Ce dimanche 12 février marque notre départ de la capitale du Nord, traduction littérale de Beijing Après un séjour de presque 7 jours, nous avons réussi à apprécier cette ville pour ce qu’elle est : déroutante, riche et attachante.

Déroutante. Petits européens bien élevés que nous sommes, nos manières, repères et habitudes ont été bousculés ici ! Si jamais l’idée d’un séjour à Beijing vous venait à l’idée, préparez vous aussi à ce petit choc. Quelques anecdotes vaudront mieux que milles descriptions ethno-sociologiques pour vous faire sentir notre expérience pékinoise. Prenons le petit bonhomme vert du passage piéton, ici ce n’est qu’une décoration, un peu comme un lampion ! Il n’a aucune valeur de priorité du piéton sur les voitures. Gare à vos fesses donc ! Vérifiez bien des deux cotés de la route pour ne pas vous faire tailler un short par un engin monté sur roues, armé d’un pékinois. Sus à la galanterie ! Ici on vous marche sur les pieds, on vous bouscule, on se précipite sur la place libre dans le métro…Laissez parler votre instinct animal, une place libre dans le métro prend la valeur d’un steak pour un mort de faim, alors à l’attaque !!!! Indéniablement, c’est une culture différente de ce que nous avons connu jusqu’ici. On ne fera ni l’apologie, ni la critique de tout cela, c’est simplement différent. Tout cela pour vous dire qu’évoluer parmi cette population reste quand même un peu déroutant, il faut savoir s’adapter, nous y arrivons, petit à petit.

Riche. Beijing c’est une capitale de 18 millions d’âmes, mais c’est aussi une capitale dont l’origine remonte à un millénaire avant J-C et a vu défiler quelques empereurs. Cette cité regorge par conséquent de richesses historiques, de parcs, de lacs, de quartiers typiques, de centres commerciaux, de boui-boui, de marchés, je m’arrête là il y en a tellement.

Au début de notre séjour nous avions rêvé de tout faire : Cité Interdite, Palais d’Été, Temple du Ciel, Temple des Lamas, Grande Muraille, Hutongs, marchés, restau…si nous avions tout fait, nous serions certainement dégoutés aujourd’hui. Et surtout, ce n’est pas dans notre habitude de visiter une ville sans nous donner le temps de « sentir » celle-ci, de se perdre dans les quartiers, de prendre le temps d’en profiter. Alors c’est ce que nous avons fait.

A notre palmarès des « Monuments et Sites Grandioses » nous avons accroché La Cité Interdite et La Grande Muraille, déjà pas mal !

Par un grand ciel bleu, nous avons pénétré dans la Cité Interdite, en faisant au passage un coucou à Tonton Mao après avoir fait le tour de la place Tian’Anmen. Indéniablement c’est grandiose ; ces couleurs, ces palais, ces sculptures, ces formes de toits si caractéristiques. Tout le charme de l’Asie opère, c’est fin, c’est beau. Aujourd’hui l’imagerie asiatique (les dragons, les lettres chinoises, les soies brodées,…) nous paraît un peu kitch, mais il faut voir tout cela avec un œil neuf, et vraiment c’est magnifique.

En chine comme ailleurs, on se dit en réfléchissant un peu que les siècles passés on été peuplés de quelques dirigeants un peu illuminés. La Grande Muraille, imaginez vous, 6 700 km de murs à travers les montagnes pour protéger Beijing des invasions, faut quand même être un peu cintré…Passée cette brève réflexion, reste la contemplation, là le spectacle est saisissant, ce mur qui se faufile sur les crêtes des montagnes en défiant parfois les lois de l’attraction, c’est tout simplement fou et splendide à la fois.

Attachante. Plutôt que de nous écœurer de visites supplémentaires, nous avons profité de la ville. A bicyclette nous avons redécouvert Beijing, c’est une ville qui se prête, malgré ses artères immenses et ses innombrables véhicules motorisés, à la pratique de la petite reine. Armés de nos deux vélos nous nous sommes faufilés dans les hutongs, avons lézardé dans les parcs et près des lacs, couvert des distances faramineuses en un rien de temps. C’est une autre façon de découvrir la ville, cela nous a enchanté, surtout par un temps toujours au beau fixe. Les hutongs, des petits quartiers typiques de Beijing, on adore s’y perdre, y découvrir à chaque fois des petites échoppes qui ne cessent de nous mettre en appétit…

Les parcs de la ville sont aussi des espaces de détente dans lesquels nous avons adoré nous poser pour profiter de ces cerf volants qui étoilent le ciel en pleine journée, pilotés par ces pékinois eux aussi attachant.

Ils sont marrants, on dirait qu’ils se trouvent quelque part entre le XXIème siècle et les siècles passés. Ici, on apercevra la jeunesse ultra moderne, là des personnes âgées faisant leur tai-chi dans les parcs, ou encore ces personnes qui au son d’une musique toute chinoise (chantée svp) s’adonnent aux plaisirs de la danse traditionnelle. Et encore une belle rencontre pour nous. Par l’intermédiaire de mon frère, nous avons fait la connaissance de Dongdai avec qui nous avons passé une délicieuse soirée à discuter de choses et d’autres autour de mets chinois. On espère déjà pouvoir remettre cela avec lui, mais en France cette fois ci !!

A l’image de la Chine, Beijing et ses habitants est faite de contrastes, à cheval entre la modernité et la tradition, ce cocktail n’est certes pas toujours harmonieux, mais en tout cas il fait le charme de cette ville que nous avons pris plaisir à parcourir.