Pour ceux qui ne le savent pas, la Colombie est une ancienne colonie de la couronne d’Espagne, et certaines villes du pays gardent encore les traces de cette époque. Plus qu’une trace, Villa de Leyva est un témoignage bien vivant de cette époque.
Fondée par les espagnols en 1572, Villa de Leyva est d’inspiration andalouse et en reprend toutes les caractéristiques. Avec ses façades blanches, ses portes et ses fenêtres en bois, ses balcons sculptés d’inspiration mauresque et ses rues pavées, il n’est pas difficile de se sentir ici comme à l’époque de sa fondation. C’est un plaisir immense que d’arpenter les rues de la ville pour profiter de son architecture totalement préservée. Depuis la Plaza Mayor, un immense carré de 14 000m², on sent battre le pouls de la ville. Au rythme des accords de guitare, les colombiens chantent et rient, pour sûr ils sont heureux de vivre ! Que n’aurions nous donné pour assister ici même à l’élection de la Reine de l’oignon, l’ambiance doit y être incroyable.
Nichée dans les montagnes, la ville jouit d’un cadre exceptionnel. Ses environs sont une invitation à la randonnée. D’ailleurs nous ne nous gênerons pas ! Depuis notre auberge, magnifique soit dit en passant, nous nous en offrirons une pour profiter d’un point de vue sympa sur Villa de Leyva. Mais à coté de celle que nous ferons le lendemain, ce n’était rien !
Avant de randonner, il est prudent de prendre quelques forces. Cela tombe bien, le samedi c’est jour de marché. Des fruits aux couleurs éclatantes, des légumes à foison, des douceurs, pour notre plus grand bonheur (et celui de nos bourrelets), tout y est ! Ce petit marché n’est pas une attraction pour touristes, c’est du typiquement typique, les paysans des environs viennent y vendre leurs produits, nous assistons à une tranche de vie quotidienne. Quant à nous c’est une tranche de « spare ribs » que nous prendrons. Si le Dr Dukan voyait ces stands de nourriture, il se retournerait dans sa tombe…Oups, on nous souffle dans l’oreillette qu’il n’est pas mort. Accompagnés d’une soupe de haricots blancs, et de quelques pommes de terre, notre montagne de «spare ribs » nous emplit de bonheur, estamos llenos !
Pour éliminer, quelques kilomètres de marche ne nous ferons pas de mal. On met les gaz (merci les haricots blancs), direction les pozos azules. Ces lacs bleus azurs (traduction instantanée), au nombre de 5, entourés des montagnes boyacenses (de la région de Boyaca) nous font un peu penser à ceux de Jiuzhaigou, en moins grandiose quand même. Même après ces quelques kilomètres de marche, nous n’avons pas tout éliminé, alors on continue. Cette fois-ci, c’est une attraction d’un nouveau genre qui nous attend. Il y’a de ça un paquet d’années, la région était recouverte par la mer, conséquence de ce passé, les plaines environnantes sont emplies de fossiles, dont un particulièrement imposant, celui d’un kronosaure préhistorique. A l’endroit précis de sa découverte, un charmant musée a été érigé. Perdu au milieu de nulle part, on y découvre les restes très bien conservés de cet animal mi-baleine (pour la taille), mi-crocodile (pour le crâne), mi-molette (pour la blague nulle). Ce bain de culture est une façon idéale de conclure notre randonnée.
Pour retourner en ville, nous attrapons un « collectivo », sorte de mini-bus privé faisant la liaison entre villes et villages, nous pourrons ainsi profiter pour la dernière fois de Villa de Leyva et ses panaderias (boulangeries). Après les obleas, deux galettes extra fines fourrées d’arequipe (confiture de lait), de leur fromage typique, de confiture de fruits rouges et de lait concentré, nous testons aussi leur palmier et même la tortaletta de chocolate, miam, miam, on ne se laisse pas mourir de faim, croyez nous !
Baignée de soleil, la ville nous enchante une dernière fois avant que nous mettions le cap sur une autre destination.
Wahou pour le kronosaure ! :-))
Mmm la tortaletta de chocolate, ça fait gargouiller mon estomac !
Coucou,
tu comprends peut-être Nico pourquoi Célia est gourmande !
Bisous
je ne sais si mon mail en cours de rédaction est parti. outre les félicitations pour le saut du Japon à la Colombie, voyage dans le temps, l’espace, les cultures et les civilisations, il aurait fallu au moins 50 ans pour faire ceci il y a 1 siècle..
Toujours Russe et moins saut aujourd’hui qu’hier, je suis allé ce WE à Souzdal & Vladimir.Temps de printemps, températures estivales et pas trop de touristes en ce qui concerne Souzdal. je fais un tri des 500+ photos afin de vous en réserver un lot pour la mise à jour de la vision hivernale des lieux…
Bonne continuation.
Amicalement. JPMO de Moscou.