What would you like to drink ?

Quand on nous parle de réchauffement climatique, on s’attend à tomber sur les caraïbes à chaque coin de rue. Pas  à Dublin, ici, il pleut, mais  les gouttes sont un peu moins froides…

Ce qui nous douche à notre arrivée c’est l’accent absolument délirant de l’hôtesse d’accueil de l’hôtel de notre première nuit, à se demander même si c’est anglais qu’elle nous parle. Le  lendemain de cette entrée en matière laborieuse,  place à un épisode plus relaxant en compagnie de la superstar locale, my godness, la Guinness. Après une visite de la Guinness Storehouse,  brasserie tout autant que musée du légendaire breuvage, nous filons au Gravity bar pour le clou du spectacle : déguster une pinte de Guinness. Plus nourrissante qu’enivrante, nous nous en délectons en profitant en même temps de la vue panoramique sur tout Dublin. Comme Georges, nous planons…

Mais le vrai coeur battant de Dublin,   c’est Temple Bar. Nous sommes dimanche,  pourtant la fête bat son   plein, autant  à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les tireuses à bière délivrent des centaines de pintes, mais pas pour nous. Nous préférons tester une recette locale, l’irish coffee. Du sucre, du café, de la crème fouettée et…du whisky! Pas des plus digestes, les premières gorgées, on se régale de cette mixture, mais on frôle l’écœurement avant même la fin du verre.

Sortie de ce quartier branché et festif, Dublin oscille entre de grandes artères un peu austères conquises par les grands magasins et les quartiers portant encore l’empreinte de ce passé ouvrier. Parmi toutes les petites baraques étroites collées les unes aux autres, certaines tombent en ruines tandis que d’autres retrouvant une seconde jeunesse par la magie de leurs nouveaux propriétaires.

Lors de notre séjour, la bière n’a pas été notre unique compagnon, la pluie s’est aussi invitée, incrustée même ! Après d’excellents scones dégustés dans le très chic Shelbourne, nous partons à Howth (nom qu’on postillonne plus qu’on ne le prononce) un port de pêche à quelques encablures de Dublin. Nous qui y allions pour voir la mer et nous promener dans les jardins, voila t’y pas que la pluie s’incruste, mais genre, elle s’incruste GRAVE ! Le temps d’aller jusqu’au bout de la jetée, nos pieds sont trempés, nos jeans commencent à l’être aussi, adieux jardins et balades, bonjour le Pub ! D’Howth, nous n’aurons vu que quelques vieux rafiots rouillés, dégusté le fish’n’chips et ramenés nos chaussettes bien mouillées. Back to Dublin, ou la National gallery nous accueille le temps d’une étape culturelle devant quelques tableaux de maîtres.

Pour notre dernier jour, nous continuons sur notre lancée avec le Trinity collège, prestigieuse université qui recèle deux bijoux en son seing. Le premier le Book of Kells. Un antique manuscrit enluminé de motifs ornementaux réalisé par des moines vers l’an 820, un chef-d’œuvre venu du Moyen-Âge. De ce manuscrit, nous ne voyons que deux doubles pages, alors qu’après la visite pédagogique nous n’avions qu’une envie ; le feuilleter. Mais nous laissons derrière nous ce petit goût d’inachevé pour nous consacrer à la contemplation silencieuse de l’autre bijou, la bibliothèque. Des milliers de livres collés-sérrés composent ces murs de culture devant lesquels notre premier réflexe est de chuchoter, par respect et admiration.

Après une expo photo poignante dans Temple Bar et quelques gourmandises glanées au gré de la promenade, nous mettons les voiles direction Paname. Ce taste of ireland nous aura bien plu, mais nous savons que le plus beau de l’Irlande n’est pas ici…

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