Transports publiques, suite. Jamais un trajet ne ressemble à l’autre, ni ne se déroule sans un petit imprévu. Cinq heures du mat’ au Cape Maclear, on nous tire du lit parce que notre transport pour Mangochi attend. Soit dit entre nous, la veille, on nous avait parlé d’un mini bus à 6h du mat’. Là, un taxi nous attend, qu’est ce que c’est que ce bin’z ?!?

Même si le prix nous paraît louche, nous n’avons pas beaucoup d’autre choix. Ca ne rate pas, à Monkey Bay, grande ville la plus proche, il nous case dans le mini bus de son cousin. Encore une fois, nous devons parlementer pour démêler tout ça et ne pas payer le double du prix normal. Au final, ça s’enchaîne bien, le bus va vite, n’est pas remplit à ras le bord, le trajet est presque confortable.

Nous lui demandons de nous déposer à Shire camp, ok, pas de problème. Après 10 minutes à trimbaler les bagages, nous tombons sur Shire lodge, la version haut de gamme. Heureusement, à côté, il y a la version pour les pauvres, le Warthogs lodge, d’extérieur on pourrait même croire que c’est un squatte. Mais non, de notre chambre basique nous avons même la vue sur le Shire, et les hippos qui grognent.

Si nous sommes à Liwonde, c’est dans un but bien précis, faire une croisière sur le fleuve. Cette prestation, le Shire Camp la propose, à pas cher. Pour y aller, nous empruntons un moyen de transport très local, le « bus-eco ». Eco, comme écologique ? Eco comme économique ? Les deux ! Avec les vélos taxi, nous soignons notre emprunte carbone et notre porte monnaie.

Dans l’attente du départ de notre croisière, nous nous essayons à un des restos typiques. Au Malawi, il faut bien souvent s’armer de patience avant de manger. On se demande parfois s’ils ne font pas pousser les légumes spécialement pour notre plat. Ceci dit, l’attente n’est pas vaine, c’est bon.

Dans ce fleuve, hippos et crocodiles règnent en maîtres. La petite barque en métal qui nous sert de moyen de transport ne nous rassure guère, mais nous grimpons tout de même. Les deux GO embarqués ne cessent de nous répéter que les hippos malawites sont différents des autres, ils sont hyper sympas. Pour les crocs, pas un mot…Des yeux qui nous suivent, des oreilles qui nous écoutent, les hippos ! Ces animaux sont étonnants, se baignent toute la journée dans l’eau, immergés à 95%, ne laissant dépasser que leurs yeux et leurs oreilles. Mais ils sont comme des icebergs, la plus grosse partie est immergée. Il suffit de les voir se chamailler pour se rendre compte de leurs dimensions, XXL ! Heureusement qu’ils sont sympas, sinon ça ferait peur. Sur les berges, les crocs se dorent la pilule, et dès qu’ils entendent le bruit du moteur, ils s’enfoncent dans les eaux troubles du Shire, plus moyen de les voir, on range ses mains.

A l’heure où nous rentrons, la lumière du jour faiblit, les couleurs sont magnifiées, les silhouette des baobabs se dressent tandis qu’éléphants et autres animaux viennent s’abreuver à la source, le Shire. Avec cette croisière, nous avons pu tester une façon différente de voir les animaux, cela reste toujours aussi captivant.