Contrairement à ce que certains pourraient penser, partir en tour du monde pendant deux ans (19 mois, pour ceux qui chipotent) ne nous a pas rassasié ! Cette fois, pas de destination farfelue, ni éloignée, c’est sur le pays basque que ça tombe, dix jours, raisonnables les mecs, non ?!?

Terroir, couleurs et tradition

Descente dans le Pays Basque, première partie, soirée (et nuit) chez YET. Descente dans le Pays Basque, deuxième partie, soirée (et nuit) chez Domi. En plus de prendre du bon temps, les heures de bagnole n’ont pas attaqué notre forme. Malgré tout, le chocolat mousseux de la maison Cazenave à Bayonne fait du bien par où il passe. Car s’il fallait compter sur les rayons du soleil pour nous redonner du punch, nous serions dans une belle m….. Peu importe, sur ce fond de grisaille (agrémenté de pluie), les volets et façades colorées des bâtisses bayonnaises (pas la sauce…) se détachent avec d’autant plus d’aplomb. Gris, noir et blanc ne sont pas les seules couleurs de ce pays. On retrouve aussi le vert, celui de l’herbe qui recouvre les montagnes, le blanc, celui de la chaux sur les murs des maisons, le rouge des volets et des piments d’Espelette. Sans oublier le noir, celui de l’Akerbeltz, le mouton noir, porte bonheur du troupeau, mais qui recouvre aussi le Kintoa, race typique de cochon basque.

Pour conjuguer ces couleurs, mer, montagnes et vallées se sont accordées. Depuis le sommet de la Rhune, nous admirons le travail, c’est beau, vraiment beau. Grand soleil, temps dégagé, un jour pas comme un autre, une exception plus que la règle. En temps normal, c’est plutôt une fine pluie qui salue nos sorties, pas ce jour là. De ce fait, tout le panorama s’offrait à nous, à tel point qu’on aurait pu apercevoir La Petite Rhune, notre camping, situé en contrebas.

Un peu enfoncés dans les terres, à Sare (avec le ‘r’ bien rocailleux), nous sommes proches de tout, de la mer, des montagnes et des villages. Saint Jean Pied de Port, Espelette, Saint-Etienne de Baïgorry, Ainhoa, Saint-Pée sur Nivelle, Itxassou, Ascain, Saint Jean de Luz, Bayonne, Biarritz, autant de cités gracieuses, chacune avec son cachet.

Aux couleurs et aux cités charmantes, il faut associer les gens. Sans eux, le cocktail n’aurait pas la même saveur. Que ce soit chez les producteurs d’Ossau Iraty fermier de la vallée des Aldudes, chez les vendeurs des adhérents du réseau Idoki, à la Txokalategie de Saint Etienne de Baigorry, tous dégagent cette douceur de vivre, tous nous accueillent avec chaleur, avec un sourire, tous prennent le temps de discuter. A tel point que certains sont plus bavards que Célia, une performance !

La bouffe

Pas de dérogation à la tradition, pas de sortie sans bonne bouffe. Les derniers kilos bourguignons à peine éliminés (encore que…), nous revoilà à plonger le nez dans l’assiette. En plus, avec notre  petit bungalow, non seulement on peut se faire à manger, mais on peut aussi y stocker tous les trésors dénichés par ci par là. Et pas besoin de détecteurs pour les débusquer, ils ne se cachent pas.

Le premier d’entre eux, le plus fameux, le gâteau basque ! Notre quête aura duré presque tout le séjour. Celui de la maison Pariès, celui de la maison Pereuil, celui de chez Henriet, beaucoup y sont passés. Mais le meilleur était à deux pas de chez nous, à Sare. Ceux de la maison Arraya sont magiques, à la cerise noire ou à la crème, deux merveilles du monde, les best !

Mais mes pauvres bougres, dans le pays basque, il n’y a pas que son célèbre gâteau ! Charcuterie, fromages, vin, bière, chocolats, l’orgie de bouffe, tout ce qui nous plaît !! Rien que d’en parler, nous avons pris 200 grammes. Si vous allez là bas, voila deux bons plans, gratos, rien que pour vous. Le premier, Idoki. Dans ce réseau on trouve de tout, des fermiers, des vignerons, de producteurs de confitures, de tout ! Leur point commun, leur charte; respect du terroir, respect des traditions. Pour nous, c’était devenu un jeu, si nous voulions de la confiture de cerise noire  d’Itxassou, nous allions chez le producteur affilié, au moins pas de doute sur l’origine des produits, c’est authentique. Deuxième bon plan, la vallée des Aldudes, la montagne gourmande. En s’embarquant dans cette vallée, nous avons emprunté une route qui nous menait du chocolatier, à la pisciculture produisant de la truite fumée, puis à la charcuterie à base de cochon kintoa, pour terminer à discuter avec le fermier producteur d’Ossau Iraty, une sortie qui coûte un bon kilo de plus sur les fesses, mais que c’est bon !

This is tapas night…

Pour ajouter à sa diversité, le pays basque parle aussi espagnole. Y faire une incursion pour acheter un peu d’alcool dans les ventas vaut le coup, mais mieux encore, y faire une incursion pour une soirée tapas, c’est un dîner mémorable assuré. Arriver à San Sebastian dans l’après midi permet de profiter des rues de cette cité portuaire, mais réveille aussi l’appétit. En pleine après midi, on ne se doute de rien, pourtant, en cuisine, ça turbine. A peine la nuit tombée, le miracle quotidien se produit, tous les zincs de la ville se sont remplis, comme par magie, de milliers de petites bouchées, les pintxos ! Que la fête commence !!!! Au début, on ne sait pas trop comment s’y prendre, on se regarde, on joue les timides, puis on demande et on se lance. A partir de là, ça tourbillonne de bar en bar, goutant à un maximum de spécialités. Ca grouille de gourmands, partout, un spectacle gastronomique, un cirque même, unique en son genre.

Un bail que le Pays Basque était inscrit sur notre liste des ‘things to do’ en France, DONE ! Et c’est avec grand plaisir que nous y avons séjourné. Entre les paysages, la chaleur des gens et la gastronomie, il y’avait vraiment tout pour nous plaire. Et même si le temps n’y est pas toujours au beau fixe, bah c’est pas grave, il y’a tellement de belles choses, qu’on finit par oublier qu’il pleut.