Par manque de temps, d’argent ou d’envie, nous avons remarqué que les gens connaissent peu leur propre pays, alors après pour en faire la publicité, accroches toi Polo ! Nous ce n’est pas notre cas, même si nous ne connaissons pas tout, nous en connaissons un petit bout, bah oui, parce que la France est belle et diversifiée.

Comme la tradition le veut désormais, Papa Jean-Luc a amené ses petits oisillons en vacances, mais aussi un autre énergumène, Nico. Une fois la voiture (sur)chargée, nous prenons la route des vacances direction Nyons, en Drôme provençale. En chemin, nous faisons une petite pause gastronomique en Auvergne. Avant le soleil, nous faisons le plein de pluie à Bohémie, chez papimamie.

Vendredi 13 juillet, les astres semblaient favorables. Le drone n’avait pas encore fait ses premiers pas que nous jouions déjà au Loto, les millions nous attendaient. Un bon repas nous permettait de fêter comme doivent l’être les 54 ans, au Diablaire, spécialiste de la cuisine auvergnate, légère bien évidemment. Etonnamment, la soirée ne nous souriait pas. Malgré une tactique travaillée et des numéros savamment sélectionnés, la victoire au loto n’était pas au bout, adieu les millions.

La déception était encore dans toutes les têtes, mais l’heure du départ sonnait. Nyons et ses olives nous attendait. Sur le chemin, plus nous approchions du but, plus la température montait. Ici, le soleil s’est installé pour les vacances. Partout ailleurs il peut pleuvoir, ici, que nenni, il fait toujours beau, quel bonheur.

En Drôme provençal, nous avons vu du pays, et quel beau pays. La région autour de Nyons, c’est du pur bonheur. Des champs de lavandin, d’abricotiers, des vignes à perte de vue, des oliviers, ce n’est pas une toile de Van Gogh ou Matisse, c’est la Provence qui se dévoile sous nos yeux. Et pour la découvrir, quoi de mieux que le vélo. A notre rythme, nous parcourrons les chemins pour découvrir les secrets mal cachés de cette région. Quand même, 300 kms à bicyclette, avec les montées, les cailloux, la chaleur, ce n’est pas rien. Pour découvrir les villages en rond c’est un moyen tout indiqué. Autour de notre camp(ing) de base, aucun village n’aura échappé à notre visite. Le bilan ?!? Ils sont tous mignons, nous avons quand même l’art d’entretenir nos petits villages pour qu’a chaque fois s’en dégage du charme, c’est incontestable !

Nous comprenons d’autant mieux les danois, hollandais et belges qui le temps d’un été viennent profiter de la douceur de la région. Oui, car il n’y a pas que le soleil ici, il y’a aussi tout le folklore qui l’accompagne. Le vin, la bonne bouffe, les cigales, les marchés, les soirées animées, tout ça participe au succès de la région non seulement auprès des français, mais aussi des étrangers. Soirée divinique à Vinsobres, course de côte (à Vinsobres toujours), nous en passons et des meilleurs. En été, la fiesta est permanente, tous les soirs une sortie pourrait être programmée.

Pour notre part, nous ne nous joindrons pas à toutes les fêtes des alentours. Non pas que nous soyons casaniers, plutôt que dans notre petit chalet du camping Les Clos nous étions bien, très bien même. Nichés dans un coin, à proximité de l’Eygues et du barbecue, nous avons baigné dans une oasis de tranquillité. Pendant que papa oiseau faisait en sorte que ses deux oisillons aient suffisamment à manger pour ne pas se battre, Nico faisait chauffer le barbecue, Célia s’occupait de son magnifique album et Clément faisait la sieste, bref tout le monde s’occupait. Le temps s’écoulait comme les litres de vin, vite !

Au bout de deux semaines, c’est avec une pointe de nostalgie que nous quittons notre parenthèse provençale. Nous retournons en Auvergne où la pluie doit sûrement nous attendre !

Et ça ne loupe pas, quelques gouttes de pluie viennent saluer notre arrivée. Heureusement, Mamie nous gratifiera, encore une fois, d’un succulent repas. Heureusement que notre cordon bleu est là pour nous faire oublier ce temps un peu maussade.

A croire que comme nous, le soleil attendait ce repas, puisque dès le jour suivant, il est réapparu. Et il ne repartira pas ! Jusqu’à la fin de notre séjour en Auvergne, il accompagnera toutes nos visites. Pour une fois que soleil est là (hihihi), nous en avons profité pour faire le tour des environs. Nous devrions plutôt dire, «on » nous a fait faire le tour de l’Auvergne (et aussi un peu du Cantal). Marinette et Marcel ont été nos guides, et nous ont fait découvrir (ou re-découvrir) les paysages magnifiques des environs. Maintenant, je comprends (un peu) pourquoi Célia me dit, dès qu’elle voit un coin de verdure, «Oh ! Ca me fait trop penser à l’Auvergne ». C’est beau, c’est montagneux, c’est vert et c’est même baigné de soleil.

Le 31 juillet, jour de notre départ, papi nous dispensera un petit cours d’apiculture. Avant cela, nous aurons fait une petite balade en mode promenons nous dans les champs, en réalité dans les tourbières, étonnantes surfaces faites de matières organiques. Après avoir retrouvé notre Clément qui s’était égaré, direction la casa, notre dernier repas auvergnat nous attend. Des crudités, des légumes, pas de viande, pas de vin, ni de fromage, un repas typique…non je déconne. Jambon, melon, saucisse de patate, saint nectaire, vin rouge, c’est ça l’Auvergne ! Une fois la saucisse engloutie, nous partons aux ruches, pour un cours sur le miel et les abeilles.

Alors on enfile les tenues et on y va. Heureusement, ces tenues sont plus efficaces qu’elles ne sont esthétiques car autour de nous ça bourdonne de tous les cotés. Attentifs, nous assistons au retrait des précieuses alvéoles. Un vrai spectacle. Au milieu de toutes ces ouvrières volantes, nos deux apiculteurs (dont un apprenti) s’attèlent à leur tâche. Pour avoir un petit peu tourné autour, nous pouvons vous le dire, évoluer dans cet environnement bourdonnant où les abeilles butineuses essaient de pénétrer  votre tenue pour vous piquer, c’est particulier.

Une fois que les voleurs de miel ont accompli leur larcin, retour à la case maison pour finir le traitement du miel, tout un art. Pour celui là, papi est un expert, son miel est un délice dont nous ne nous lassons pas.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps pour nous de clore le chapitre, un nouveau chapitre de découverte et de plaisir, en famille et en France.