Gone

Prévues de longue date, nos retrouvailles avec Jenny et Mike concluent en beauté un séjour inoubliable au pays du long nuage blanc. Et ce n’est pas parce qu’Ohakune est la capitale de la carotte, qu’il n’y a rien à y faire, détrompez vous !

Bye bye Yanouch’ !

Déjà, nous venons y vendre notre carrosse. Inquiétudes et mauvais présages n’y auront rien fait, elle a tenu ! Surchauffe, stress, angoisse, nous en aurons connu des joies pendant les 16 000 kilomètres parcourus à son bord. Le rendez vous avec Isabelle était lui aussi prévu depuis un moment, deux mois pour être précis. A l’époque, nous partagions avec Isabelle et Johanna les plaisirs du ménage au YHA de Rotorua. Nous leur avions tout dit de la voiture, pourtant, elles ont quand même voulu l’acheter. Aujourd’hui, Isabelle est venue seule en bus. Autour d’un café, nous prenons le temps de discuter et de la briefer. L’après midi est déjà bien entamée quant notre tuture reprend la route, sans nous cette fois ci. Pincement au cœur ? Soulagement ? Un peu des deux à vrai dire.

Gone fishing

Au même titre que la pavlova ou les All blacks, la pêche est un classique kiwi. Jenny et Mike ne dérogent pas à la règle, ils sont accrocs ! Nos retrouvailles sont aussi l’occasion d’une séance d‘initiation : deux jours de pêche dans la Tongariro River, un des meilleurs spots du pays. Pour notre  premier jour, le thermomètre affiche 0°C, frais comme accueil ! Malgré tout notre attirail, le froid se faufile vicieusement pour nous geler les doigts de pieds. Nos profs préparent notre matériel, nous sommes fin prêts. En eaux vives, on ne se contente pas de laisser tremper son asticot en attendant que ça morde, il faut «caster», encore et toujours. Il s’agit d’envoyer sa ligne, en amont de sa position, à l’endroit où la truite passe, le courant s’occupe du reste. Dès que la ligne se trouve en aval et que le pompon passe sous l’eau, on recommence l’exercice. Acquérir le geste nécessite de la pratique et de la persévérance. Cette dernière sera mise à rude épreuve. Nous n’attraperons rien du tout, même à l’endroit le plus productif. Pour autant, cela ne veut pas dire que nous n’avons rien ramené ! En effet, près du pont, un maori nous a offert deux de ses prises, et de belles truites en plus ! Deux jours d’apprentissage de la pêche nous aurons appris une chose : ce n’est pas pour nous ! Malgré tout, cela nous a fait plaisir de partager cette expérience avec Jenny et Mike.

Gone eating

Que voulez-vous manger ? Question anodine pour beaucoup, elle est d’une importance majeure pour nous. Jenny nous concocte le menu « kiwi favourites » que nous avons commandé : un roast avec gigot d’agneau et légumes grillés. La dernière note sera sucrée, avec cette pavlova cuisinée sous nos yeux. Différente de l’unique à Coromandel, elle n’en est pas moins délicieuse. Même Paul, le Président du Rangitikei Ski Club, profite du festin. D’ailleurs, c’est dans les locaux du ski club que nous logeons. Cette grande maison fait office de camp de base à Jenny et Mike pour leurs excursions dans la région, que ce soit pour la pêche ou le ski.

Gone partying

Nos deux compères se sont chargés de rendre nos derniers jours en NZ inoubliables, ce Friday night n’échappe pas à la règle. Le Powderkeg est leur restaurant favori dans le coin. Dans cette taverne casual d‘assez bonne qualité, la fever s’empare des lieux dès la fin du repas. Plus question de traîner à table à discuter, le dancefloor nous appelle. Le DJ échauffe ses platines en mixant les derniers tubes. Vieux que nous sommes, jamais nous n’étions allés en boîte en NZ. Ca c’est fait !

Gone skiing

Quand le réveil sonne à 6h ce samedi matin, c’est encore plus difficile que d’habitude. A peine quatre heures de sommeil au compteur, il nous tarde de retrouver notre lit. Il n’en est pas question ce matin, c’est l’ouverture de la saison de ski à Turoa. L’occasion est trop belle, le temps est parfait, et tout l’équipement est dispo pour Célia. Nico, lui se contentera de traîner au café de la station. Le ciel est beau, la neige abondante, et les kiwis aussi. Toutes les remontées ne sont pas ouvertes, c’est un peu l’embouteillage sur les pistes. En compagnie de nos deux fous du ski, Célia dévale les pentes pendant deux heures de bonheur.

Gone baby, gone

Que le temps a filé, ces jours se seront consumés comme un feu de paille. Quels superbes moments nous avons passés avec Jenny et Mike ! Lorsque le bus démarre, nos amis restent à quai, nous savons que nous laissons des tonnes de moments magiques passés en Nouvelle-Zélande. Excités par l’idée de vivre de nouvelles aventures, nous n’en restons pas moins tristes de quitter ce pays dans lequel nous aurons fait tant de belles rencontres, vus tant de beaux paysages et vécus de si belles expériences. La boucle est bouclée, un chapitre de notre vie ce clôt, un autre s’ouvre.

5 réflexions sur “Gone

  1. Vraiment clos? Aucune envie de s’y installer plus longtemps?
    Pour un Gone de Lyon, c’est prédistiné: partir, être en mouvement, c’est dans les gênes

    1. Et non, malgré tout le bon temps passé, nous repartons sur les routes, sans penser à revenir ici, sauf pour visiter les amis, un jour…

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