Toi, toi mon Mua

Aller à Dedza en mini-bus, petits joueurs ! Rejoindre Mua en mini-bus, là, respect ! Une vraie aventure, longue, inconfortable, incertaine, une vraie de vraie !

Notre première option, le bus grande ligne est déjà plein, pas d’autre choix que le mini-bus. Moooouuuua, ce n’est pas un bâillement, c’est notre destination. Est-ce notre prononciation ou notre lieu de destination, toujours est-il que notre chauffeur et son rabatteur restent dubitatifs. Comme toujours, ils finissent par dire oui. Mais il faut se méfier, en théorie, nous y allons.

Pas tout de suite quand même. Le cirque autour du mini-bus, faut le voir pour le croire. Ils rangent, défont, refont, redéfont, re-refont… Surtout, ça prend des plombes ! Et c’est sans compter sur la gestion des passagers. Dans les mini-bus, ce n’est pas du surbooking, c’est de l’over surbooking ! En gros, il n’y a que sur nos genoux qu’il reste de la place. Après plus deux heures de remue ménage, Jean-Claude fout le contact… coup de la panne, crise de nerfs !

Se rendre à Mua, de la théorie à la pratique. En théorie, nous y allons, dans les faits, nous prenons la même route que pour Dedza…qui ne passe pas par Mua. Quand nous prenons la route bifurquant vers notre destination, nous respirons de nouveau. Pour finir, nous changerons de mini-bus afin de terminer notre périple, quasiment arrivés ! Quasiment, 1,5 kilomètre nous séparent de notre lieu de séjour, avec tous les bagages à trimbaler, dans une montée, sur une route sablée…demi-tour ?

A Namalikhate Hostel, personne pour nous accueillir, malédiction ! En faisant le tour, notre sauveur est un jardinier. Il alerte quelqu’un, nous allons pouvoir nous installer. Simple, spacieuse, propre, sobrement décorée notre chambre est très agréable.

Mua n’est pas un village comme les autres. Sur la place principale, une grande église et son monastère en briques rouges trônent, témoignage de l’installation d’une mission religieuse en 1902. Plus le père Claude Boucher a transformé Mua en village culturel orienté vers le tourisme. Musée, amphithéâtre pour les spectacles de danse, showroom et art gallery avec les sculptures des artistes locaux et un hôtel pour accueillir tout ce beau monde. A première vue, tout cela nous semblait un peu étrange au beau milieu de nulle part.

Mais quant on s’éloigne des belles maisons en briquette, le vrai village apparaît. Deux blancs, ça ne passe pas inaperçu, les gosses sont à nos trousses, une photo et c’est l’euphorie, des joies si simples. Après toutes ces émotions, nous méritons notre nuit de repos.

Pour commencer la journée du lendemain, visite de l’art gallery.  Des scènes de la vie quotidienne aux évènements les plus importants, tout est gravé sur bois, avec une finesse et un souci du détail impressionnant. Puis le musée nous ouvre ses portes. Petit, mais très riche, très dense. Que ce soit sur les masques ou les photos et schémas évoquant les traditions au Malawi, les explications sont omniprésentes.

Tous ces efforts n’auront pas été vains, Mua méritait bien ce déplacement presque périlleux. Maintenant un peu familiers avec les transports locaux, nous pouvons mettre les voiles direction les plages de Cape Maclear.

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