Les armées de Xi’an

Xi’an (prononcé tchi’anne svp), vous connaissez sûrement un petit peu. L’armée de soldats en terre cuite, c’est ici ! Mais nous sommes sûrs qu’il y a 2-3 autres choses que vous ignorez sur le compte de cette petite ville paisible de 8 millions d’habitants.

Première chose sur laquelle vous avez certainement fait l’impasse ; son histoire. Après quelques combats avec les royaumes voisins, le Prince Qin Shi Huangdi de la dynastie de Qin (prononcé T’sine cette fois), et accessoirement premier Empereur d’une Chine qu’il a lui même unifiée, décide d’installer sa capitale, alors appelée Xianyang, à quelques encablures au Nord de la ville actuelle. Après quelques querelles de successions nées suite à la mort de l’Empereur, Xianyang sera complètement brûlée. Mais le rayonnement et la prospérité de la ville ne s’arrêtera pas à ces quelques péripéties de l’Histoire, Shang’an (autre nom de Xi’an) a su se relever, bien aidée par le commerce florissant de la soie.

L’histoire c’est bien beau, mais aujourd’hui que nous reste t-il ?

Point de départ de la route de la soie, la ville est restée profondément marquée par de nombreuses influences, notamment celles des marchands arabes. Xi’an est une ville cosmopolite où l’on peut notamment partir à la rencontre de la minorité Hui, ethnie chinoise musulmane, qui a marquée la ville de son empreinte. Autour de la mosquée s’organise le quartier Hui, un dédale de ruelles dans lequel s’entassent les vendeurs et restaurants, qui tous nous servent les spécialités locales. On continue de se régaler de nos découvertes et tout ça pour un prix modique. Pour le shopping, on trouvera même un souk. Enfin, la mosquée dont les caractéristiques sortent complètement de l’ordinaire. Loin de nous offrir ses minarets, celle-ci nous présente un nouvel exemple d’architecture traditionnelle chinoise, tout en étant marquée des symboles de la religion musulmane. Et surprise, ici le minaret est un portique typiquement chinois avec ses toits recourbés…

Cette influence on la retrouvera partout dans la ville, à chaque fois on tombera sur des petites ruelles recelant ces dizaines de petits b’hui b’hui et ses armées de xiaochi (petites bouchées). Pour autant, nous retrouverons aussi nos petits chinois typiques qui, dans de paisibles parcs logés le long des remparts de la ville, continuent d’entretenir leur forme en pratiquant taï-chi et autres exercices.

Point d’orgue de notre séjour à Xi’an (attention je veille sur la prononciation), la visite des soldats en terre cuite. Qui dit 1er Empereur Chinois, dit risque de mégalomane. Et encore une fois ça n’a pas loupé, dès son accession au trône, à l’âge de 13 ans, le premier coup de pioche de la construction de sa tombe est donné, sympa. La tradition veut que l’Empereur soit accompagné de son armée pour le protéger dans l’au-delà. À son image, il la voudra puissante et grandiose, le résultat est donc cette armée de soldats en terre cuite. Titanesque réalisation, dont des milliers de pièces s’offrent à nos yeux ébahis. On ne peut que rester admiratif du travail réalisé par 500 000 personnes sur une période de 36 ans. Le réalisme de cette armée est tel qu’à certains moments nous croyons qu’elle est en mouvement pour fondre sur l’ennemi, l’impression est saisissante.

Xi’an c’est aussi une ville avec quelques précieux biens culturels à offrir.
Ainsi, nous avons mis à profit une journée brumeuse pour étoffer nos connaissances en nous rendant au musée. Le musée d’Histoire du Shaanxi (avec deux A cette fois-ci, ne pas confondre) nous offre quelques uns des vestiges des civilisations passées dans le coin, et il y’en a quelques unes puisque le plus ancien vestige remonte à 8 000 ans avant J-C (un pot de riz, ça ne s’invente pas), une bonne leçon pour mieux comprendre l’Histoire du pays.

Réputée par la vivacité de ses artistes, Xi’an leur dédicace même un quartier entier. Artistes, vendeurs de pinceaux ou de toiles, tout y est. Par cette journée, à peu près, ensoleillée, on en profite pour remonter l’allée, nichée à l’ombre des remparts.

Doucement, nous nous dirigerons vers la fin de notre escapade à Xi’an pour ensuite embarquer dans le K385 où le spectacle de l’attente devant la gare est tout simplement hallucinant. Sans exagération, le parvis est noir de monde, pour entrer on se bouscule, on se marche sur les pieds, c’est la guerre pour entrer dans la gare !

8 réflexions sur “Les armées de Xi’an

  1. wouaaa mon rêve de voir cette armée en vrai … sûrement un jour y’a pas moyen de raté ça ds ma vie lol !! bonne route ds votre périple et donnez nous encore plus de belles photos bisous à vous.

  2. Coucou,

    Cette armée c’est en effet gigantesque !

    Vous nous faites non seulement voyager mais en plus un peu d’histoire, c’est génial.

    Bravo pour tes articles Nico.

    Bisous.

    1. Hey Nico, t’as oublié de dire que les hui sont aussi détenteur d’un style de wushu très renommé!
      Une sorte de kung fu musulman quoi! 🙂

      1. Oui c’est vrai, j’y ai pensé mais je n’arrivais pas à le placer dans notre article, du coup j’ai fait l’impasse…
        Tu ne m’en voudras pas trop j’espère !

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