Telenovela antioquienia : Medellin, segunda parte, suite et fin (ep. V)

Un petit tour (la vuelta del Oriente) et puis…s’en va pas. Nous voulons encore profiter de la ville de l’éternel printemps.

Ce qui nous plaît par-dessus tout dans nos voyages c’est la liberté. Avoir un programme bien défini, se lever à telle heure pour prendre le bus qui nous déposera et nous laissera 20 minutes pour visiter un site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité, ce n’est pas notre truc. Nous avons aussi nos programmes très bien établis, mais parfois, il nous arrive de modifier un peu nos plans.

En ce mardi 5 juin, c’est ce qui nous arrivera. En allant prendre notre petit déj’, nous taillerons le bout de gras pendant deux bonnes heures avec le gardien de notre auberge. Au lieu d’aller visiter le Parque Arvi, nous discuterons politique, foot, sites à visiter en Colombie, sa vie, un peu de tout. Un bon moment passé avec una persona muy amable.

Après cette pause, nous partons en pèlerinage. La petite Célia serait très heureuse de revoir son école. Celle où petite elle courait pieds nus dans tous les sens et en tchatchant sans jamais s’arrêter (les films de papi sont là pour en témoigner). Quelques heureux hasards nous ont emmené vers une adresse. Nous avions l’espoir que ce soit bien là. Mais dès le portail, l’infime espoir s’envole, ça ne ressemble ni aux photos, ni aux films, dommage.

Juste en face se trouve le Centro Comercial SantaFe, c’est parti pour un tour ! Il est gigantesque, en comparaison les nôtres sont des nains. Toit ouvrant électrique, clim, musique à donf’, non, nous ne vous vendons pas un cabriolet, c’est juste l’équipement de base ! C’est une facette de la Colombie, pas la plus typique certes, mais c’est amusant d’y faire un tour.

Comme Bogota, Medellin est nichée dans les montagnes, et sur certains de ses flancs la pauvreté s’y accumule. Afin de réhabiliter un quartier rongé par la violence lié au narco trafic des années 80, un projet original a été mené dans la Barrio Santo Domingo. Le fruit le plus visible de ce projet est la construction de la Biblioteca España. Au milieu des maisons de briques rouges, les formes modernes  et noires de la bibliothèque tranchent franchement avec l’environnement. Autour, des parcs et espaces verts ont été aménagés pour créer un lieu de vie convivial à destination de la population. Signe de la réussite de ce projet à vocation sociale, les gens prennent plaisir à y venir, et nous, touristes, nous y sentons en sécurité.

A votre avis, en montagne, quel est le meilleur moyen d’accéder aux sommets ? Le téléphérique, bien vu ! Vous enlevez les skis et les tenus ridicules, vous passez un coup de peinture sur les cabines et hop, vous avez le métrocable ! Perchés sur les hauteurs, l’accès à la bibliothèque se fait par ce moyen de transport original! C’est fun de se retrouver suspendu comme ça en pleine ville, et en plus, lors de l’ascension et de la descente nous profitons d’une superbe vue sur Medellin.

Avec tout ça, l’heure du dîner approche, et nos estomacs vides crient famine. Direction le restaurant Sancho paisa que nous avions repéré en revenant de la vuelta del Oriente. Pour y accéder ; le bus. Le trajet était il long ? Avions-nous très faim ? Nous ne savons pas, en tout cas le trajet nous a paru IN-TER-MI-NABLE ! Avec son asadero (sorte de barbecue géant), ses tables en bois et son ambiance un peu ranch, il avait tout pour nous plaire. Et nous ne serons pas déçus du voyage ! Une assiette de picadas maousse costaud, chicharrone, chorizo, morcillas, patacon (ce n’est pas une insulte !) morceaux de res, que l’on complète avec des arepas de chocolo con queso arrosé d’une agua de panela, nos estomacs affichent complet. Le temps pour Nico de voler la cocada de Célia (spécialité à base de coco et de lait) et nous voila sur le chemin du dodo.

Le lendemain, nous retrouvons Ana Victoria. Toujours aussi pimpante, notre guide favorite se charge de nous amener jusqu’au jardin botanique. Avant cela, une petite étape surprise à la fabrique de canutos. Des petites sucreries délicieuses aux parfums exotiques, maracuya mora et lulo, si seulement vous pouviez y goûter…

Arrivés au fameux jardin (prononcé rardime), nous mettons les pieds dans une oasis de tranquillité. Oublié le bruit de la circulation et l’agitation de la ville, ici nous sommes au calme au milieu des arbres de toutes sortes, des mariposas (papillons) et des orchidées. Même l’agitation des mômes venus en sortie ici ne nous atteint pas, et pourtant ils étaient agités les bougres !!!

Pour clore le chapitre Medellin, quoi de mieux qu’une spécialité culinaire du coin ? Oui, encore de la nourriture. AnaV nous amène dans une institution des frijoles antioqueñios, Ajiacos y Mondongos, une petite tienda où l’on sert les meilleurs frijoles de Medellin, voire de Colombie, certains viennent même de Bogota pour les déguster ! Et la réputation n’est pas usurpée ! Vous dire tout ce qui accompagne ces haricots rouges, impossible, la liste est longue comme le bras. Mais quel délice ! Accompagné de quelques rasades de limonade, nous n’en avons fait qu’une bouchée. Après ça ne comptez pas prendre un dessert !

Sur cette note gastronomique, nous mettons fin à notre séjour à Medellin. Nous remontons via las palmas pour une dernière vue panoramique de la ville, l’avion nous attend.

2 réflexions sur “Telenovela antioquienia : Medellin, segunda parte, suite et fin (ep. V)

  1. C’est vrai que ca fait un peu « fourchette et sac à dos » toutes ces histoires de bouffe!
    Meme après le repas, ca donne faim!
    🙂

  2. Retrouver l’école de Célia sera peut être l’occasion d’y retourner en voyage. Comme ça nous aurons de nouveaux reportages, de nouvelles photos … et quelles photos !!!!! Vraiment un beau pays.

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