Melbourne

Notre arrivée tardive dans la nuit et les nuages nous aura gâché notre première impression aérienne de la ville, mais dès nos premiers pas, nous avons su qu’elle nous plairait. Notre hôtel participe indéniablement à ce bien être, nous sommes bien heureux de mettre les pieds dans notre petit nid quant nous débarquons aux alentours de 22 heures. Il n’a que deux petites étoiles mais son confort à tout d’un plus grand, en plus, il est idéalement placé.

Une ville village

Avec ses 4,25 millions d’habitants, Melbourne se classe juste derrière Sydney. Mais à l’inverse de sa devancière, Melbourne dégage quelque chose, une âme. Déjà, les tours ne remplissent pas tout l’espace. La classique architecture victorienne côtoie des bâtiments aux formes plus audacieuses. Sur un trottoir, les formes trapézoïdales de Federation square, en face, Flinders Station et son architecture victorienne, encore en face, des églises gothiques, un contraste intéressant. De plus, la ville, du moins son centre (le CBD) n’est pas très étendu, contribuant ainsi à forger cette impression de gros village. A quelques angles près, il forme un carré que l’on peut parcourir à pied sans risquer l’hypoglycémie (au pire, il y’a toujours un endroit pour déguster une douceur). Que le Baron Haussmann nous excuse, mais trop d’artères tuent l’artère ! Si son quadrillage comporte quelques percées Nord-Sud et Est-Ouest, ce ne sont pas elles qui font le charme de la ville. Tel un fromage suisse, elle est gruyèrée de milliers de petites ruelles (lane) et arcades commerçantes pleines de fresques murales, de bars et restaurants qui sont des trésors pour nous. Il faudrait bien plus que nos quatre jours ici pour tous les découvrir.

Une ville très arty

Avec ces « lane », les artistes de rue se régalent ! Ce sont d’immenses toiles vierges qui sont autant de tribunes pour exprimer leurs talents. Ils n’hésitent pas à saisir l’occasion, impossible de dénombrer les œuvres pintent à même les murs, le centre ville en est riche. Si certains ne sont que de vulgaires tagues, d’autres sont des chefs d’œuvres. A l’inverse de ces artistes s’exposant à ciel ouvert, d’autres préfèrent les galeries plus conventionnelles. La National Galerie of Victoria héberge quelques extravagances artistiques. Au choix, on peut s’émerveiller devant l’art aborigène, ou s’interroger devant les réalisations bizarres d’Ian Strange, nous préférons la première option. Dans un autre rayon, King Kong, la comédie musicale ne suscite pas autant de questions. Il suffit d’ouvrir les yeux et d’enjoyer cette world première au Regent, un des nombreux théâtres de la ville. L’histoire, tout le monde la connaît, mais la mise en scène est unique. Comme le singe, elle est gigantesque ! Plutôt qu’un acteur costumé, la bête prend la forme d’une immense marionnette de cinq mètres de haut. Son animation mobilise à elle seule plusieurs personnes, dont certaines dédiées uniquement aux mouvements des bras, c’est bluffant ! Chorégraphie, décors, sons et lumières se sont mis au diapason. Le seul petit bémol viendra de la partie chantée, parfois trop criée d’ailleurs. Kiiiiing kong, Kiiiiing Kong. La participation d’un compositeur de la trempe de Luc Plamandon aurait été la bienvenue.

Des quartiers et des marchés sympas

Une architecture soignée, une vie culturelle animée, il ne manque plus qu’une chose pour nous faire rêver, de la bouffe !! Il suffit de descendre Lygon street dans le quartier italien pour se rendre compte du nombre indescriptible de restaurants qui se sont établis à Melbourne. Et c’est sans parler de ceux des quartiers chinois, espagnol, et grec ! C’est une ville de food lover, à l’heure du lunch, mieux vaut ne pas être dans Degraves lane au risque d’être pris dans une marée humaine affamée attendant qu’une table se libère. Une vie n’aurait pas suffit, pour tous les essayer, mais nous avons fait de notre mieux. Une pâtisserie chez Brunneti’s, un chocolat et un croissant chez Ganache chocolat, des viennoiseries chez Brioche by Philip, une pizza chez +39, un big breakie chez Espresso, un burger chez Grill’d, un hot dog, un croissant aux amandes et un pain au chocolat aux amandes au Victoria market, tout ça, sans prendre un kilo ! Mais nous n’avons pas eu le temps de tester tout ce que nous voulions. Par exemple, au Prahran Market, les étales nous faisait très envie, mais comme nous avions déjà pris notre petit déj’, diète ! Mais Melbourne, ce n’est pas qu’à manger, c’est aussi à boire. Elle compte dans ses rangs un bar, le eighteen-o-six, qui propose des recettes de cocktails dont certaines remontent au XVIIème siècle ! La forme des verres est presqu’aussi spectaculaire que les cocktails eux-mêmes, une vraie réussite pour notre dernière soirée.

Finalement, la seule chose que la ville peut envier à Sydney, c’est sa plage. St Kilda ne pourra jamais faire de l’ombre à Bondi Beach. A Melbourne, nous avons vite pris nos marques, nos habitudes. Ici, nous nous sommes très vite sentis comme à la maison, la ville à tout ce dont nous avons besoin, des restaurants, des bars et surtout une atmosphère des plus agréables.

6 réflexions sur “Melbourne

  1. Dommage pour la Great Ocean Road, mais bon, vous ne pouvez pas être partout !
    Il paraît que maintenant, l’australie est blindée de touristes français. Autant à mon époque (il y a 7 ans déjà), c’était crazy de partir là-bas (surtout avec mon niveau d’anglais hein Nico !), mais maintenant, c’est limite banal d’aller en Oz à ce qu’on me dit !

    1. Bon, bah tu as tout lu, félicitations ! Et oui, nous ne pouvons pas être partout, et nous avons beaucoup aimé Melbourne, son ambiance, ses restaurants, tout! Oui, il y’a plein de frenchies, d’allemands, d’asiatiques, l’Australie c’est has been, pas comme la NZ !

    1. Euh…trop tard, nous sommes déjà partis…Nous y avons pensé, mais finalement, nous avons fait l’impasse, la prochaine fois peut être…

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