Tu sais que t’es Beaune ?

Un simple coup d’œil aux noms des villages alentours suffit pour s’expliquer le ‘pourquoi’ de notre venue ici. D’ailleurs, peut-on encore parler de village quand on s’appelle Vosne-Romanée, Nuits Saint Georges, Gevrey Chambertin, Pommard ou Meursault ?

A boire…

C’eeeeeeeeeeeeeeest à boi, à boi, à boiiiiiiiiiiiiiireuuuuuuh, c’est à boire qu’il nous faut, oh oh oh, oh !!! Sacrebleu fit la servante !  Bé oui, nous ne sommes pas là pour boire de l’eau, enfin, un peu quand même, car ne l’oublions pas, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, plus encore en voiture. Et si c’était une rasade de la Pisserotte que nous voulions, ce n’est pas à Beaune que nous serions allés! Burgondie, royaume des vins de Bourgogne et de leurs innombrables appellations, plus de 100 !!! Difficile le temps d’un week end de toutes les goûter, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. En cela, les journées portes ouvertes organisées à Dézize les Maranges et à Monthélie nous ont un peu facilité la tâche. Lors de ces journées, c’est la fête au village, les producteurs ouvrent leurs portes pour présenter et faire déguster leurs productions. Dans le reste du village, des animations, de la musique, de la boustifaille, on sait appâter le badaud. Nous avons fait les fous / au son de l’accordéaou / En buvant ensemble des petits coups…il ne manquait plus que les Musclés pour mettre la grosse ambiance! En fin de journée, Heureusement, c’est dans la vaste coffre de la Picasso que nous fourrons nos cartons de vinasse, dans une twingo, y’aurait même plus eu de place pour le conducteur !

A voir…

Arrêtons de faire nos pochetrons de base, ne résumons pas Beaune aux seules caves à vin de ses alentours. Car nous parlons là d’une charmante bourgade qui possède en son sein un bijou magnifique, les hospices. Fondés par Nicolas Rolin (un autre grand Nicolas, un de plus), ils accueillirent jusque récemment encore de pôvres malades. Aujourd’hui, les touristes leurs ont succédé. La visite audio guidée nous permet d’admirer le subtil mélange de gothique flamboyant, d’architecture flamande et de style bourguignon dont le magnifique toit vernissé est la vitrine. L’immense cour intérieure ou la non moins impressionnante salle des pôvres malades ne sont pas en reste, ni même les autres pièces d’ailleurs. Le jour de notre visite, le soleil brille, faisant surgir milles scintillements des tuiles multicolores du toit, un chef d’œuvre. Nous l’avons déjà dit, Beaune est une charmante bourgade, conservée avec soin. Si les chariots à bœufs ont laissé place aux voitures, les rues pavées, les tracées biscornues ou les remparts sont toujours là. Ce samedi matin, comme à l’époque, les commerçants ont dressé le camp sur la place du commerce, c’est le traditionnel marché, un grand et beau marché. On y trouve de tout, des légumes, des fruits, de la viande, du poisson, des boulangers et aussi plein de merdasses. Y déguster deux trois petites choses suffisent à notre bonheur.

Et à manger !

Ce n’est pas tant l’estomac qui nous tiraille, nous avons la gourmandise de tester leurs spécialités. Pour tout vous dire, nous l’avons depuis le début de notre séjour, voire même depuis notre naissance, mais c’est un autre débat. Le premier jour, ça a commencé avec un repas presque gastronomique, au Millésime à Chambolle Musigny. Puis, s’est ajouté à cela, le soir même, un repas  gargantuesque au Goret, un bouchon beaunois / bourguignon, une institution. Ici, le propriétaire / cuisinier sert des plats comme lui : XXL ! Cette orgie de calories aura raison de nos estomacs, impossible de finir nos planches, une première, un crève cœur. Et la liste ne s’arrête pas là, manque encore à l’appel les gougères extraordinaires de chez Bouché, la dégustation de moutarde chez Fallot, la saucisse à l’alambic, les escargots de bourgogne et le repas de fête…Burp !

Et si vous croyez que nous nous sommes arrêtés là, vous vous trompez ! Dès le dimanche, après nos dégustations à Monthélie, nous filons à Mézériat que vous connaissez probablement déjà tous. Roger, le papa de Nico, Laetitia, sa sœur, Ilian et Abbes, ses neveux les y attendent dans la maison de la grand-mère. Beaune-Mézé, un crochet d’à peine une heure et demie. Sur place, le programme est déjà arrêté, muguet, poulet, visite de la famille et tarte au sucre. Cette rapide visite n’est qu’une parenthèse, dès le lendemain, nous mettons les voiles pour Paris. Avant d’affronter péages et routes bouchées, escale à Chablis. En ce 21 avril, lundi de pâques, nous ne savons pas trop à quoi nous attendre. A notre grand bonheur,  les caves de la ville sont, pour beaucoup, ouvertes. Avec un p’tit chablis le temps maussade s’efface. Le soir, dernière étape de notre week end oeno – gastronomique, le bistrot des grands crus. Oeuf meurette comme mise en bouche, andouillette AAAAA de Chablis en plat principale. Pour le dessert, Georges (Blanc) s’en charge, une tarte au sucre aux pralins , découpée et dégustée confortablement installés dans la picasso.

A l’heure où nous publions ces lignes, il ne nous reste plus que 5 kilos à perdre des 12 pris pendant le séjour. Un long week end où la gastronomie était à l’honneur, mais pas que. Dans ces paysages vallonnés, les vignes occupent une bonne partie des coteaux, mais au creux, de charmants et nombreux petits villages se nichent et ne demandent qu’à révéler leurs beautés…et leurs spécialités !!!!

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