La semaine dernière, nous avons bien cru que l’été tournerait à l’hiver. Surtout qu’en ce lundi, un abondant plafond nuageux accompagne nos pas vers Snout head track, courte randonnée qui occupe notre après-midi. Nous profiterons à peine de la belle vue sur le Queen Charlotte Sound, les bourraques de vent  nous chassent du lookout. Qu’on se le dise, ce n’était qu’un mauvais moment à passer !

Eté : 1 – pluie : 0

Dès le lendemain, le soleil prend le relais pour ne plus le lâcher de la semaine. En permanence à son zénith, 27°c à 30°, que demander de plus ! Pendant que l’hiver sévit en Europe, nous nous dorons la pilule à Governor’s bay, simplement réjouissant. Avec ce temps, les sounds ont quelque chose de caribéen, le sable doré, l’eau turquoise, le ciel dégagé, il ne manque que les rythmes endiablés pour que la ressemblance soit parfaite. Tous ces éléments poussent Nico à prendre une décision majeure : se jeter à l’eau. Première baignade kiwi, alors ? Froid, frais où vivifiant, difficile de le dire, mais plus de 10 minutes et c’est l’hypothermie.

Le réconfort avant l’effort  

Mercredi après-midi, alors que nous cuisons comme des moules vertes dans le jacuzzi, nous avons une révélation, et si nous allions faire un footing ? Longeant la mer, parfois dans la forêt, parfois à découvert, les up & down de notre chemin menant à Bob’s bay font un peu souffrir nos articulations. Mais cela ne nous empêche pas de profiter de ce somptueux parcours de santé. Pas rassasiés, nous poursuivons l’exercice ; pompes, abdo, stretching, nous suons à grosses gouttes. Les Cristiano Ronaldo et autres Heather Mitts n’ont qu’à bien se tenir, nous nous sculptons des  corps de rêve. Ces efforts sont salutaires, voire nécessaires ! Sans eux nous gonflerions comme des baudruches, parfois, difficile de résister à la tentation. Comme à Lochmara Bay, où un complexe éduco-ludico-restaurant est installé. Aménagé dans une baie au sein du Queen Charlotte Sound, animaux de la ferme, statuts sculptés à même les arbres, observatoire des ruches, oiseaux, hamacs, tyrolienne et kayak s’offrent aux heureux visiteurs pour une journée de détente, et de dégustation. Attablés à deux pas de la plage, nous avons tout loisir de profiter de la vue en dégustant notre copieux menu. Bières, wedges, seafood chowder, « coucous salade » et pour couronner le tout un brownie accompagné d’un long black, c’est la flottaison de notre bateau du retour qui va en prendre un coup ! Ce régal pour les papilles fait écho à celui de nos pupilles, nous sommes sous le charme

Aller plus haaaaauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutttttt !

Fidèles à nos habitudes, dès que le soleil se manifeste, nous sortons. Afin de compléter notre « Picton Tour », nous choisissons de partir à l’attaque des sommets environnants, un peu comme Edmund Percival Hillary en son temps. Bon, ce n’est pas l’Himalaya, pas même une montagne. Il n’en reste pas moins que du haut de cette vertigineuse colline de 400 mètres d’altitude, la vue sur la ville et les sounds est enivrante par ce temps magnifique.

New-Germany or German-zealand ?

On ne se refait pas. Nos amis teutons sont accroc à l’invasion. Le Blietzkrieg devient Tourismuskrieg, le plan est aussi simple qu’efficace. D’abord, une colonie d’allemands en tongs-chaussettes débarque en masse, la langue de Goethe résonne dans toute l’auberge. La résistance s’organise, mais la déferlante est trop grande. A croire que l’Allemagne s’est vidée de ses ressortissants les plus boutonneux! Le pire reste néanmoins à venir, l’art se transforme en arme de destruction massive de nos tympans. A tour de rôle, nos cousins germains se relaient au piano, nous gratifiant de leurs plus beaux morceaux ! N’est pas Johannes Brahms qui veut ! Fausses notes, mauvais accords, rythmes saccadés, c’est horrible, 10 minutes suffisent, tout le monde a fuit, ils sont maîtres des lieux, l’histoire se répète. Amélie Poulain, mal joué en mode « repeat », voila une torture que la convention de Genève devrait interdire !