Darwin (un peu) et (surtout) sa région

Notre vol de nuit nous a économisé une nuit à l’hôtel, mais il nous aussi couté une nuit de sommeil ! Au petit matin, quand nous débarquons à Darwin nous sommes stone, et la chaleur étouffante qui y règne n’arrange rien. Nous qui comptions faire une petite sieste dans notre van après l’avoir récupéré, pas moyen ! Le soleil l’a transformé en étuve, alors, plutôt que de finir comme deux cochons grillés, nous mettons le cap vers le Parap market pour quelques emplettes. Mais des petites, car à l’agence de loc’, nous avons fait le plein de free food laissée par des utilisateurs ayant eu les yeux plus gros que le ventre.

Ride my roulotte

Pour rayonner dans les parcs nationaux autour de Darwin, il faut obligatoirement un moyen de locomotion. En louant un van nous faisons coup double, voiture et F1 (jeu de mot, attention). Chambre, salle à manger, cuisine, seuls la salle de bain et les sanitaires manquent. Comparativement à notre campervan loué en Islande, nous passons du studio au duplex avec piscine sur le toit, on peut même se tenir debout à l’intérieur ! Avec deux bouteilles de rosé dans le frigo, nous sommes dans les meilleurs conditions pour attaquer notre trilogie de parcs nationaux , Kakadu, Nitmiluk et Lytchfield.

Kakadu l’aborigène

Pour ses peintures aborigènes, ses paysages, sa faune et sa flore, Kakadu est le plus connu des trois. Malgré cela, son nom ne vous dit sûrement rien. A tort, ses peintures murales sont des trésors du patrimoine de l’humanité. Certaines affichent près de 15 000 ans au compteur, vous réalisez ? Aussi anciennes que celles de Lascaux ! A l’inverse de la française, elles sont à ciel ouvert, offertes à la vue de tous. Le site d’Ubirr, au Nord du parc, offre la plus grande quantité, avec des animaux, des Hommes, des divinités. Mais c’est le site de Nourlangie, plus au Sud, qui a notre préférence. S’il en a moins, nous avons trouvé qu’il présentait plus de diversité, d’originalité et même de finesse dans ses représentations. C’est déjà beaucoup, mais Kakadu, ça n’est pas « que » cela. C’est aussi un sanctuaire animalier, où les bêtes, petites, grosses, volantes, piquantes, mordantes, marchantes ou rampantes grouillent un peu partout. Pendant la chaude période, elles ont toutes tendances à se réunir autour de point d’eau qui ne s’assèchent pas, les billabongs. Pour eux, ce sont des oasis leurs permettant de traverser la saison sèche sans encombres, quand partout ailleurs c’est la sécheresse. Par sa taille, celui de Yellow water est le plus impressionnant, notre préféré aussi. Ici, des grandes herbes s’élèvent, les oiseaux batifolent, et peut être que dans l’eau, il y des crocos.

Bushcamping, bushfire et bushbecue

Voyager dans les territoires du Nord, c’est expérimenter un peu la vie dans le bush, comme des vrais australiens. Mais qu’est ce que ça veut dire vivre dans le bush ? Déjà, c’est ne jamais céder à la panique. Le bush prend feu ? Ne surtout pas appeler les pompiers ! Pour que la terre se régénère et qu’une nouvelle vie apparaisse, un petit feu fait toujours du bien, les aborigènes le font depuis des générations. Des crocos dans l’estuaire de Cahill, à deux pas du camping ? Ou est le problème ? On peut même pêcher à coté d’eux si on veut ! C’est aussi vivre avec ce que la nature t’offre. Un steak à cuire pour ton burger ? Bushbecue ! Tu collectes des feuilles et du petit bois, c’est parti Ginette, en plus, la fumée chasse les moustiques, il est pas pratique mon bush !

 Nitmiluk, gorge profonde

Après notre bouillon de culture aborigène, départ pour Katherine Gorge. Pour que notre rosé ne se réchauffe pas, nous optons pour un emplacement avec le courant, histoire de recharger la batterie sur laquelle est branché notre frigo. En prime, il y’a même des wallabies avec leur bébé qui viennent nous visiter dès la nuit tombée. Le lendemain, nous partons pour une petite randonnée qui va nous mener à travers les paysages du parc. Il n’est pas si tard, mais déjà, le soleil cogne fort. Après une bonne heure de marche, le paysage s’entrecoupe, à l’horizon, la gorge déchire la vallée. Notre lookout nous offre une magnifique vue plongeante sur l’immense gorge qui serpente à nos pieds, une belle récompense pour nos efforts. Par cette chaleur, piquer une petite tête nous ferait le plus grand bien. Nous le ferons à Edith Falls, à quelques kilomètres de là. Dans ce cirque naturel, une cascade se déverse pour former une gigantesque piscine dans laquelle on plonge avec enthousiasme, malgré la fraîcheur de l’eau.

Lytchfield, l’aquacentre

Dans les territoires du Nord, les termitières s’élèvent comme des milliers d’immeubles. A Lytchfield, elles ont une particularité, elles sont orientées Nord-Sud, d’accord…ce n’est pas que nous sommes blasés, mais des termitières, nous en avons déjà croisé des milliers ! Le véritable attrait du parc ne réside pas là ! Des cascades qui se terminent en piscine géantes ou alors en petites baignoires, il y’en a des centaines. Nous avons l’impression que l’eau surgit d’un peu partout, et en grande quantité. Notre journée nous l’avons passée à nous baker, un coup au Wangi Falls, un coup à Buley Rockhole, tellement agréable quand dehors il fait plus de 34°c !

Malgré des paysages un peu similaires, ce périple en campervan nous a énormément plu. A la fois parce que nous avons visité d’une façon un peu différente, mais aussi parce que nous avons pu admirer les exceptionnelles peintures murales aborigènes. Et puis, il faut reconnaître un mérite à ce paysage, quand le ciel s’enflamme au moment du coucher de soleil, c’est fascinant. Nous repartons donc de l’Australie en ayant eu un petit aperçu du pays. Brisbane, Sydney, Melbourne et les parcs nationaux du Nord, nous repartons en nous disant, un jour, nous pourrions y revenir, pour en voir un peu plus, un jour peut être.

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