Quand on partait sur les chemins…

A bicyclette : Circuler au milieu des voitures, avec le bruit des klaxons et les odeurs de gaz d’échappements, ça a aussi son charme. Vous nous attendez au tournant, au-delà du côté un peu SM, vous ne voyez pas trop ce qu’il peut y avoir de charmant. Et pourtant nous vous l’affirmons, découvrir une ville à vélo, c’est top ! Bah oui, en vélo, on se faufile, entre les voitures, entre les piétons, un peu d’agilité et vous voilà en train de dépasser tout ce petit monde. Résultat : ça permet d’en voir un max en un minimum de temps, tout en faisant aussi un peu moins d’effort, faut aussi savoir s’économiser !

Une expérience parmi d’autres : le nombre grandissant des voitures, embouteillages et accidents en Chine, c’est loin d’être une légende. A Beijing, la circulation est infernale. Les autorités ont donc décidé de consacrer une voie de circulation aux vélos, mais pas uniquement. En effet, les deux roues motorisées y circulent, au grand dam des cyclistes que nous sommes. Et il n’est pas rare de voir débouler en face de vous une mobylette électrique (écolos les chinois ?), ou pire encore leurs taxis à 3 roues ! Alors be careful où vous mettez les roues, ils sont sans pitié !

Astuce : après une bonne journée de vélo, s’accorder une juste récompense est une obligation. Mais attention à ne pas récupérer toutes les calories si vaillamment brûlées. Une bonne fondue pékinoise saura satisfaire votre appétit gargantuesque tout en préservant votre galbe de jambe nouvellement acquis. C’est bon, pas trop gras, bref c’est parfait, en plus cela change des nouilles.

A pieds : des milliards de kilomètres parcourus (à quelques centimètres près), sans une ampoule, ni même un ongle retourné, pas mal ! De tous les moyens de locomotions qui existent, marcher est celui qui nous convient le mieux. A pieds, toutes les données sont en notre possession, nous maîtrisons tout ; la vitesse, la direction, les pauses, bref, nous évoluons à notre guise.

Une expérience parmi d’autres : en randonnée, nous avons passé un cap. Fini les petites balades, maintenant nous donnons dans le trek, le genre d’aventure où passer un fleuve en crue ne relève que du simple fait divers (même en été). Le lac Baïkal gelé, le parc naturel de Jiuzhaigou, les gorges du saut du tigre, la randonnée des black and white pagodas, 2 jours  1 nuit dans les rizières en terrasse, la Caldera du Mont Aso, le trek de la Ciudad Perdida, l’Hump Ridge Track  plus rien ne nous fait peur, notre corps est dorénavant préparé à subir les traitements les plus rudes, y compris une chute d’hamac !  Nous adorons ça, nous retrouver dans la nature, au milieu de nulle part, à consommer sans modération.

Astuce : bon, nous allons vous éviter le couplet sur les bonnes chaussures, chaussettes, vêtements, sac à dos ou même ravitaillements qu’il vous faudra prévoir pour randonner dans de bonnes conditions. Mais, par – 36°C, nous vous recommandons de ne pas emporter de mouchoirs avec vous, inutile ! A cette température, vos crottes de nez gèlent, tombant ainsi naturellement, sans même que vous ayez besoin de vous moucher, pratique !

En train : s’il existait une médaille du mérite récompensant les « milliers de kilomètres parcourus au péril du sommeil », nous serions en bonne place pour l’obtenir. Transsibérien, Transmandchourien, trains chinois, Shinkansen, limited express, métros, partout nous avons affronté les affres du monstre de fer.

Une expérience parmi d’autres : trois jours et trois nuits sur les lignes du transsibérien, c’est unique. Traverser la Russie enneigée, les fuseaux horaires, les gares soviétiques, les forêts de bouleau c’est à la fois étrange et agréable. Dans le Rossiya, la notion de temps  est complètement distordue, l’heure de référence est celle de Moscou, mais l’heure réelle est tout autre, A Moscou il est minuit, à Irkoutsk il est 7 heures du matin, comment s’y retrouver ?

Astuce : munissez-vous de vos boules quiès ! Ces petits boudins vous sauverons la vie maintes fois dans les trains couchettes ! C’est bien connu, les ronfleurs sont les derniers à s’entendre ronfler, et vous les premiers ! Alors pour vous épargner de ce fléau, un seul remède, les boules quiès. Et si jamais cela ne suffit pas, un oreiller sur la tête, aux grands maux les grands moyens !

En bus : ce moyen de transport est un peu le reflet de la société. Difficile d’y voir claire une fois que l’on vous dit ça mais lisez ce qui suit, après ça vous regarderez différemment les bus de la RATP…

Une expérience parmi d’autres : des bus à l’heure et d’une propreté irréprochable, nul doute que vous êtes au Japon. Des bus datant de la 2nde guerre mondiale (voire pour certains de la 1 ère) mais résistant au froid comme aux litres d’alcool, bingo c’est la Russie ! Un bus qui ressemble à s’y méprendre aux bus japonais sans en être un et dont le conducteur roule comme un taré après vous avoir braillé dessus pour que vous embarquiez, welcome in China. Des rideaux en satin, des couleurs flashy, de la musique d’Abba et des spotlights… non vous n’êtes pas dans le années 80, mais aux Philippines. Jésus a béni le bus, une photo de lui avec les enfants est d’ailleurs agrandie contre la cabine du chauffeur, des passagers qui se signent et des croix suspendus au rétroviseur, bienvenidos  en Colombia.

Astuce : si vous ne voulez pas voir défiler votre vie devant vos yeux, regardez le paysage, en plus ça sera peut-être plus intéressant ! Et oui, regarder la route vous assurera peut être de ne pas tomber malade et de conserver votre déjeuner, mais vous vous rendrez plus facilement compte qu’à plusieurs reprises vous avez frôlé la mort en raison d’un chauffeur de bus un peu trop pressé. Mieux vaut donc ignorer ce danger permanent pour se concentrer sur la beauté des paysages environnants.

PS : cette astuce ne fonctionne qu’avec de beaux paysages.

En taxi : avec eux, appliquez le principe de précaution suivant : ils veulent vous extorquer des sous, surtout si vous êtes un étranger.

PS : ce cliché ne fonctionne pas au Japon, même si nous n’avons pas essayé.

Une expérience parmi d’autres : expliquer que nous ne sommes pas d’accord avec un taxi driver lorsque nous n’avons aucune langue commune, c’est un sacré challenge. En Chine, nous avons quand même réussi à le faire, ou tout du moins, nous n’avons payé que ce que nous estimions juste. Après quelques renseignements, nous en sommes même venus à la conclusion que c’est nous qui avions arnaqué le taxi, il a payé pour les autres…

Astuce : faites comme nous en Chine. Il vous suffit pour cela de tendre le billet correspondant à la somme que vous estimez juste pour la course. Si le chauffeur vous indique un autre montant, vous lui faites connaître votre position : pas d’accord (un mouvement de la tête allant de la droite vers la gauche sera le plus adapté). Face à votre désaccord, le ton monte jusqu’à ce qu’il prenne votre billet et vous jette de son taxi. Le tour est joué, vous avez gagné.

PS : dans le cas où la somme est inférieure à votre estimation, il va sans dire que vous payez le prix annoncé par le chauffeur.

PS 2 : le recours par le chauffeur à une arme de destruction massive (pistolet à bulles, couteau en mousse,…) annulera bien évidemment le recours à cette méthode

En bateau : Il ne nous aura pas fallu beaucoup d’expérience pour nous rendre compte que cela peut vite tourner à l’enfer. Evidemment, voyager sur un vieux rafiot n’a rien de comparable avec un paquebot, enfin bon, nous avons donné, on ne nous y reprendra pas de sitôt ! Des remous, des frayeurs, pas de moyen de se dégourdir les jambes, payer pour se faire souffrir, pas vraiment notre délire.

Une expérience parmi d’autres : l’overcomer 2, onze heures d’affilé dans un bateau sur une mer agitée, plus jamais ça !

Astuce : préférez un paquebot à un petit rafiot, le confort d’une cabine est bien plus supportable qu’un banc en bois sans coussin. Et surtout, si le bateau en question s’appelle XXX n° 2, posez-vous une question vitale, ou est le n°1 ? Cela vous fera réfléchir à deux fois avant d’embarquer pour l’enfer.

En avion : être une voyageuse et ne pas aimer l’avion, de nos jours c’est un peu difficile. Et pourtant c’est possible, 100 % des personnes de sexe féminin de notre couple n’aiment pas l’avion. Mais voyagez dans ces conditions n’est pas une mince affaire.

Une expérience parmi d’autres : la classe affaires d’Air France est un souvenir que nous n’oublierons pas. Voyager dans ces conditions et sur un vol Tokyo-Paris, ce n’est que du plaisir. Champagne, vin, petit dîné sympa, pour ne pas perdre une miette de ce confort, on ne dort même pas, comme ça on rattrape le jetlag !

Astuce : pour les gourmands pas trop exigeants en qualité de repas, voyager avec un stressé de l’avion c’est le bon plan ! Et oui, qui dit stressé, dit estomac noué, d’où impossibilité de manger, logique ! A vous le deuxième plateau repas, YES !

En voiture : Ce n’est pas la première fois que nous empruntons la voiture pour visiter un pays, Crète, Jordanie, à chaque fois nous avons fait le tour en voiture. Evidement, compte tenu de la durée de notre séjour en Nouvelle-Zélande, acheter une voiture est la meilleure solution. Mais ici, la conduite est à gauche, et le volant à droite, attention ! Il faut vraiment être anglo-saxon pour mettre le volant du mauvais côté !

Une expérience parmi d’autres : changer de voie de circulation et de coté pour le volant, en soit ce n’est pas extrêmement compliqué, les règles restent relativement similaires. En revanche, toutes les petites habitudes sont chamboulées. Par exemple, la petite Célia a encore du mal à intégrer que le coté passager est de l’autre coté, il n’est pas rare que mécaniquement elle se dirige vers le poste conducteur, alors qu’elle ne conduit pas. Pour Nico, se retrouver à conduire sur le voie de droite, en sens inverse donc, fait partie de ses petits travers favoris…Heureusement, sur la plupart des routes kiwis, nous croisons une voiture tous les 10 kms, ce genre de petites bévues ne portent pas préjudice.

Astuce : teignez vous les cheveux en roux, collez vous des tâches de rousseurs sur le visage, préparez un plat de roast beef à la menthe, mangez de la gelée, buvez du thé (du earl grey), ne soyez pas «fair play » aux JO que vous organisez, buvez des pintes de bière à en tomber par terre, écoutez les spice girls (où les Beatles, c’est au choix), ne jurez que par Peter Crouch pour le ballon d’or, alors, vous vous sentirez comme un anglais et serez à même de vous faire (encore plus rapidement) à ce mode de conduite.

7 réflexions sur “Quand on partait sur les chemins…

  1. Excellent article journalistique, documenté, drôle, complet.bravo.
    Il vous manque donc rollers, deltaplane,jetski,cheval,etc. L’aventure continue!
    Bises de Guyane entre chaleur, plages et ti-punch. A la vôtre!

    1. Merci !
      Le cheval c’est fait, en Colombie nous avons testé !
      Dis donc, tu nous fais de la concurrence, tu n’arrêtes pas d’aller aux quatre coins du monde !
      Pendant que tu tournes au Ti’punch, nous c’est bières, un peu moins exotique…
      Bises

  2. Hello les randonneurs. Alors le temps est si horrible que vous nous faites un spinoff!!!
    Pn suit toutes vos histoires avec plaisir, et on espère que vous reverrez des baleines au vu de la jour que ça procure à CELIA.
    Profitez bien et à bientôt

    Samia&Kevin

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