Dans la quasi continuité de notre diagonale française Ouest (cousinade landaise) – Est (mariage de Jérem’ dans le Verdon) nous poursuivons le tracé à quelques degrés près jusqu’en Hongrie.
Mais pourquoi aller, avec femme et morbak, dans une ville dont les spécialités sont les clubs, la fête et les hongroises (les trois pouvant se cumuler) ? Parce que la ville a bien d’autres facettes !
Destroy : les ruins pubs en sont le meilleur exemple. Mais au juste, qu’est-ce que c’est ? Un lieu à la foisimprobable et génial. Chez nous les promoteurs immobiliers se seraient rués sur ces ruines, comme la vérole sur le bas clergé. Mais ici, pas de tours modernes sans charmes, mais de lieux arty, décalés, alternatifs. Le principe n’a rien de complexe : on reprend le bâtiment dans son jus, on ne le restaure surtout pas et on rajoute un zinc ! Certains sont dingues avec des décorations héritées de leurs vies d’avant, d’autres font penser à des bâtiments en cours de démolition, c’est très éclectique, mais surtout extrêmement sympathique d’y boire un verre, exception faite du Fröccs qui est dégeu !
Smart : même si nous aimons bien boire, traîner dans les pubs à longueur de journée n’jamais été notre tasse de thé. Là encore Budapest a beaucoup à offrir. Notamment Buda…pas le Mr dodu en position de lotus, Buda une des rives de la ville. Pour la petite histoire, Buda et Pest étaient jadis deux districts différents qui se sont rapprochés pour former ce que nous visitons aujourd’hui. Buda, c’est en quelque sorte le versant « historique » de la ville, celle qui concentre les monuments les plus importants. Avec la masse de touriste, ça tourne un peu à la visite version Disneyland même si cela ça vaut incontestablement le coup d’œil. D’autant plus que de là-haut (oui c’est une colline) on voit Pest, sa coloc’ de l’autre rive du Danube. Et n’allons pas lui faire de mauvaise pub, elle est aussi pleine de charme avec ses quartiers aussi différents les uns que les autres.
Thermale : les turcs sont passés par ici mais, Dieu merci, ils ont laissé autre chose que des kebabs en héritage, la culture thermale. Comment donc ne pas succomber aux bienfaits de l’eau chaude et médicale dont regorgent les sous-sols de la ville. Y’a qu’à voir ; 118 sources thermales naturelles donnent quotidiennement 70 millions de litres d’eau médicale entre 21-78 °C. Après avoir rôdé autour des cures Széchenyi, trop fréquentées par les prolo, on se laisse tentés par les bains de l’Hôtel Gellért. Ses cabines privées, ses décors orientaux, ottomans ou arts déco, ses colonnes et statues en marbres et ses 13 piscines intérieures et extérieures – dont une à vague – nous y avons passé toute la journée à se détendre, se baigner et se bichonner.
Gastronome : pour faire la différence, il faut en plus que côté bouffe ça le fasse. Et là, aucun doute, Budapest assure. La culture food est présente sous toute ses formes : street, tradi ou gastro. Parfois, tout se mélange. Les enseignes street food jouent le raffinement en signant des hots dog haut de gamme, les restos branchés réinventent les ragouts de mamie, les restau gastro assaisonent le produits phare du pays, ça foisonne, ça mijote même ! En plus, pour ne rien gâcher, même en nous faisant plaisir, le porte monnaie ne déguste pas, le pays est très accessible pour nous.
Budapest, on valide ! l’ambiance, la bouffe, les quartiers, les bains, les ruins pub, c’est une ville avec beaucoup de caractère et qui mérite bien plus que la réputation qui lui colle à la peau.