Sur notre route en direction de Xi’An, nous avons décidé de faire une petite halte. Après avoir passé la nuit dans le train à étudier le ronflement des pandas (pires que les ours), nous arrivons à Pingyao, tranquille bourgade de la région du Shanxi (avec un seul A).

Lundi 13 février, 7h 45 du mat’, nous descendons du train et là surprise, nous avons remonté le temps ! Pingyao s’est arrêtée en 1900 ! L’histoire de la ville est assez étonnante. Après avoir été une ville prospère et rayonnante, dans laquelle est notamment apparue la première banque, la ville est tombée dans la pauvreté et l’oubli. Cette histoire malheureuse fait notre bonheur (niark niark niark), grâce à cela la ville a échappé aux péripéties du XXème siècle en Chine et toute son authenticité a ainsi été préservée. Ici, point de buildings flirtant avec le ciel, nous sommes dans une ville typiquement chinoise, plus on ne peut pas ! Avec ces maisons basses, ces toits caractéristiques et aussi son hygiène toute relative, Pingyao est une parfaite illustration de villes traditionnelles du pays. En effet, la ville n’est pas hyper clean, poussières et détritus laissent un arrière goût particulier à cette ville qui pourrait être si belle.

Peu importe, c’est traditionnel. Organisé à l’intérieur des remparts, on fait assez vite le tour de ce dédale de ruelles, en revanche on s’attarde à table autour des spécialités locales, encore une fois un délice.

Après tout cela, retour à notre auberge, où la tenancière nous parle un mélange de mandarin et d’anglais, colorés d’intonations chinoises, on n’y capte rien du tout ! Bref, après quelques temps passés à bricoler nous sortons de notre trou (un dortoir sans fenêtres) pour voir un peu si Pingyao n’est pas revenue au XXI siècle. Non toujours pas, et c’est tant mieux, car en ce début de soirée elle s’est illuminée de ses milles lampions ; c’est magnifique et aussi très romantique.