Vous ne le savez pas, mais Atami n’était vraiment pas à notre programme jusqu’à la dernière seconde. Pour tout vous dire, nous aurions souhaité faire une étape un peu plus au Nord, dans les Alpes japonaises, et plus précisément sur la Kurobe Alpine road. L’idée était de faire la visite d’une route encadrée par d’immenses murs de neiges, un must. Mais, bon, la météo en avait décidé autrement il nous a fallu revoir nos plans. Atami se trouve sur la route pour Tokyo, c’est là son plus grand avantage. Située en bord de mer, on se dit que cela nous fera une gentille halte avant de rallier la capitale.
Oh, ici pas grand-chose de bien folichon à se mettre sous la dent, il s’agit d’une simple petite ville balnéaire, sans grand charme, mais agréable quand même. Un japonais ayant grandit en Espagne et travaillant dans le business du cinéma (ça fait hyper baroudeur de signaler que nous avons rencontré des gens comme ça, non ?!?) nous a expliqué qu’il y a 40 ans de cela, la ville a été prise d’assaut par les jeunes mariés japonais pour leur lune de miel. Mouais, y’a plus exotique comme destination, mais bon. Une chose est sûr, dormir dans un business hôtel, ce n’est pas ce qu’il y’a de plus romantique, c’est fonctionnel, confortable et tout ce que vous voulez, mais pas romantique, sauf si vous êtes fan du style « dessus de lit à fleurs roses et papier peint vert ».
Reposés, la bougeotte nous reprend. Nous décidons d’aller nous promener à quelques encablures de là. L’office de tourisme nous a conseillé Ito, beaucoup plus belle qu’Atami. Remboursés, remboursés, remboursés !!! S’il existait un classement des « mauvais conseils fournis par un office du tourisme japonais à des touristes étrangers qui cherchent des conseils pour sortir », celui d’Atami décrocherait la palme, haut la main ! Venir ici, c’est zéro, il n’y a rien, même le sable de la plage n’est pas beau, on passe notre route… En plus le ciel est couvert, la journée s’annonce bof-bof. On s’égare un peu en bord de mer, un peu perdus, nous nous arrêtons en route pour observer les surfeurs du coin. Bon, c’est sûr ici ce n’est pas le pipeline d’Hawaii, mais les mecs tiennent plus de Brice de Nice que de Patrick Swayze, bref…tout ça pour dire que nous sommes un peu paumés. Les conseils d’un très serviable japonais du coin donneront une tournure différente à notre escapade. Ses conseils sont simples, pour prendre le train, allez jusqu’à Kawane, la prochaine ville. Et là, comme par enchantement, les nuages disparaissent, le soleil brille, les paysages s’avèrent de plus en plus mignons, l’air est emplit d’iode et clou du spectacle, Kawane charmant port de pêche, super.
La journée était mal embarquée (jeu de mot avec la mer) et finalement, nous nous sommes offerts une petite demi-journée de balade très sympa avant de nous diriger vers Tokyo.
Ah oui, nous allions presque oublier, dans le train pour Atami, nous avons pu voir le Mont Fuji enneigé, il était merveilleux, sans aucun nuage, une vraie beauté.