Bangkok, pourquoi pas ! Surtout, nous n’avons pas le choix, notre demande de visa birman, c’est ici, autant la visiter. En tout cas, avant d’arriver, nous étions pleins de bonnes intentions. A l’heure du bilan, nous n’en aurons pas découvert beaucoup en dehors de sa cuisine.

Nous ne pensions pas dépenser autant de temps et d’énergie à faire notre paperasse. Non pas que la demande de visa nous ait pris du temps, mais les histoires de gros sous, si. La Birmanie s’ouvre au tourisme, OK, mais ses infrastructures ont un train de retard, voire deux. Pour l’argent, pas question de tirer ses billets aux DAB, il faut se promener avec tout son cash retiré dans un autre pays. Mieux, ces billets, des dollars en l’occurrence, doivent être propres, sans plis, ni ratures. Encore un peu et ils demanderaient à Lincoln et Grant de raser leurs barbes pour figurer sur les billets ! Ajoutez à cela un petit souci de retrait d’argent, la coupe est pleine. Avant de trouver Superich, LE bureau de change de Bangkok, nous avons écumé presque tous les guichets de banque de la ville. Superich…c’est vrai qu’avec tout l’argent qu’on vient y changer, nous avons l’impression de l’être. Chronophage et épuisante, cette opération nous aura vidé de notre énergie, le programme des visites en a pâtit.

Cela ne veut pas dire pour autant que nous n’avons rien fait. En visitant ses quartiers, en déambulant dans le marché chinois, en faisant un tour sur le Chao Phraya, en prenant les tuk-tuk, nous avons pris le poul de la ville. Et il est élevé, ça grouille de gens, de voitures, de motos, de tuk-tuk, de vélos et la chaleur n’arrange rien.

Mais nous garderons quand même un délicieux souvenir de Bangkok, de la succulente cuisine thaï surtout ! Singapour est folle de bouffe, Bangkok est pire encore. Les stands envahissent les trottoirs pour proposer leurs spécialités, des files entières de gargotes les unes à côtés des autres, c’est dingue.

Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas fait que manger, nous avons aussi mis la main à la pâte grâce à un cours de cuisine. Baipai Thaï cooking school est l’école que nous avons choisit pour nous dispenser le cour. Les locaux agréablement agencés et situés au milieu d’un jardin, nous font vite oublier l’agitation urbaine. Pour l’occasion, nous découvrons quelques uns des secrets de la cuisine thaïe, notamment celui de son plat emblématique, le Pad Thaï. Dans la bonne humeur, la petite équipe nous a mené vers le succès, puisque rien n’a brûlé, nous avons réussi toutes nos recettes.

L’autre spécialité de Bangkok ce sont ses massages. Une excellente nouvelle, car après avoir arpenté Singapour à pieds dans tous les sens et s’être épuisés dans Bangkok, nous ne crachons pas sur un peu de relaxation. Les conseils de notre aubergiste nous amènent à Healthland. Loin de l’image du petit salon de massage aux néons criards, Healthland est plutôt du genre haut de gamme. Ceci dit, le haut de gamme à 6 € le massage d’une heure …. Nous avons sélectionné le massage des pieds. Mais en fait tout y passe les pieds, les jambes, le dos, les bras, l’attention principale reste quand même les pieds. Parfois relaxant, parfois presque douloureux, le massage thaï est particulier, mais agréable quand même.

En exagérant à peine, nous aurons passé presqu’autant de temps à régler les petits détails qu’à manger. Pour ce dernier aspect, nous avons pris notre pied. Tant mieux, car il paraît qu’en Birmanie, la bouffe, ce n’est pas la panacée. Ah ouiiiiiiii, on ne vous a pas dit, le visa birman, c’est OK ! Après avoir remplit le formulaire, fournit les deux photos, payé et laissé son passeport à l’ambassade, deux jours d’attente et le passeport nous est rendu avec une belle vignette toute neuve.