[Nouvelle dégustation] Tasting pizza around the world

Ce voyage est pour moi l’occasion de réaliser un vieux rêve enfui depuis des millénaires au fond de moi : tester les pizzas partout dans le monde. C’est une tâche courageuse à laquelle je m’attèle là, je le sais, mais impossible n’est pas français !!

Le courage n’est pas ma seule qualité, je suis aussi philanthrope. Je vous propose donc de vous faire profiter de mes expériences, je vais réaliser quelques critiques gastronomiques tournant autour de cet unique objectif, goûter la meilleure pizza au monde, et vous donner l’adresse.

Nul besoin de vous rappeler que toutes les quiches, tourtes et autres crêpes sont exclues de ce classement.

La Russie, première étape, première pizza, première critique

Out Russian pizzaRusskyi Pizza : 20 janvier, date de mon anniversaire, le resto que m’offre Célia est tout trouvé : pizza !!! Direction « Il Patio », nom à consonance italienne dans ce pays, c’est une sécurité pour ce test ! Première déception, pas de pizza typique russe à base de caviar, de cornichons et de patates. Nous nous rabattrons donc sur deux classiques, une « Quattro Fromaggi » pour Célia et une « Il Patio » (sauce tomate, pepperonni, jambon etc..) pour Nico, alors ?!?

Le verdict : peut mieux faire. Nous étions dans une chaîne nationale, pas chez un pizzaiolo russe ; le goût s’en ressent. La pâte n’est pas extra, les garnitures sont bonnes sans êtres exceptionnelles et surtout on a encore presque faim après les avoir englouties.

Notre conseil resto : pour une bonne pizza, nul besoin de vous rendre à Moscou vous l’aurez compris. En revanche, un voyage en Russie se justifie largement pour aller déguster les tourtes de chez « Stolle ». Salées et sucrées, elles sont succulentes, aujourd’hui encore nous en gardons un souvenir ému.

La chine, une pizza au milieu des nouilles

N°1-Chinese-pizzaChinese Pizza : autant vous le dire tout de suite, manger une pizza en Chine, c’est un peu une hérésie. D’abord parce que cela signifie se passer d’un repas chinois dont nous raffolons et ensuite parce qu’ici c’est un luxe. Il ne fallait donc pas se louper ! Je me suis mis en quête du graal, une pizzeria avec un pizzaiolo chinois, un vrai challenge. Trip advisor, google, marmiton, tout y passe. . Hors de question de se rabattre sur un pizza hut, malgré les conseils de notre auberge. Après ces quelques recherches, Pizza Mandolino est trouvé, les saveurs de l’Italie nous attendent, c’est le site qui le dit.

Le verdict : fantastique. Les recherches n’ont pas été veines ! Tout y était, un décor un peu classe, le pizzaiolo chinois, le four au feu de bois et surtout le goût ! Deux pizzas ont été testées pour l’occasion, pour Nico : Il Diavola (devil pizza, pepperoni & mozzarella), pour Célia : Prosciutto di Parma i Parmeggiono (prosciutto de parme, parmesan, tomates cerises, basilic). Quel régal ! Une pâte épaisse, légère et savoureuse, une garniture succulente et bien fournie, oh la la la…Avec Célia nous regrettons de ne pas avoir opté pour le format familial d’un mètre proposé dans le menu, on en redemande !!

Notre conseil resto : l’espace d’une soirée, Chengdu est devenue la capitale mondiale de la pizza. En dehors d’un service vraiment pas top, Pizza Mandolino a régalé nos papilles. Si le cœur vous en dit, surtout n’hésitez pas à vous déplacer jusqu’ici (avion + train de nuit ça se fait très bien) pour déguster ces succulentes pizzas. Après ça, vous pourrez aussi aller tester quelques plats de nouilles ou grignoter des pattes de canard.

Les Philippines, une pizza les pieds dans l’eau

Out Philippines pizzaPhilippinas Pizza : à El Nido, tout est réuni pour faire rêver n’importe quel bougre : un village, nichée entre la mer et la montagne, entourée de petites îles paradisiaques, le tout sous un soleil radieux. Pour compléter ce tableau idyllique, il ne manque qu’une bonne pizza à se mettre sous la dent pour que notre séjour soit au TOP. Et oui, ici aussi nous avons réussi à dénicher une pizzeria, « Altrové ». En arrivant on découvre, aux pieds des escaliers, le four et les deux pizzas boys qui s’y affairent, on grimpe ensuite pour accéder à la salle, petite et sobrement décorée, et surtout on enlève ses tongs pour y accéder, original. Incontestablement, cette pizzeria et la plus agréable et la plus originale de notre contest. Mais, le décor ne fait pas tout, place à la pizza.

Le verdict : un potentiel à mieux exploiter. Pour coller avec l’ambiance des environs, Célia choisira une hawaïenne (ananas & jambon), pour Nico ça sera une quattro staggioni (jambon, olives, artichaut,champignons). Après une petite attente, notre travail peut commencer, dégustons ! Pour la pâte, les cuistots nous en ont concocté une très fine, cuite au feu de bois, elle est très bonne. On regrettera alors la garniture, un peu fade et surtout pas très abondante. Dommage, il y’avait matière à faire beaucoup mieux chez ce petit artisan pizzaiolo.

Notre conseil resto : trouver une pizza ici n’a rien de compliqué, tous les restos ou presque en proposent. En revanche, venez à El Nido entre le 10 et le 16 mars, à l’heure où la ville fête sa création. Là, près du gymnase, en face de la mairie (pour ceux qui connaissent), vous aurez des tas de petites cabanes qui prennent leurs quartiers et servent toutes sortes de grillades de viandes, poissons ou fruits de mer, un vrai bonheur. Après cela, finissez avec un ice-burger, un halo-halo ou une banane grillée (recouverte de beurre et de sucre) et vous êtes bon pour reprendre votre régime Dukan.

Le Japon, samouraï pizza

N°4 Japanese pizzaJapanese Pizza : dans le pays comptant le plus de restos étoilés au monde, forcément la cuisine est un art. La pizza étant un de ses classiques, trouver un bon challenger n’a pas été un problème. Et puis une pizza, ça nous changera un peu des nouilles, sushis, okonomiyaki, yakitoris, curry’n’rice etc…Ce qui est bien ici, c’est que des restos, il y’en a partout, et chance supplémentaire, à deux pas de chez nous il y’a une petite trattoria italienne au nom très français « Bon Marché Bonté », tenue par des japonais, la mondialisation n’a pas que des mauvais cotés. Comme souvent au Japon, c’est dans un décor très soigné que nous prendrons place. A la fois, cosy et rustique, le tout dans une salle assez petite, cela donne une note de chaleur supplémentaire. Ce soir, ce n’est pas à table, mais au bar que nous prenons place pour déguster nos pizzas, juste en face de nous, les deux cuisiniers s’agitent devant leurs fourneaux. Salle comble, il ne faut pas traîner.

Le verdict : Servez des pizzas pour adultes ! Notre commande, pour Célia ça sera une 4-kinds cheese, et pour Nico une Chef’s pizza (pesto, poivrons, tomates, brocolis, jambon de parme), tout cela à l’air appétissant, les odeurs qui s’échappent de la cuisine nous mettent en appétit. Notre tour arrive, nos pizzas nous sont livrées ; elles sont minus ! Elles font à peine 12 cm de diamètre, bon elles ont l’air très bonnes, mais elles sont petites quand même ! Avant de se laisser tenter par une deuxième on commence la dégustation. Une pâte  épaisse, croquante autour et moelleuse à cœur, une garniture goûteuse et originale, surtout celle de Nico. En plus, servies sur des planches à découper, on sent tout le raffinement japonais, à la fois dans la présentation du plat, mais aussi dans l’harmonie des goûts. Franchement, celle de Nico aurait pu faire de l’ombre à la pizza de Chengdu, mais elles sont trop petites pour nous combler complètement. Heureusement, un délicieux dessert vient finir de remplir nos estomacs.

Notre conseil resto : quand on vient au Japon, ça coûte une blinde ! Alors, manger au resto n’est pas forcément le bon plan. Au lieu de ça, une petite astuce pour manger typique et pas chère : dans tous les magasins ici, des plateaux repas assez variés (sushis, viandes, currys, etc…) sont proposés à des prix corrects. Lorsque ces plateaux ne sont pas vendus et que l’heure de fermeture approche, des réductions sont appliquées, nous avons eu droit à du 30 %. Avec cette réduction ça vous fait un plat à 2,5 €, pas mal ! Bon évidemment, ce n’est pas le même standing, mais c’est un bon moyen de  manger pas cher ici !

La pizza de Pablo

Out Colombian pizzaPizza Colombiana : ici la comida rapida abonde à tous les coins de rues, pour ne pas nous tromper dans notre sélection, nous avons un peu tâtonné avant de choisir l’heureuse élue ; La Pizzara (non ce n’est pas une faute de frappe) à Popayán. Dans ce restaurant aux murs recouverts de fresques de bandes dessinées en noir et blanc, issues pour la plupart de Mafalda, le feeling est déjà très bon. Ça nous motive grave, comme on dit chez les jeunes, passons à table !

Le verdict : une entrée fracassante en seconde position, la pizza jap’ peut ré-enfiler son kimono et se remettre au boulot. Au banc d’essai une Gourmet (poulet, olives et tomates confites), normal pour des fins palais comme nous, et une Padrisima (viande hachée, piments, tomates, laitue). Quand elles arrivent, énormes, gigantesques, ESPECTACULAR ! La pâte est cuite uniformément, au centre comme sur les bords, à cela un secret ; la cuisson à blanc, une bonne trouvaille. Les ingrédients, sabrosos ! Des tomates juteuses et goûteuses sur la Padrisima, de tendres lamelles de poulet sur la Gourmet, on se lèche les babines. Et la touche d’originalité du chef : pas de fromage gras et dégoulinant qui annihile le goût des autres ingrédients. Certains crieront au scandale, pas nous, ça le fait quand même ! Enfin, pour le prix d’une minuscule pizza japonaise vous avez deux gigantesques pizzas colombiennes, un investissement intelligent en ces temps de crise !

Notre conseil resto : c’est un conseil pratique : ne vous laissez pas détourner ! Oui, il faut venir à la Pizzara, mais attention, dans les rues de Popayan, et de la Colombie en générale, il y’a de la nourriture appétissante (et grasse) partout. La tentation vous tend les bras à chaque coin de rues, d’un côté ce sont des bunuelos, de l’autre du pan de queso et parfois des arepas con queso. RE-SI-STEZ !

Une pizza de champions

Out NZ pizzaNew-zealanders pizza : alors que nous descendions Albany Street à Dunedin, nous sommes tombés nez à nez avec les pizzas de Poppa’s Pizza, impossible de ne pas céder à la tentation. En plus, avec ses affiches de soirées étudiantes, son écusson de la Scuderia Ferrari, ses sièges de fabrication artisanale, cette petite baraque joue à fond l’ambiance djeun’s branchés, on adhère !

Le verdict : pour son passage dans la cours des grands, notre kiwi fait une entrée remarquée à la deuxième place (ex-aequo avec la Colombie). A cette époque, nous avions joué les meat lover. Célia avait opté pour une Hott’entot (piments verts, poivrons verts, pepperoni, oignons, pepper corn), Nico pour une Meat Lover (pepperoni, salami, jambon, tomates et sauce barbecue). Avec sa pâte délicieusement moelleuse, épaisse, sa cuisson parfaite, sa texture, son goût, le paton pétri par les équipes de Poppa’s nous enchante. La garniture s’est mise au diapason de sa complice. Cela ne déborde pas, mais presque. Pas un seul centimètre de notre pizza n’est recouvert d’un morceau de quelque chose. Malgré sa (relative) petite taille, il faut un appétit d’All-Blacks pour ne rien gâcher. Mais, et c’est bien connu, la taille ne fait pas tout. Le goût est lui aussi de la partie. Nous sommes calés et enchantés.

Notre conseil resto : rien que pour avoir l’occasion de venir prendre quelques en-cas chez Poppa ‘s, nous nous serions bien réinscrit à la Fac, juste en face.

Pizza du Pacifique

Out Ni-van pizzaNi-van pizza : c’est peut être Jour du Seigneur mais ce n’est pas Carême ! En ce dimanche, difficile de trouver un bui-bui d’ouvert servant la cuisine locale. Mais, à deux pas de notre hôtel, La Casa nous offre la possibilité de débuter en beauté notre séjour au Vanuatu. Pour le cadre, on repassera. Il n’y a bien que le personnel ni-van pour apporter un peu d’exotisme à un restaurant assez fade.

Le verdict : qu’il est bon de croquer dans une part de pizza, surtout quand le pizzaïolo y a mit du cœur ! Au menu, les grandes classiques y figurent (margherita, chicken, quatre saison) mais pour chacune  d’elle, la chef y appose sa signature. L’orientale ne se contente pas de ses sempiternelles merguez. Amandes effilées, coriandre et harissa apportent la touche d’originalité qui suffit à convaincre Nico. Tomate, mozzarella, basilique, le classicisme de la Margherita attire Célia dans ses filets. La pâte est bonne, suffisamment épaisse pour supporter la garniture plutôt bien fournie de la pizza. Elle ne l’est pas trop non plus, de sorte à ne pas prendre le pas sur le reste. Pour Nico, le feu des merguez et de la harissa est adoucit par la coriandre et les amandes, débouchant sur une belle harmonie. Pour Célia, la simplicité paie, chaque ingrédient s’accorde avec l’autre (il faut dire qu’il n’yen à pas beaucoup) pour offrir une bonne pizza. Sans être exceptionnelles, ces pizzas nous ont offert un bon dîner.

Notre conseil resto : le prix n’est pas excessif, mais pour une pizza à La Casa, on peut s’offrir 14 tuluks au marché de Port Vila. Et le tuluk, ce n’est pas uniquement bon marché, c’est bon !

Livrées par des kangourous

N°1 Australian pizzaPizza australe : une ville où existe un concours de la meilleure pizza est forcément une ville où ce plat est pris très au sérieux. Dans la pléthore de pizzerias, choisir la bonne n’a pas été simple. Dans le  sprint final, +39 à remporté la mise. Avec un nom comme ça, il suffit de se souvenir de la rue pour retrouver le restau. La grande baie vitrée donnant sur un intérieur décoré façon entrepôt, c’est notre pizzeria.

Le verdict : arrivant directement en tête du menu, la +39 (fior di latte, saucisse du Berkshire, mascarpone, gorgonzola, sauce tomate et  prosciutto di parma) attire Nico dans ses filets. Célia fouille un peu plus le menu avant de trouver sa bien aimée, une calzone napoletano (ricotta, sauce tomate, fior di latte, scamorza fumée, salami, basilique, parmesan et huile d’olive). Avoir des noms originaux et une liste d’ingrédients à rallonge ne garantit pas pour autant le succès. Ce soir, si ! Notre apéro à peine terminé, nos pizzas fumantes débarquent sur la table, service éclair avec le sourire +1 ! La table est à peine assez grande pour recevoir tout ce beau monde. Deux styles de pizza, deux perceptions différentes. Pour Nico, la pâte est fine, discrète. Evidemment, celle de Célia, elle est plus présente. Mais peu importe cette différence de pli, toutes deux sont délicieuses ! Et nous ne parlons que de la pâte, car le reste des ingrédients est lui aussi succulent. De bons produits, une bonne recette, de bons pizzaiolos, une cuisson parfaite, une pizza qui mérite amplement de rejoindre la tête du classement avec celle de Chengdu. Avec ses pizzas, +39 fait honneur à Melbourne, une ville de gourmets.

Notre conseil resto : bah il est simple, +39 ! La liste des pizzas est tellement longue, il y a de quoi revenir plusieurs fois, pourquoi se gêner ?

Singapour, non merci !

On entre pas comme ça dans un contest d’envergure internationale sans montrer patte blanche. Avant d’être choisie pour le concours, des recherches poussées sont menées pour sélectionner LA pizzeria. A Singapour, malgré des investigations, aucune ne s’est démarquée. Sanction immédiate, élimination directe.

Notre conseil resto : ne soyons pas rancunier. Singapour ne vaut pas le déplacement pour ses pizzas, en revanche, pour sa cuisine de rue, oui. Indien, chinois, singapourien, coréen, thaï, il y’en a vraiment pour tous les goûts, à condition d’aimer la bouffe asiatique bien sûr !

La pizza de maman

Out Thaï pizzaPizza thaï : l’adresse était trouvée, le plan google maps étudié, mais rien, pas de pizzeria ! Pas la bonne adresse sur internet, à Bangkok, ça ne pardonne pas. Pour des raisons différentes, Bangkok a faillit être éjecté du classement. Mais Mama Dolorès est arrivée, sans se presser. Pourtant pas très couleur locale, ce resto colle bien à l’esprit de Bangkok, un micro stand, chaises et tables en plastique installées sur le trottoir et surtout, un prix canon,  1.15€ la pizza margherita, qui dit mieux ?

Le verdict : un rapport qualité/prix comme celui là ne garantit pas la qualité. Mais soyons indulgent quand même, elle n’est pas mauvaise. Pas de quoi truster un podium dans notre classement cependant. La pâte n’est pas très gouteuse, la garniture non plus, on prend quand même un peu plus de plaisir qu’à manger une pizza surgelée. Mais pour le prix, que pouvait-on attendre de plus ?

Notre conseil resto : laissez vous tenter ! C’est simple, à Bangkok, il y’a de la bouffe partout, à tous les coins de rue, alors, mieux vaut foncer vers une petite roulote, commander une de leurs spécialités (papaya salad, pad thai, mango sticky rice,…), ils les maîtrisent à la perfection !

Touchée, coulée

Out Burmese pizzaBurmese Pizza : l’hospitalité ne fait le pizzaiolo. Nous revenions de la fête foraine de Nyaung Shwe quand nous tombons sur Star Flower. A peine le temps de jeter un coup d’œil au menu que le staff nous invite à visiter la cuisine. Un four à bois, un pesto maison, une pâte pétrit main, nous nous laissons convaincre par son show.

Le verdict : pas d’hésitation au moment de choisir, pizza Tony pour tout le monde, celle avec le pesto, forcément (sans oublier la sauce tomate, le parmesan et la mozzarella). En réalité, c’est une deux fromage qu’il nous apporte, elle en est dégoulinante. Tellement que tout le reste s’efface ! La sauce tomate, le pesto, si on ne nous l’avait pas dit, on ne l’aurait pas su, dommage. Dans ce triste tableau, la pâte tire péniblement son épingle du jeu. Finalement il n’y avait que le lassi de bon.

Notre conseil resto : les guides n’en font pas une bonne publicité, pourtant la cuisine birmane compte quelques perles, dont la pizza shan. Découverte sur le marché de Kengtung, la préparation est aussi surprenante que le résultat est bon. Pour la base, le fond d’un plat rond est recouvert d’une pâte liquide à base de farine de riz. Ils l’étalent comme une pâte à crêpe, ensuite dans la marmite d’eau bouillante ! Le plat flotte à la surface, cuit en un instant et se solidifie. Sur cette base, on dépose le reste des ingrédients, quelques légumes, de la sauce et un œuf. De la même manière, on remet dans la marmite pour achever la cuisson. Pour servir, la cuisinière décolle la « pizza » petit à petit, en l’enroulant. Dans votre assiette, une nouveauté, mi pizza, mi-rouleau de printemps, c’est unique et bien meilleure que les pizzas que nous avons mangé chez Star flower

Pizza Africa, ambiance de la brousse…

Out Zambian pizzaAfrican Pizza : après le tour en hélico au dessus des chutes Victoria, seule une pizza pouvait clore cette journée. Olga’s Italian Corner ne sonne ni italien, ni africain, et à vrai dire, nous ne saurions vous dire d’où elle vient. L’ambiance est casual, le lieu simplement décoré, on s’y sent bien. Ici, quand on vient manger, on fait aussi une B.A. Le restaurant et la guesthouse servent à lever des fonds pour venir en aide aux populations locales.

Le verdict : quand la mozzarella ne mérite pas de jouer le premier rôle sur une pizza, n’en abusez pas ! Que ce soit pour la Saracena  de Célia (tomates fraîches, mozza, olives et origan) ou l’Italian Salami de Nico (salami, mozza, tomate), ça dégouline trop ! Pour une pizza devant un match de foot passe encore, mais là, c’est une compétition internationale! Et c’est dommage, car la pâte était très réussie, gouteuse, croustillante et épaisse. Côté garniture, c’était généreux, mais un peu fade, notamment la Saracena. D’ailleurs au lieu de la mettre en déco, ils auraient mieux fait d’utiliser la feuille de basilic dans la sauce tomate, ça aurait relevé le goût. Peut mieux faire donc, mais après quelques déconvenues, elle relève la barre.

Notre conseil resto : ne comptez pas sur nous, nous-mêmes sommes encore à la recherche d’un super resto en Zambie ! Après, si vous raffolez des saucisses, des frites et du n’sima, là c’est un pays pour vous.

 

…Pizza Africa, attention les secousses

N°3 Malawian pizzaMalawian pizza : avant notre départ en randonnée pour trois jours sur les hauteurs, Mulanje Pepper se trouve sur notre route. Encore mieux, Info Mulanje, l’organisateur des expéditions (guides, porteurs, etc), se trouve à l’étage. D’un blanc presqu’immaculé avec un flashy « Mulanje Pepper » orange sur la façade, le bâtiment est assez joli. A l’intérieur, la déco est simplissime, quelques toiles africaines et de la céramique de Dedza dans les toilettes, efficace.

Le verdict : sur la carte, toutes les pizzas portent un nom malawite dont on peut trouver la signification  au dos de la carte, brillante idée. Nous jouons l’originalité, une Lichenya (poulet au curry, mangue, mozzarella) et une Mtenga-Tenga (bacon, banane, mozzarella). Des pizzas originales à la carte, c’est bien, mais attention à la mauvaise combinaison. Le service est très rapide, rare au Malawi. Sur notre droite, vue imprenable sur le four à bois dans lequel notre pizzaiolo enfourne nos bébés. Cinq minutes après, elles sont fumantes sur notre table. A l’attaque ! Première bouchée, première envolée. La pâte est ultra fine, la cuisson maîtrisée, moelleuse au centre, légèrement craquante sur les bords, nous nous en délectons. Sur le dessus, le goût est à l’honneur. Une vraie sauce tomate très gouteuse sert de lit aux autres ingrédients. Le poulet est idéalement curryssé, la mangue douce, la banane bien sucrée et le bacon pas trop gras. Ni trop, ni trop peu, le fromage apporte aussi sa pierre à l’édifice sans tirer la couverture à lui seul. La recette suivit pour ces pizzas est celle de la réussite, l’assortiment des saveurs est original, nous adorons et n’en laissons pas une miette !

Notre conseil resto : les pizzas sont bonnes, le cadre est agréable, les paysages splendides, dois -je en rajouter? Avant de partir en randonnée, ça donne du baume au cœur (à l’estomac en vérité). Après les quelques jours passés en montagne à manger du n’sima, du riz et des œufs, ça réconcilie avec la gastronomie, donc plutôt deux fois qu’une. Voire, jamais deux sans trois !

Middle east pizza

N°2 Israeli PizzaIsraeli pizza : dernier jour de voyage, dernière soirée, dernière pizza du tasting…il nous faut bien une bouteille de gewurztraminer (américain) pour faire passer toutes ces nouvelles. Un décor de brique, un parquet en bois, une peinture claire, l’intérieur d’Ha’pizza s’la joue rustiquo-moderne. Malgré ça et le show des pizzaiolos « quiss’ladone » devant leur four à bois, nous préférons la douce chaleur qui règne en terrasse, qu’il est bon d’être en Israël en octobre.

Le verdict : pour une pizzeria, la liste des prétendantes est étonnamment courte, même pas une dizaine au menu ! Et surtout, elles sont toutes vegetarian friendly, pas un morceau de barbaque sur ces pizzas, oui monsieur ! Le cannibale qu’est Nico est à deux doigts de s’en croquer un ! Choix cornélien…Après de longues minutes de tergiversations (et de sirotage de gewurtz’), Célia s‘amourache d’une classique (sauce tomate, mozzarella de bufflonne, basilic), Nico d’une antipasti (huile d’olive, ail, mozzarella, aubergines & poivrons grillés, courgettes, parmesan, persil et même pas de sauce tomate). Pari risqué, mais pari réussi ! Mmmmmh, elles sont délicieuses ! Les légumes grillées qui agrémentent l’antipasti sont aussi tasty et fondant que la mozzarella est buffala, c’est dire. Célia a aussi tiré le gros lot, avec ses ingrédients simples, cette classique a tout d’une (grande) margherita. Et il faut croire que les pizzaiolos n’envoient pas leurs pâtes en l’air pour rien, elles sont légères et gouteuses, la voltige a du bon !

Notre conseil resto : cette fois-ci vous travaillerez pour nous ! Le meilleur houmous que nous ayons gouté c’était à Saint Jean d’Acre, chez Humus Said. Le cadre n’avait rien d’exceptionnel, mais le houmous oui ! Mais il paraît que le meilleur houmous du pays, c’est celui d’Ali Caravan à Jaffa. Fermé pour cause de vacances au camping (humour) nous n’avons pu le tester, snif. Alors nous comptons sur vous, si vous y allez, venez témoigner !

Mama pizza !!

Out Norvegian pizzaNorvegian pizza: à l’exception d’un hot dog, nous n’aurons pas vu grand chose de la gastronomie norvégienne. Heureusement Mama Pizza nous propose une heureuse alternative. Une petite pizzeria tenue par une famille directement importée d’Italie où l’anglais est teinté d’un accent reconnaissable entre tous. Le restaurant est petit, sa déco intérieur aux influences italo-norvégiennes est du plus bel effet. Good idea, le soir de notre venue, un des fistons y dispense un cours sur les pasta, nous aurions presqu’envie de nous y joindre. Mais place au concours, show must go on!

Le verdict : la carte le dit, le site aussi, tous les produits sont de qualités et de saison. Ok, voyons voir. Célia craque pour sa favorite,  4 formaggi, Nico tente la ‘ragu’ (à la bolognaise). De notre table nous voyons le pizzaiolo faire tournicoter les pâtes au dessus de sa tête avec maestria. Nos deux pizzas, pâtes fines, arrivent bien vite, servies sur leurs gros rond de bois. A l’exception de bords bien gonflés et croustillants, toute la surface est recouverte d’une généreuse garniture, riche en goût. La publicité n’est pas mensongère, nous nous régalons! Pour autant, ce classicisme bien maîtrisé ne bouleverse pas la hiérarchie, elle vient tenir compagnie à notre amie colombienne sur la même marche.

Notre conseil resto : je n’oserai pas vous le présenter comme tel, plus comme un plan de secours. Si un jour, par hasard, vous êtes coincés à Leknes un dimanche après-midi par -10°C, attendant le bus qui mène à Stamsund (ou ailleurs) et qui ne passe que dans 4 heures, courez vous mettre au chaud chez Peppe’s pizza! Dieu merci, cette chaîne présente dans tous le pays l’est aussi ici. En cas de petit creux, vous pouvez même vous laisser tenter par leurs pizzas, loin d’être les meilleurs du monde mais pas dégueux du tout. En plus on y est bien au chaud en attendant le bus.

 

4 réflexions sur “[Nouvelle dégustation] Tasting pizza around the world

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