The middle of the Middle Earth

Si on nous avait dit, on ne serait peut être pas partis ! Ah, Picton. L’évocation de ce nom n’engendre chez nous que de la nostalgie, celle des bons moments passés, sauf peut être pour les moules d’Havelock !

 Les 40èmes rugissants

Au moment d’embarquer sur le ferry pour l’Ile du Nord, nous sommes loin d’imaginer qu’une tempête se profile à l’horizon. D’autant que dans le bateau, les installations laissent plutôt présager d’une traversée type «Les vacances de l’amour ». Cafés, bars, salles TV, points d’observations, ça va être relax, les doigts de pieds en éventail ! La première heure, ça colle, un long black, vue sur les sounds à travers le hublot, impec’ ! Oui mais non, non et triple non ! Le Capitaine annonce bien une tempête ! Euh, elle est où la caméra, c’est une blague ?!? Pas de Marcel Beliveau, la mer d’huile c’est du passé, devant c’est le Cook Straight, positionné pile sur le fameux parallèle! Les festivités débutent 2 heures avant de mettre pied à terre. Vive le sport sur Antenne 2! Dis donc c’est comme dans le vaisseau spatiale de Disneyland, les effets 3D sont bluffant. Et le THX alors, les sons des verres se brisant sur le sol et des chaises glissant sur le pont au dessus de nous sont plus vrais que nature. Chapeau, mais pour la démonstration, s’en est assez ! Comment ça non ?!? Bon bah, on va prendre les petits sacs en papiers alors…Heureusement, il n’y a pas que les bonnes choses qui ont une fin, nous voila arrivés à Wellington.

Welcome in Windy relaxy Welli

Perdu, Auckland n’est pas la capitale, c’est Wellington. Pour nous accueillir, elle fait honneur à sa réputation, ça souffle. Tiens, des bouchons ?!? Voila un phénomène peu commun en Nouvelle Zélande ?!?  D’autant qu’avec notre voiture bouillotte, ça n’a rien de bien rassurant. Dieu merci, ceux-ci n’ont pas l’intensité des bouchons parigots. Non, à Wellington il fait bon vivre, Pourquoi ? Parce que ! Bon, éclairons quand même un peu votre lanterne. Wellington est une ville active, vivante et paisible. Difficile de s’y ennuyer, il y a toujours quelque chose à voir. Arpenter les rues est déjà en soit une visite permettant de prendre le pouls de la ville. Et il bat à deux de tensions ! Façon de parler bien sûr. Les gens sont relax, un mec qui dort au milieu de la pelouse pendant sa pause déjeuner, sweet as, c’est normal.

Parliament ou Old Governement building ?

Rapide, simple et intéressante, la visite du Parliament nous laisse pénétrer dans le cœur de la vie démocratique du pays. L’espace d’une heure, le guide nous éclaire sur les arcanes du pouvoir. En point d’orgue, l’entrée dans la salle du parlement, nous savons maintenant d’où John Key prend la parole. En revanche, le samedi matin, suivre le guide dans l’ancien bâtiment gouvernemental, c’est risquer l’ennui. Certes, le guide est enthousiaste, sait l’histoire du bâtiment sur le bout des doigts. Il connaît l’arbre généalogique de chacun des ouvriers ayant travaillé sur ce bâtiment entièrement en bois, le deuxième plus grand au monde. Mais trop, c’est trop ! Après 30 minutes, nous quittons notre groupe de visiteurs du 3ème âge. Quinze minutes plus tard, nous avons terminé la visite. Le groupe, lui, n’a pas bougé! Endormis, hypnotisés ? Peut être même qu’il a piqué les déambulateurs ! Cela reste un mystère, mais ils sont toujours là, dans une pièce au ¾ vide. Mais que peut-il bien leur raconter ?

Te Papa nous instruit

Oui, nous savons, vu de chez vous, il n’est pas évident que ce mot signifie maison des trésors, mais c’est du maori ! Sésame ouvres toi, nous poussons les portes (en fait les portes automatiques coulissent) de cette caverne d’Ali Baba. Il y’en a pour tous les goûts dans cette immense maison des curiosités de 6 étages. La culture maori, l’héritage anglo-saxon, les forces de la nature, les années dorées, les animaux, les sujets sont aussi variés qu’intéressants. Interactive, la visite du musée nous rend acteurs, on lit, on regarde, on écoute, on appuie sur des boutons, c’est captivant.

Une bouffée d’air au Botanic garden

N’est pas une ville kiwi qui se respecte sans son jardin botanique ! Toutes les grandes villes (à l’échelle d’ici entendons nous bien) où nous sommes passés en comptaient un, Wellington n’échappe pas à la règle. Posté sur les hauteurs de la vile, le Cable Car nous permet d’y accéder depuis downtown. Désuet et moderne, ce moyen de transport nous transporte du jardin de béton à l’espace vert en à peine 3-4 minutes. Une fois au sommet, une superbe vue sur la ville nous accueille. La baie, les montagnes alentours, difficile d’avoir un meilleur point de vue. De là, nous redescendons tranquillement en arpentant les allées colorées et ombragées du jardin. Tout au long, les arômes se déploient, embaument l’air ambiant, nous sommes totalement coupés de la ville. Et même au café du coin, les fleurs ne sont jamais bien loin.

Caliente

De toutes les rues de la ville, la plus populaire reste Cuba Street. Cette longue rue se distingue par sa pléthore de cafés, restaurants et boutiques tous plus créatifs les uns que les autres. C’est le coin branché de la ville, the place to be. D’ailleurs, le vendredi soir, c’est définitivement l’endroit où il faut se rendre, car s’y déroule le Wellington night market. Dans une petite ruelle, mal indiquée, s’y tient le fameux marché. Les stands de nourriture latino y occupent une place de choix, normal à coté de Cuba Street me direz vous ! Pas de fruits, ni de légumes, c’est un food market, on y vient pour manger les produits déjà cuisinés. D’ailleurs l’empanadas chillienne, les quesadillas et enchiladas de Viva Mexico nous rappellerons quelques saveurs familières. Pour les emplettes du dimanche matin, tout n’est pas perdu. Le jour du Seigneur, près de Te Papa, on y trouve un superbe marché de fruits et légumes, tout y est, à des prix vraiment raisonnables.  Il faut dire que la majorité des étales sont tenus par des chinois, et ils savent y faire pour casser les prix !

Waitangi Day et autres animations sur le front de mer

Le front de mer et Cuba Street figurent parmi nos endroits favoris. Vivants, ces deux lieux se démarquent par l’animation qui s’en empare du lever jusqu’au coucher du soleil. Le lendemain de notre arrivée, les célébrations du Waitangi Day prennent place sur le front de mer. A la réflexion,  fêter la signature d’un traité à l’origine des spoliations des terres maoris peut paraître un peu paradoxal mais bon, c’est la fiesta. Sur la scène, les groupes de musique traditionnelle maori se suivent les uns derrières les autres pour pousser la chansonnette. C’est la fête de l’Huma version maori ! L’occasion pour nous de tester le Hangi. Du porc, du poulet, des légumes, le tout cuit dans le sol, un vrai plat maori bien de chez eux. Ca nous fait vaguement penser au tamal colombien, pas mauvais.

Nous sommes passés par ici, nous repasserons par là…

Pendant notre séjour Wellingtonien, nous aurons eu la bougeotte comme rarement. Ne sachant pas la durée exacte de notre séjour, toutes les deux nuits, nous avons rallongé notre séjour, avec le risque que cela comporte. Ce n’est pas l’Ile du Sud ici ! Même si l’auberge est immense, ça défile. Deux nuits dans une chambre, deux nuits dans une autre et enfin une dernière…carrément dans une autre auberge, la bougeotte qu’on vous dit.

Une mauvaise histoire de parking

L’autre fil rouge de notre séjour, ça aura été le parking de la bagnole. Le business du parcmètre ! Impossible de trouver une place de parking gratos, même en banlieue éloignée ! De 8h à 18h, parking payant, en dehors on se met où on veut, sauf aux endroits indiquant « clearance ». Ce dernier détail, nous l’avons appris à nos dépens. Le lendemain du Waitangi Day, 8h (à peu près) nous nous pointons pour déplacer Yanouchka. What the fuck !!! (comme dirait Rok). Elle n’est plus là !!  Nous apprenons le sens du mot « Clearance 7h-9h ». A dire vrai, nous n’avions même pas vu ce panneau au moment de garer la voiture. Pour faire court, afin que la rue passe à 2 voies de circulations, les places de parking positionnées sur une voie sont supprimées entre 7h et 9h, il faut donc faire place nette, sans quoi ; fourrière ! C’est ce qui nous est arrivé. Le pire, c’est que nous nous sommes levés EX-E-PRES pour la déplacer ! Pour couronner le tout, nous devrons parcourir la moitié de la ville pour la récupérer. Mais pas de fourrière, elle est sagement garée, un petit papier coincé sous l’essuie glace.  Un petit papier de 113 NZ$ tout de même, ça fait chère la leçon !

A la recherche du job perdu

En arrivant ici, notre objectif était d’y décrocher un job dans un café. Après cet épisode, le besoin est d’autant plus pressant qu’il nous faut payer l’amende. Comme dans nos plus belles années de jeunesse, nous avons arpenté les rues, CV à la main, postulant de cafés en cafés, et il y’en a un paquet à Wellington ! Malgré le sourire de Célia et un Nico rasé de près, rien y fait, l’expérience nous fait cruellement défaut. La solidarité franco-française ne fonctionne même pas, les restos, boulangeries et cafés français ne nous rappellent pas, les traîtres ! Tant pis pour eux, un jour, ils se mordront les doigts d’avoir laissé passer deux perles comme nous !

Et puis, on s’en moque, nous avons finalement décroché un travail, plus au Nord à Otaki. Pour un mois, nous allons ramasser des Nashis, une espèce de poire dont nous n’avons jamais entendu parler, ni croqué la chair.

2 réflexions sur “The middle of the Middle Earth

  1. Salut les franchouilles !
    Je vois que ça se passe bien pour vous.
    J’étais à Wellington ces derniers jours, on aurait pu se croiser.
    C’est ma grande ville préférée en NZ et forcément Cuba Street comme attraction principale.
    Bon moi je décolle demain, retour au bercail.
    Bonne continuation

    Otaki c’est pas trop mal j’y étais il y a quelques jours, et puis il y a l’océan.
    Un gros Tutapere !héhé

    Jerem

    1. Salut !
      Tout se passe très bien pour nous !
      Ca aurait été assez cool de se revoir, façon de boucler la boucle !
      A part quelques histoires de parking, nous avons bien aimé Welli, son dynamisme, l’ambiance décontractée qui y règne et Cuba Street biensûr !
      Otaki, un énorme Tuatapere tu veux dire ! C’est sûr que niveau activité il y a la mer et puis…bah en fait pas grand-chose d’autre. Mais on trouve de quoi s’occuper dès que l’on fait quelques kilomètres, donc ça nous plaît bien. Et n’oublions pas l’essentiel, nous somme là pour bosser ! Oui, nous faisons du Nashi picking ici, depuis deux semaines dans un orchard familial.
      Bon retour au bercail, à la réalité, au froid…Tu laisses un magnifique été néo-zélandais pour une froideur française, tu y perds au change !
      Tchuss

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