Le chemin le plus court pour Cape Reinga, c’est 90 miles beach. Réticents à l’idée d’emprunter la plage comme autoroute, nous nous rabattons sur notre bonne vieille SH1 pour rallier le bout de l’ile.
La SH1 et nous, c’est une longue histoire. De la pointe Nord à l’extrême Sud, elle traverse toute la Nouvelle-Zélande. Notre première rencontre était à Bluff, tout au Sud, nous n’étions que de jeunes kiwis venant de prendre leur envol. Aujourd’hui, tels des Pukekos, nous volons de nos propres ailes vers Cape Reinga, l’extrémité Nord. Quand nous croisons la route du roi du Hangi, nous savons à quoi nous attendre. Du poulet, du porc, du mouton, des kumaras, des pommes de terre, du chou, des herbes et du porridge, un plat copieux, notre dîner. Ce n’est que la mi-journée, patience.
Ancient Kauri Kingdom, tout le monde le dit, c’est incontournable, un must do. Tous les articles sont certifiés « beaucoup plus vieux que l’arrière grand-mère de votre arrière grand-père » ! Meubles et babioles sont fabriqués à partir des kauri éparpillés par un tsunami ravageur il y a des milliers d’années. Dans les environs, en plantant ses patates, on risque plus de tomber sur un kauri que sur un os de dinosaure. Au milieu de ce bric à brac trône un immense tronc de kauri à l’intérieur duquel est taillé un escalier. Pour le reste, no comment. Le savoir faire des artisans n’est pas à remettre en cause, leurs choix esthétique, si.
Bluff au Sud, Cape Reinga au Nord, de bas en haut, nous avons parcouru (presque) toute la Nouvelle-Zélande, ça sent la fin. A l’inverse de son opposée, ce ne sont pas les huîtres qui le rende célèbre. La légende maorie veut que les âmes des défunts s’envolent d’ici pour rejoindre l’île légendaire d’Hawaiki. Don’t panic ! Ce n’est QUE la fin de notre séjour en NZ, pas sur cette planète ! Près du phare, la rencontre des eaux de la Mer de Tasman et de l’océan Pacifique s’accorde avec une vue splendide sur l’horizon. C’est certainement cette perspective qui est responsable de l’oubli par une japonaise de son Ipod dans les toilettes ! Nous l’avons rencontré avec son petit ami indien sur le chemin du retour. Revenus au point de départ, plus moyen de les apercevoir. Bien intentionnés, nous gardons l’ipod avec nous dans l’espoir de le restituer ultérieurement à sa proprio.
Place au fun, sandboard time! Plus au Sud, des dunes géantes offrent des vagues inédites pour les surfeurs non-initiés. Oh, ça grimpe dis ! Pas de tir fesse pour rallier le sommet, c’est raide ! Yalla ! Dans les yeux, dans la bouche, dans les cheveux (quand il en reste), dans les vêtements, du sable partout, une vraie plaie. Sans atteindre une vitesse vertigineuse, ça défile vite, c’est fun. Ce qui l’est moins, c’est la séance nettoyage, presqu’aussi longue que celle de rigolade.
Sur le chemin du retour, un boulet qui roule comme un escargot et zigzague comme un indien dans la ville ?!? Incroyable, notre couple! Nous accélérons pour les semer en les narguant avec l’Ipod…Mais non, sur le bas coté siouplé ! Célia à droit à son big hug, BA faite.
Et le hangi dans tout ça ? On a coupé des têtes pour moins que ça ! Un peu sec, pas hyper gouteux, bon quand même, mais pas autant qu’espéré. En revanche, le fish’n’chips de Mangonui, world class ! Cette grasse gourmandise n’est pas l’unique atout de cette bourgade. Situé dans un port naturel, c’est un endroit plein de charme, les maisons bien conservées s’accordent parfaitement avec le cadre exceptionnel. Nous avons tout loisir d’en profiter depuis la salle du restaurant sur pilotis. Sur le moment, on se régale, le poisson est frais, charnu, iodé. Dès le repas terminé, on déchante. Trop de gras, ça nous reste sur l’estomac. Nous aurions mieux fait de courir au lieu de prendre la voiture pour aller à Paihia. En plus, ça nous aurait évité la légère surchauffe à Matauri Bay.
Le lendemain, au marché de Kerikeri, nous achetons quelques fruits et légumes en plus de notre petit déjeuner. Nous faisons le plein d’ezy-peel, les clémentines de la région. Pendant la visite de Mission house et Stone house, une envie pressante nous prend, mais nous devons nous retenir. Car à Kawakawa, Friedensreich Hundertwasser (prononcé de préférence en mangeant des chips) a révolutionné la sanisette. Blasé des toilettes aseptisés, il a fait des siennes une œuvre d’art haute en couleurs. Plus qu’une simple pause pipi, c’est un hommage au travail de l’artiste. Les touristes affluent par trains entiers pour venir se soulager! Façon de parler. S’il y a bien un train, il n’assure qu’une liaison touristique avec les villages voisins. Depuis la terrasse du café de la gare (si,si) nous assistons même aux préparatifs du départ, fait par une bande d’amoureux de cette vielle loco.
Rayon engins mécaniques toujours, Paihia. Une course de power boat s’y tient sur les eaux calmes de la baie, les monstres fendent les flots comme des formules 1, avec le même bruit assourdissant.
Le lendemain, embarquement pour Russell, ¼ d’heure suffit au ferry pour traverser la baie. Sur le front de mer, les maisons s’accordent les unes avec les autres dans une belle harmonie, pas de fausse note. Aujourd’hui, c’est férié, les cafés facturent 15% de surcharge, sauf le Duke of Marlborough. Pas vraiment ce qui nous y attire, mais plutôt l’endroit. Décoré avec goût, on s’y sent très vite à l’aise. Tellement, que nous ne nous contentons pas d’y prendre un flat white, le déjeuner suivra. Viande et poisson, nous savourons. Pour le dessert, ça sera pour plus tard. Sur la route nous menant à Waipu se trouve The Gallery & Cafe Helena Bay Hill. A la fois galerie d’art et café, la réputation de son apple strudel dépasse celle de ses œuvres. Le meilleur n’est ni le dessert, ni les œuvres, mais la terrasse avec vue somptueuse sur la baie.
La peau du ventre bien tendue nous quittons Russel pour Waipu. Simple étape dans notre parcours nous menant à Piha, nous y passerons un bien agréable moment, très typique. Attenant au Bar/PMU, les clients se bousculent moins à l’hôtel qu’au bar, tant mieux pour la tranquillité. Il faut dire que le prix dérisoire de la bière maison à de quoi attirer.
Signe que le temps des vacances est passé, la pluie s’abat sur Waipu. Après quatre jours de soleil, la grisaille refait surface. Espérons qu’à Piha beach, le temps sera meilleur pour notre prochain plan HelpX.
Hello les fous du voyage. Un coucou de Floride ou nous continuons a vous suivre dans vos escapades.
Rien qu’être 2 semaines à l’étranger paraît compliqué pour le retour à la normale alors pour vous !!!
Profitez de votre trip et continuez à nous envoyer de vos nouvelles (j’avoue nous n’étions pas très assidus ces dernières semaines)!
Bises des bucaux
Hello les amis !
Un petit bonjour entre deux averses parisiennes.. On essaie de vous suivre le plus régulièrement possible!
C’est fini la Nouvelle-Zélande ? Prochaine étape ??
Gros bisous, continuez à bien profiter les copains!!
Jay et Jess
Hi, merci de nous suivre. Rassurez vous les amis, ici aussi il pleut. Heureusement nous partons le 30 juin et notre prochaine destination nous ramène au soleil, Vanuatu !
Gros bisous et portez vous bien !