Last days in Bogota

Et voila, la boucle est bouclée. Nous voila de retour à Bogotá, pour nos deux derniers jours en Colombie. Lorsque nous atterrissons dimanche 17, le temps n’est pas au beau fixe, il pleut et il fait froid, bonjour la tristesse !

Heureusement, à notre réveil, ce n’est plus la même chanson, le soleil est au beau fixe, super ! Ca nous permettra d’oublier le groupe d’écoliers qui est venue mettre l’ambiance dans notre auberge, et qui dès 6 heures du matin s’est réveillé; nous sommes maudits ! En ce lundi 18 juin, c’est festivo en Colombie. Et  ô surprise, les voitures et bus qui d’habitude envahissent La Candelaria ont disparu, c’est presque devenu un quartier piétonnier. Ca n’a pas le même visage, c’est tout de suite beaucoup plus agréable et l’air est devenu respirable.

Nous nous égarons un peu dans les rues, dans une institution de Bogota presque bicentenaire (plus que 4 ans avant de l’être), La Puerta Falsa, où nous prenons un déjeuner typique : un chocolat colombien (à l’eau) accompagné d’un tamale, nous soignons notre ligne ! Dans cette ambiance détendue, nous passons un agréable moment à papillonner à droite à gauche.

La fin du séjour approchant, le temps presse et nous devons penser aux derniers détails, surtout aux derniers achats. Pour cela, direction l’Exito, la grande chaîne de magasins colombiens. Dans le Centro Commercial Unicentro, celui que nous dénichons est géant, ça tombe bien ! Une fois l’arequipe, la confiture, le chocolat, le bocadillo, les sucettes à la pastèque, les bonbons au café achetés, nous rejoignons Uzaquen, un quartier de Bogotá inconnu au bataillon.

Il faut dire qu’en dehors de La Candelaria, nous ne connaissons pas d’autres quartiers de Bogota. Le changement avec le centre historique est frappant. Les rues nous paraissent plus sûres, c’est plus propre, les petites tiendas de comida rapida ont été remplacés par des bars et resto branchés, nous sommes dans un des quartiers chics que compte Bogotá et ça se voit !

Et que faisons-nous là ? Si la découverte du quartier nous attire, ce n’est pas elle qui nous amène ici. Depuis la France, nous avons été mis en contact avec Marie, la fille d’une élève de tonton, pour résumer. Rendez vous a été pris avec elle et JuanPa, son petit copain colombien, pour passer la soirée. Une fois rencontrés, la discussion commence. Et elle durera toute la soirée, dans la voiture pour se rendre au resto, au resto (d’où la vue sur Bogota est magnifique), dans la voiture de nouveau pour aller chez JuanPa, et enfin autour d’un café chez JuanPa. En leur compagnie, nous avons passé une excellente soirée avec ce couple de djeun’s très sympa, nous les remercions encore une fois de l’accueil chaleureux qu’ils nous ont réservé. 

Si la soirée a été plus que bonne, le réveil a été plus que difficile. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas l’aguardiente et la bière que nous avons bu qui en sont responsables. Plutôt l’heure tardive de notre coucher et l’heure précoce de notre réveil, dur. C’est notre dernier jour, et nous avons prévu de visiter le musée de l’or. Le temps de faire nos bagages et de prendre le petit déj’, et nous voila partis à la découverte de cette pépite, el Museo de Oro.

Arrivés presque pour l’ouverture, il n’en fallait pas moins pour profiter de tous les trésors contenus dans ce musée. A tort, les civilisations précolombiennes sont assez peu connues pour la richesse de leurs ouvrages. Et pourtant, que de réalisations ! Ces formes, ces ornements, cette richesse, c’est vraiment spectaculaire. Ca l’est d’autant plus que tout est en or, enfin plutôt un alliage d’or et de cuivre, le tumbaga, à l’œil c’est la même chose. Seuls les conquistadors espagnols se sont rendus compte de la supercherie lorsqu’ils ont fondu les précieuses pièces pour en faire de la monnaie, quel gâchis ! Toutes les œuvres du musée sont différentes, elles représentent la diversité des tribus,  des régions d’appartenance, des croyances, la variété est extraordinaire ! Leur imagination est sans limite. Sans la visite guidée, en espagnol s’il vous plaît, nous serions passés à coté de nombreuses explications précieuses. Pourrions-nous imaginer une seule seconde qu’une pièce en forme d’encre est en fait la symbolisation d’un  jaguar, animal sacré dans cette civilisation ! La visite s’achève dans un endroit particulier du musée. Dans une salle plongée dans la pénombre, un jeu de lumières découvre progressivement les disques, boucles d’oreilles et de narines, bracelets,  plaques pectorales et autres œuvres précolombiennes qui ornent le mur de cette salle, le tout accompagné du chant des chamans ayant béni la création du musée de l’or, poignant.

Au sortir de ce musée, nous sommes sous le charme, littéralement, quelle belle visite ! Après cela, ce n’est que du temps libre, plus de visite, plus de musée, plus de courses, bref nous faisons ce que nous voulons. Alors, pour la dernière fois, nous goûtons les snacks colombiens, pan de yucca, pan de queso, buñuelos, pan de bono, cela va nous manquer.

Au sortir de la Ciudad Perdida, notre look commençait à être un peu négligé. Avant de retourner en France, un petit tour chez le coiffeur permettra à nos familles de nous reconnaître. Au même endroit, nous ferons tout ; Nico la barbe et les cheveux, Célia sa couleur. Pour Nico, easy, même s’il a plus de barbe que de cheveux, rien de compliqué. Pour Célia, c’est une autre paire de manches. Visiblement, la traduction n’était pas la bonne, notre coiffeuse s’est embarquée sur la voie d’une décoloration complète, l’horreur ! Immédiatement arrêtée par la victime, il a fallu tout reprendre depuis le début pour éviter le massacre. Les cheveux sont saufs, mais nous ne sommes pas passés loin de la catastrophe !

Cette aventure sera notre dernière en Colombie, presque la plus périlleuse ! Notre fin de journée se déroulera tranquillement, jusqu’à notre arrivée à l’aéroport où notre avion de retour nous attend sur le tarmac.

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