Notre première réaction en arrivant ?!? Aïe caramba que calor ! Ca ne rigole pas ici, 27°C de température moyenne annuelle, nos petits doigts nous disent que certains seraient preneurs.
Heureusement, nous nous sommes gâtés pour notre séjour ici. Pas d’auberge de jeunesse pleine de routards alcooliques qui font la fête jusqu’à pas d’heure, pas non plus de petit hôtel au confort sommaire. Non, non, le Mariscal Robledo, un superbe hôtel de standing, rien que ça. Dans cet hôtel, au delà de la prestation, c’est le cadre qui nous enchante le plus. Depuis la réception et ses meubles de style colonial espagnol, en passant par le patio verdoyant, la piscine au décor tropical, jusqu’à notre chambre toute mignonette, tout nous enchante dans ce décor sobrement entretenu. Là, nous pouvons le dire, nous sommes au top !
Certes l’hôtel est au top, mais la ville n’est pas en reste. C’est une ville coloniale. Quoi « encore » ! Celui qui a dit ça, au coin, privé de photos ! Bon, ok, encore une. Mais à chaque fois, l’ambiance qui y règne est différente. Ici, il fait très chaud, alors, lorsque le soleil est à son zénith, la ville somnole, nous aussi, un tout petit peu. Bah oui crénondediou, nous ne voulons pas perdre une miette des prestations de notre hôtel ! Donc, dès que possible : PLOUF ! Nous piquons une tête dans la piscine. Et les colibris sont heureux de venir butiner autour pour accompagner notre baignade, tout comme les écureuils qui s’éclatent à grimper dans les palmiers. Non, nous n’avons rien snifé (pourtant ça serait presque comme goûter à la cuisine locale), c’est simplement le paradis sur terre.
Mais avant ça, nous aurons profité d’une visite de la ville en moto taxis avec un guide « made in paisa ». Qu’est que cela veut bien dire ?!? Et bien, c’est un guide à l’accent paisa, c’est-à-dire de la région d’Antioquia, et aussi au débit de parole….mmmmmh…élevé, pour ne pas dire incompréhensible. Nous qui pensions avoir progressé en espagnol, nous voila revenus à zéro. Quelle Pues ! Bon, au prix d’une concentration extrême, nous réussirons à saisir que la ville a son héros local, Juan del Corral ayant obtenu l’indépendance de la région antioquiena, son festival de cinéma mondialement reconnu, le troisième derrière Cannes et Carthagène, que ses rues sont tarabiscotées pour permettre aux espagnols de se défendre plus facilement contre les attaques indigènes et aussi que l’Eglise est la plus grande et riche propriétaire de la ville. C’est court, mais c’est le Best Of de notre visite. Cette visite, nous l’avons fait très vite après notre arrivée, du coup, ce fut une parfaite entrée en matière.
Entre les repas, tous compris dans notre formule Mariscal especial fête des mères, nous avons eu le temps de profiter des charmes de la ville, et aussi de sa chaleur torride. Sous un bon 32°C, nous avons arpenté les rues afin d’y découvrir toute la palette de couleurs dont sont recouverts les murs des casas. C’est un bel arc en ciel et encore une fois, c’est haut en couleurs, on adore. Ce qui est également vraiment sympa, c’est que nous sommes en plein semaine, seuls. Dans l’hôtel comme dans la ville, pas un chat. La piscine rien que pour nous, quel pied !
En conséquence, nous étions traités avec beaucoup d’attention. Nous pensons notamment à ce belge, antiquaire, tenant une association aidant les enfants pauvres et/ou handicapés à travers la peinture, une belle initiative qu’il nous a présenté pendant au moins une heure. Dans ces moments là, nous avons presque l’impression de faire partie des locaux, agréable n’est il pas ?
A Santa Fé, il y a un autre « must see », le Puente de Occidente. Pour y accéder : moto taxi, un engin à 3 roues, assez confortable et franchement sympa, nous réfléchissons à le commercialiser en France pour égayer les rues de Paris. Bref, une fois arrivés à proximité, à la sortie d’un virage, ce pont surgit enjambant d’un trait le Rio Cauca. Quand on voit la largeur de ce fleuve, seul un aussi bel ouvrage pouvait relever ce défi. Difficile de décrire ce que l’on ressent à la vue de ce pont, si ce n’est de l’admiration pour les hommes ayant œuvrés à sa construction.
Ayant accompli la traversée du Puente, nous retournons à Santa Fé pour continuer de profiter de la ville, à pieds ou à vélo, on se régale toujours autant. Disfrutar (oui Béné !) comme nous le faisons sans arrêt avec les jus fraîchement pressés ou les quelques douceurs au tamarindo (produit phare de la région) que nous dénichons sur la place centrale.
Deux empanadas, une glace, voila notre repas du soir, l’estomac bien remplit nous pouvons rejoindre Medellin.
Super !
Vous avez une façon de décrire les endroits qui donnent vraiment envie d’y aller.
Haaa j’ai des restes d’espagnol ! 😀