Le truc chiant avec la recherche d’emploi, c’est qu’on ne sait jamais quand un boulot va nous tomber dessus ! Par exemple, Célia était tranquillou, à la maison, en pyjama, en train de kiffer la life, ménage, cuisine, course, le bonheur. Et là, paf, un boulot, sans prévenir, rien ! Nous qui préparions notre séjour autour du Mont Blanc,  faut tout refaire…En même temps, l’occasion est trop belle de réaliser un projet que nous avions en tête depuis un moment : venir profiter de la pluie en Auvergne (certains auvergnats parlent d’été, ça se discute).

Alors que nous déposons nos co-voiturées blablacar, Mamie Michèle, Papy DD, Papa JL et Clem sont déjà confortablement installés à Bohemy, patientant pour prendre l’apéro. Heureusement que nous ne nous sommes pas pointés avec nos hôtes du jour, sans quoi mamie en aurait jeté ses jarres à choucroute par la fenêtre ! En parlant de bouffe, voulez vous connaître le secret pour pouvoir manger des bourriols chez la Jeanne, de la  truffade à l’auberge du Taraffet, un combo – pounti – chou farci – bavette au bleu d’auvergne à l’auberge des voyageurs, un « entrée-plat-fromage-vin-dessert » à l’amandine, des pompes aux pommes des boulangeries de Besse, de la forêt noire de l’enfance de Célia, les 5 fromages AOP d’Auvergne, les délicieux repas concoctés par mamie (arrosés de vin), sans prendre un seul kilo ?

Bienvenue au club, nous aussi ! D’ailleurs ce n’est pas un secret, c’est carrément un tour de magie !!! Prendre 18 kilos en une semaine, ça c’est possible, on ouvre la bouche, on mâche (32 mastications) puis on avale, le tour est joué, un kilo en plus !

Manger bouger, ça vous parle ? Ici il faut manger, bouger, bouger, toujours bouger et encore bouger !

Ceci dit, rendons à l’Auvergne ce qui appartient à Valérie Giscard d’Estaing, il y’a de quoi s’y divertir tous les jours ! Surtout que l’Auvergne c’est sexy ! Grimper au sommet du Puy Mary pour admirer le téton de Vénus, ça en fait baver plus d’un, et on n’ose pas parler de Miss Gentiane !

Au passage, la fiesta auvergnate du lac pavin a éclipsé le temps d’un week-end les dancefloors d’Ibiza:  piste de dance, lancer de botte de foin, concours de tonte de mouton, la grosse ambiance, avec en prime un animateur DJ le week-end, facteur la semaine, sorte de Clark Kent, en moins précieux…Mais nous l’avouons sans honte, ça nous plaît bien cette ambiance authentique, celle d’une belle région, fière des ses traditions, c’est aussi ce qui fait la richesse de notre patrimoine.

Et ce n’est pas parce que nous sommes rangés dans la catégorie « petits parisiens prout-prout » que nous ne pouvons pas crotter nos godasses habillés comme des plouques pour aller cueillir des framboises sauvages pour ensuite en faire une délicieuse confiture qui ferait presque de la concurrence à la gelée de mamie…à bas les clichés !

Une chose est sûre, l’Auvergne a plein d’atouts à faire valoir, sa bouffe, of course, mais aussi ses paysages, une chaîne de volcans endormis, de la verdure, des vues magnifiques, c’est quand même un terrain de jeu formidable pour les randonneurs que nous sommes. Que ce soit dans la vallée de Chaudefour et ses 17 kms de piste ou le tronçon de la rando des vaches rouges, dès que nous avons pu (en gros quand il ne pleuvait pas, rarement donc), nous avons profité des rayons de soleil s’offrant à nous pour aller arpenter ces reliefs.

Et puis, le reste du temps (quand il pleuvait presque ou un peu, souvent donc) nous avons visité, sans relâche, car nous ne voulions pas passer à côté des jolis petits villages dont nos régions ont le secret. Salers, Saint Nectaire, pas que des fromages à pâte pressée, aussi de charmantes bourgades aux rues torturées et aux remparts aujourd’hui décoratifs.

 Entre les randos, les moments passés à table, les visites de villages, les sorties à droite à gauche, la semaine nous aura paru bien courte, bien trop courte même. Quand nous mettons les voiles le dimanche, pour en plus récupérer d’autres blablateurs, une petite phrase nous trotte dans la tête…on pourrait avoir un peu de rab’ !!!