Le Guide des Mochileros – Westport et ses environs

Westport

Comme un point conclurait une phrase, Westport achève la West Coast. Dernière grande ville de ce coté-ci de l’île du sud, elle ne brille pas particulièrement pour son architecture. Mais si on venait en Nouvelle-Zélande pour ses villes, ça se saurait. Dans les environs, la beauté des paysages et les vestiges de l’histoire gâtent le visiteur au delà de ses espérances.

A voir, à faire :

Palmerston Road : tout y est, cafés, restaurants, boutiques, banques, coiffeur (demandez Miranda), tout. C’est l’alfa et l’omega de Westport, impossible de ne pas y passer. Les après midi ensoleillées, une bande de jeunes, guitare à la main, skate aux pieds, s’occupe même de l’animation.

The Harbour : certes, Jack Sparrow n’est surement jamais venu amarrer son bateau ici, mais la vue sur la mer et les quelques rafiots y mouillant méritent bien qu’on s’y pose quelques minutes, pour déguster un café par exemple.

Où dormir ?

Beaconstone Eco Lodge : si vous en avez assez du backpacker crasseux et bondé, voici votre adresse ! Dix-sept kilomètres au sud de Westport, coincé entre la Totara River, un océan de bush et le Papaora Range, ce lodge la joue écolo. Electricité solaire, eau de pluie récupérée et recyclée, toilettes à composte (ne pas tirer la chasse devient un geste citoyen !), isolation en laine, bois traité sans produits nocifs, rien que de l’éco-responsable. Décoré avec goût, l’intérieur fleure bon les souvenirs de voyages. Nancy et Grae, deux adorables routards, transforment une simple nuit dans une auberge en un moment de détente, d’échanges et de rigolade. Des conseils, sur la région, le pays ou dans le monde ? Vous avez frappé à la bonne porte, ces deux là en ont vu. Et en voient encore, entre juin et octobre le lodge est fermé, les propriétaires partent écumer la planète.

A faire au Beaconstone :

Sunset track : deux minutes pour une surprise qui vaut la peine. Au bout du chemin, on s’assied sur le petit banc et on attend que le soleil se couche sur un océan de bush pour en prendre plein les mirettes, unique.

Stream track and River track: into the wild, si l’on excepte le balisage rose et le chemin, ça l’est presque. Cette boucle d’une grosse demi-heure se faufile dans le bush, un vrai de vrai, varié, dense, presque préhistorique tant il semble venu d’un autre âge. La communion est totale, l’expérience peu ordinaire. Le sentier débouche sur la Totara River, rivière fraîche au lit changeant. Baignade possible, pour les moins frileux.

Les 12 travaux du HelpX : à venir.

Où faire du shopping ?

Goods 2 U : de l’utile au futile, du kitsch au…non rien de raffiné en réalité. Cette petite échoppe made in China saura exaucer tous vos vœux…plutôt ceux de Madame qui ne pourra s’empêcher d’écumer tous les rayons, tandis que Monsieur s’impatientera.

Produce supplies : à tous ceux qui sont en manque de fruits ou de légumes, c’est l’adresse où il faut absolument se rendre. Il fournit de tout, et surtout à de super bons prix, ça nous rappel notre bon vieux Tony Fruit en France.

Où boire un verre, un café ?

The Yellow House : dans ce café-restaurant jaune flashy, le jardin-terrasse est un appel à une pause gourmande. S’y attabler avec son café et sa petite pâtisserie s’apparenterait à un délice. Mais c’est sans compter sur la maitresse de maison, sa recette de l’hospitalité est totalement ratée, indigeste. Rien ne sert de prendre la carte de fidélité.

 The Freckles Café : le décor rétro 70’s de ce mini café de poche rappellera, à ceux qui s’en souviennent, la période pattes d’éph’, cheveux longs et marijeanne. Ici, les seules drogues sont les pâtisseries, sandwichs, pies et boissons qu’on y sert. A 3,50 NZD le shoot de long black, accompagné d’une délicieuse part de ginger slice, on deviendrait vite accroc. Petit plus, avec le soleil, l’arrière cours devient terrasse, on adore.

Whanake : dans ce café-galerie photos, pas de sièges, pas de tables. On y commande son café tout en zyeutant quelques photos. Un peu frustrant, pour déguster le meilleur long black de la ville (ni trop americano, ni trop double shot d’espresso), on aimerait le siroter tout en étant installé.

Pour ceux qui n’en ont pas assez, il y’a aussi le Jay’s Café à l’ambiance lounge, ou encore Town House qui la joue un peu plus raffiné, mais dont le café n’est pas notre best.

Info utiles :

Public Library : lassés de devoir payer 2NZ$ les 15 minutes de connexion internet même pas ADSL ? Foncez à la bibliothèque ! Accès illimité et gratuit, pas besoin de carte d’abonnement, que demander de plus ? I love my library dit le slogan, tu m’étonnes ! Du lundi au vendredi 9h-17h puis 9h-13H, fermé le dimanche. Les routards y sont des habitués.

Kiwi Post / Kiwibank : ouvrir un compte, acheter des road user charges (RUC), faire la registration de sa voiture ou envoyer une carte à mamie ? Une seule adresse, la Post Office. En un rien de temps, vous pourrez acheter vos RUC (taxes spécifiques pour les diesels, vendues par paquets de 1 000 kms) et faire la registration de Yanouchka.  Ouvrir un compte ? Sweet as ! Même pas besoin d’avoir un dollar en poche ! Une adresse, l’IRD number c’est tout bon. Pendant qu’on appose le joli timbre sur la carte de mamie, la carte EFTPOS s’édite. Tant d’efficacité, est on vraiment à La Poste ? Ouvert tljrs sauf le dimanche, 8h30-17h.

Lalor’s Wof & Repairs: rien à voir avec la fourrière, le Wof, Warrant of Fitness, est un contrôle technique auquel les véhicules de plus de 6 ans doivent se frotter tous les six mois. Périlleux, quand on sait que la voiture affiche 166 000 kms au compteur et que les  propriétaires précédant étaient sûrement aussi soigneux que des ados peuvent l’être avec leur chambre. Alors Lalor’s ! Crâne luisant, tatouages à gogo et voix efféminée. Le garçon est réputé pour ne pas être trop pointilleux. Mais rien que pour la façade rose / violette et les dizaines de Harleys Davidson alignées devant le weekend, l’arrêt vaut la peine.

Au Sud de Westport, à Tauranga Bay

A voir, à faire :

The seal colony : les téléobjectifs sont tous focalisés sur la même chose, l’otarie à fourrure de Nouvelle-Zélande. Des grandes balèzes aux petits bébés, toute la famille est réunie. Le jeu consiste à en voir plus que son voisin. La couleur de leurs fourrures se confondant avec les rochers, la partie devient plus difficile. Quelques mètres plus loin, le panneau façon Stirling Point nous rappel combien Paris est loin.

Cape Foulwind : entre le phare et la seal colony, cette balade magnifique vous emmènera le long des falaises en vous exposant aux quatre vents. Quand ils soufflent de la mer vers les champs verdoyants, peu de risques, mais attention à ceux soufflant des terres vers la mer, la pente est raide !

Où manger ?

Bay house café : ici, la proximité avec la mer de Tasman est telle qu’on croirait qu’elle s’engouffre sous nos pieds lorsque l’on déguste un délicieux savoury scone (scone aux légumes) en terrasse, splendide. Plus loin, une petite balade digestive serpente le long de la falaise. Par marée haute, la puissance des vagues venant se fracasser ferait presque croire que la mer tente de submerger la terre de toutes ses forces.

The Star Tavern : ce pub arrangé à la sauce kiwi peut se targuer d’avoir un des plus beaux, sinon le seul, mur de casquettes qu’il nous ait été donné de voir. Petit restauration rapide et long black pour des prix dérisoires, pour caler une petite faim c’est la bonne adresse, modeste, qui ne pète pas plus haut que ses casquettes !

Au Sud, proche de Charleston

A voir, à faire :

Constant Bay : la petite boucle se perd d’abord dans un océan de flax. Sésame ouvre toi, le flax s’efface, le vert laisse place au turquoise. Les eaux calmes de la crique tranchent avec les vagues déferlantes venant s’échouer sur les falaises alentours. La tentation d’y piquer une tête est forte, mais l’eau est froide.

Beach road : ce petit tronçon gravillonné s’échappe un peu de la State Highway, surtout il serpente entre les fermes, les bach, la plage et pour finir une somptueuse crique tout droit sortie d’un rêve.

Nine Mile River : cette charmante balade au milieu de la forêt longe un cour d’eau, ainsi qu’une atypique ligne de chemin de fer, avant d’arriver devant la grotte. Là, impossible d’y entrer sans guide, la grille qui la protège est fermée à double tour.

Où boire un verre ?

Chez Jack Gasthof : endroit atypique, ce bar restaurant camping détenu par un couple d’allemands a une réputation sulfureuse. Les kiwis du coin viennent s’y déchaîner le vendredi soir. Y boire quelques bières avec Grae dans le bar à l’ambiance boîte de nuit (boule à facette au plafond, spotlights) vaut son pesant de cacahuètes.

Au Nord de Westport

A voir, à faire :

La quête de l’Or

Le gold rush a dirigé les destinées de biens des villes sur la West Coast. Au Nord de Westport, l’or scintillait d’une autre couleur, noir charbon. A Denniston Plateau et Charming Creek Valley, les ruines des exploitations témoignent de cette époque révolue. Vestiges rouillés, voies de chemins de fer désaffectées, mines clôturées, les griffes de l’histoire ont creusé un profond sillon dans ces montagnes.

Charming creek : entre paysages alpins et gorge escarpée, on a du mal à se figurer une exploitation forestière et minière dans cette vallée. Pourtant, les débris du chemin de fer, les machines-outils rouillées et les bâtiments délabrés ne laissent aucune place au doute. L’historien en herbe aura son lot de tableaux explicatifs, mais le randonneur flâneur ne sera pas laissé pour compte. Les paysages, la Ngakawau River aux parfums de souffre, la gorge de Ngakawau aux parois abruptes et la Mangatini Falls du haut des 25 mètres de chute répondront aux attentes des plus exigeants.

Denniston plateau et coalbrookdale : sur ces plateaux au Nord de Westport, 12 millions de tonnes du précieux combustible ont été extraites du cœur des montagnes entre octobre 1879 et août 1967. Dans ce qui a été la plus grande exploitation minière de l’époque, The Incline a joué un rôle majeur. Sur cette pente, les wagons dévalaient les 1,7 kilomètres séparant Denniston de Conn’s Creek à une vitesse pouvant atteindre 80 km/h, pharamineux. Tout autour, des vestiges et encore des vestiges, la sortie est éducative, émouvante même. La balade vers Coalbrokdale, autre site d’exploitation, donne un aperçu de l’étendue de l’exploitation minière de l’époque sur ce plateau.

Gentle Annie : idéal pour s’échapper de l’ambiance charbon. Pour passer dans un autre monde, 20 minutes de marche suffisent. La montagne franchie, la mer de Tasman s’offre aux courageux. Partout où porte le regard, la mer ou le sable, sur des kilomètres, à perte de vue et pas un chat (ni même de baleine).

Où boire un verre ?

Drifters Café : à Granity, un panneau affiche fièrement « The oven pizza is back », c’est le Drifters Café. Le gars, en provenance de Nelson, a repris le flambeau. En plus de son accueil chaleureux, il a ramené ses talents culinaires. Il n’y a qu’à essayer le yo-yo ou le cheescake fruit de la passion pour s’en convaincre

Dans la Buller Gorge

Wild Rivers Rafting : pour un peu d’adrénaline, rendez-vous avec Bruce et Marty. Une fois la combinaison revêtue, le gilet de sauvetage sanglé et le casque enfilé, on grimpe sur le bateau. Les rapides de la Buller Gorge, ce n’est pas l’enfer sur terre, mais elles suffisent pour une initiation au rafting et quelques sensations. Dans le cadre paradisiaque de la Buller Gorge, le cours devient magistral.

5 réflexions sur “Le Guide des Mochileros – Westport et ses environs

  1. Internet gratuit dans les biblio, ha ha ha ! Ca me rappelle les heures passées à écrire mon blog !
    Bon il est 9h40, j’ai lu 3 notes ce matin, je suis assez fière de moi. Allez zou je vais bosser un peu maintenant !

    1. T’exagères ! A l’heure où tu commences à bosser, nous ça fait déjà 40 minutes qu’on trime ! Hihi…
      Un jour tu rattraperas tout ton retard Béné, alors courage !

  2. Il y a le lonely, le routard et le futé qui sont prêts à vous engager! En tout cas plein d’astuces, comme cette taxe sur les diesel…ça rapporterait un Max si on faisait ça en France…et contrôle technique tous les 6 mois?!!les français feraient une 2 eme révolution!

    1. Merci pour le compliment.
      Petite précision, pour les voitures de plus de 6 ans, contrôle technique tous les 6 mois, pour celles de moins de 6 ans, c’est tous les ans…la révolution guetterait…

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