Halo Vanuatu

Atterrissage sans encombre. La cabane rouillée que nous apercevons depuis le hublot de notre A320 n’est pas celle du jardinier, c’est l’aéroport international de Bauerfield. Bienvenue au Vanuatu, dans notre nouvelle dimension.

Le temps

A 6 heures du matin en Nouvelle Zélande, il faisait frisquet. Mais ici, quand nous sortons de l’habitacle climatisé de l’avion, c’est 25°c et un fort taux d’humidité. C’est notre première épreuve : retirer blousons et sweats en ayant les bras chargés. On aurait bien troqué nos pantalons contre des shorts, mais il faudra encore patienter. Ceci dit, le climat est joueur, le soleil trompeur, dès le soir venu cela tourne irrémédiablement à la pluie. Leçon n°1 : ne pas sortir sans son parapluie.

Les transports

Même si notre bronzage n’est pas complètement parti, difficile pour nous de passer pour autre chose que des touristes. Et quand certains voient notre teint pâle, c’est le jackpot qu’ils s’imaginent arriver. Du simple au triple, l’inflation des prix est monstrueuse ! Cette malheureuse expérience, nous l’avons vécu dans les transports publics locaux. Pour un ni-van, la course c’est 150 vatus (environs 1,25€), pour nous 300 à 400 vatus, pas terrible comme principe. En pleine journée, l’offre de bus est tellement pléthorique qu’on peut se permettre d’attendre celui qui pratiquera le juste prix, mais à 5 heures du matin pour se rendre à l’aéroport, non ! Cela donne une image négative du pays, surtout qu’en tant que voyageurs indépendants nous faisons surtout travailler les locaux.

La langue

Aujourd’hui, du français ou de l’anglais nous ne savons plus laquelle est notre langue maternelle. Un grand avantage au Vanuatu ! Placé sous le régime du condominium franco-anglais de 1906 jusqu’à l’indépendance en 1980 ces deux langues occupent une place importante au Vanuatu. S’il est plus courant de parler anglais que français, très régulièrement nous passons de la langue de Shakespeare à celle de Molière. En revanche, le bislama nous reste totalement inaccessible, malgré d’évidentes racines anglaises.

La ville

Pour nos premières nuitées, nous logeons au Sportsmen’s Hotel, Rue d’Artois, géré par un australien à côté duquel se trouve Emily’s takeaway qui tourne 24/7. A deux minutes à pieds à peine ; le centre culturel du Vanuatu. Dans cette pièce, grande comme la salle des fêtes d’Auteuil-le-Roi, pas de soirée choucroute mais une simple et efficace mise en valeur de la richesse du patrimoine culturel du pays. Au Vanuatu, les kastom (traditions) sont très fortement ancrées dans la vie des ni-van. Port Vila, la capitale, échappe à cette règle. Pas de coutumes, ni vraiment d’intérêts non plus. Chaleur, humidité et manque d’hygiène, l’insalubrité n’est pas très loin. Pour ne rien arranger les centaines de bus publics font régner une pollution infernale. Pour ce qui est de l’architecture, personne n’en a entendu parler.

La cuisine locale

Pour se nourrir, il faut se rendre au Marché. Au nombre de trois, il ne faut pas se tromper. Celui de Nambawan vend de l’artisanat local, celui d’Hebrida des tissus peints à la main et habits cousus sur place et l’Outdoor market les fruits, légumes et spécialités. Evidemment, c’est ce dernier qui capte notre attention. Dimanche, le jour de notre arrivée, il était fermé, nous obligeant à nous rabattre sur La Casa, une pizzeria. Dès le lendemain, le hall raisonne des palabres des vendeurs et de leurs clients. Sur les stands, la diversité des fruits et légumes s’étale. Gingembre, taro, igname, manioc, noix de coco, ananas, bananes, pamplemousses, mandarines, nous découvrons les ingrédients de base de l’alimentation des locaux. Cependant nos connaissances sont encore trop limitées pour se cuisiner un tuluk, notre favori. Ce plat coute une misère : 100 vatus ! Du manioc émincé renfermant un cœur de viande et d’oignon, enserré dans une feuille de bananier cuite ensuite dans un four à pierres chaudes creusé à même le sol, un vrai délice. Ce plat se présente un peu comme une sorte de lingot, c’est plus un snack qu’un repas complet. Si on veut quelque chose de plus consistant il y a le poniaré. Patate douce, bananes et poulet cuit dans une feuille de bananier, c’est plus riche, mais aussi moins bon. Pour un dîner aux chandelles, on peut aussi s’assoir à l’une des nombreuses gargottes du marché. Là, dans un espace hyper restreint, on s’attable pour déguster les plats basiques que ces dames servent à longueur de journée. La base est toujours la même, du riz et des légumes. Ensuite, elles l’agrémentent de poulet, d’œuf, de bœuf ou de poisson selon nos humeurs. Pour manger typique et pas cher, c’est définitivement l’adresse où se rendre. Nous avons bien essayé un restaurant, le Mango’s. Mais le KFC-Kokonut Fried Chicken ne valait pas le prix facturé, et n’était pas aussi savoureux que les plats préparés au marché. En dehors de l’outdoor market, il est difficile de manger typique, les restaurants servent de la cuisine internationale à destination des touristes. Si l’on veut manger une pâtisserie française, on peut se rendre Au Péché Mignon sans risquer de déception.

Les alentours

Pour découvrir quelque chose de plus intéressant, il vaut mieux s’éloigner de Port Vila. Les Mele cascades nous donnent notre première occasion de nous émerveiller. L’eau jaillie de la montagne pour former un magnifique ensemble de cascades en escalier. Le must c’est que l’on peut s’y baigner pour se rafraîchir. A 1km de là, les roasters de la Tanna coffee factory officient. En même temps que l’on y déguste un expresso, les émanations des graines fraîchement grillées parviennent à nos narines. Un peu plus loin, une vision de paradis nous apparaît, Hideaway island. Cet îlot perdu au milieu de la baie est accessible grâce à une barque la reliant à Mele beach. En plus des chaises longues, on y trouve une boîte aux lettres sous-marine pour y poster une waterproof postcard à mamie. Il suffit de retenir sa respiration pour atteindre les trois mètres de profondeur à laquelle se situe la boîte.

A peine le temps de reprendre nos esprits et de nous acclimater, nous devons déjà partir. Aucun regret au moment de quitter Port-Vila car des aventures fabuleuses nous attendent sur Tanna, une île de la province de Tafea.

2 réflexions sur “Halo Vanuatu

  1. Une boîte aux lettres sous-marine ? Trop fort ! Il doit y avoir de bons spots de plongée là-bas, non ? Vous allez essayer ? Bon je continue ma lecture et j’aurais la réponse à ma question…

    1. Oui, il y’a de bons spots de plongée, notamment un wreck très connu, le Coolidge, mais nous, nous nous sommes contentés de faire du snorkelling.

Répondre à Nico & Célia Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.