Jour de soleil

La fin de notre séjour au Malawi approche vite, trop vite. Ce pays est petit, mais il regorge de richesses. Pendant notre séjour, pas un moment d’ennui, aucun répit. Avant-veille de notre départ, ce dimanche 13 octobre revêt une importance particulière pour Célia, nous sommes en pèlerinage.

Petite Célia est devenue grande

Nous sommes à Luchenza, poussant son camion et soufflant, la petite Célia y a fait ses premiers pas. Aujourd’hui, pour se déplacer, son camion ne suffit plus, elle l’a troqué contre un avion. Vingt sept ans après, les choses ont aussi bien changé à Luchenza, la ville s’est développée, mais la maison de la famille est encore là. Les murs, le toit, tout ou presque y est. Disons que les nouveaux propriétaires…non…les nouveaux locataires…non plus…les deux familles y vivant n’en prennent pas le même soin. Pour faire simple, certaines chambres se sont transformées en poulaillers, les salles de bains en cagibis et le salon en grenier à grain, ça n’aide pas ! Les retrouvailles sont particulières, le pincement au cœur inévitable, la pointe de déception perceptible. Nous aurions aimé la retrouver telle qu’elle était, mais que voulez vous, c’est la vie…

Quand on partait sur les chemins…

Dans un pays où la gastronomie se résume à du n’sima accompagné de sauce tomate, dénicher un bon repas mérite quelques efforts. Pour rejoindre Huntingdon House, dans le Satemwa Estate, une plantation de thé, il en faut quelques uns. Le mini bus, finger in the nose ! Mais depuis la route, il reste encore un peu de chemin, 5 kms approximativement. A pieds, avec nos lourds sacs sur le paletot et sous un soleil de plomb, no way ! Flairant le bon coup, quelques vélos taxis sont là, ça discute prix, nous embarquons. Une grande idée ? Pas que ! La route est accidentée, vallonnée, pas bitumée, c’est long et ça ballote. En plus, il faut régulièrement descendre du vélo. Nos pilotes carburent au n’sima, pas à l’EPO, quand ça grimpe, leur forces ne suffisent pas pour nous amener au sommet. A défaut d’être relax, ce moyen de transport nous aura quand même permis de gagner un peu de temps.

High tea in Satemwa

Huntingdon House hébergeait autrefois Maclean Kay, un homme de goût. Reconvertie en guesthouse et restaurant, elle nous permet de vivre une expérience pleine de raffinement. Plus que l’extérieur, l’intérieur est décoré avec goût. Par-dessus tout, c’est l’environnement qui est exceptionnel. Tout autour, une nature verdoyante, flamboyante. Les plantations de thé fluorescentes recouvrent les collines alentours, un tapis vert nous entoure. Arrivés en avance pour l’afternoon tea, nous avons tout loisir d’apprécier ce décor en sirotant un moteato, le cocktail maison. Du rhum, du thé et de la menthe, cette variante nous enchante par son originalité, son côté rafraîchissant. Des serveurs surgissent des douceurs pleins les bras, nous sortons de notre torpeur (l’effet du rhum…), l’heure approche. La table installée sur le terrain de croquet déborde de gourmandises. Des scones, des mignardises salés et sucrées, des sandwiches, du gâteau au chocolat, du thé, ça à l’air appétissant ! Ca n’a pas que l’air, nous nous régalons ! Ce « plus qu’un goûter » terminé, nous partons dans les allées pavées des plantations de thé pour une balade digestive, trop beau. La lumière du soleil s’est atténuée, très bon pour les photos, cela signifie aussi qu’il est temps de partir, déjà ! Heureux hasard, un couple d’anglais part aussi pour Blantyre, sauf qu’eux sont véhiculés et ont une petite place pour nous. Non seulement cela nous évite des complications, surtout c’est une belle rencontre. Le courant passe de suite, la discussion s’installe, ne s’arrête pas un instant (faites confiance à Célia, hihi). Quant ils nous déposent à notre auberge, nous regrettons presque que le voyage n’ai pas duré plus longtemps, des gens biens ces deux là.

Blantyre peuchère

Débarquer à l’Hostellerie de France, c’est l’assurance d’un accueil à bras ouverts par Jean Michel. Le verbe haut, l’accent chantant, le personnage mériterait sa place dans Plus Belle La Vie. Pour notre dernier jour au Malawi, Blantyre est au programme. A vrai dire, à part un peu de shopping à droite à gauche, il n’y a pas vraiment de quoi s’émerveiller ici. Seule la Mandala House, une vieille maison bien entretenue, se démarque, sinon, le tour est vite fait. D’un autre côté, le temps laissé libre nous permet d’enfin profiter de la piscine d’eau de mer (du sel iodé venant du Mozambique mon petit). Avec la vue sur les collines, le moment de détente qu’elle offre, la piscine de Jean-Mi est canon. Comme notre dernier repas, une cuisine familiale concoctée par Madame, nous finissons le séjour en beauté !

The warm heart of Africa, le Malawi. De l’Afrique, nous n’aurons été qu’en Zambie et au Malawi, mais entre les deux, notre cœur ne balance pas, c’est wi au Malawi, trois fois wi ! A la rigueur, seuls les animaux lui manquent (quoique), pour ce qui est des paysages, nous avons été servi. Mais surtout, il y’a les malawites, le cœur battant du pays. Chaleureux, souriants, serviables, nous gardons un souvenir ému des ces malawites. Maintenant, place à Israël et les territoires palestiniens, pour les deux dernières semaines de notre big holiday.

3 réflexions sur “Jour de soleil

  1. Je comprends mieux le choix du Malawi… j’imagine ton émotion Célia…Et puis, ça y est, alors c’est bientôt la fin, et le retour à la maison ! Pfff ! Je ne sais pas dans quel état je serai à votre place ! Bises les amis…

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.