Et nous pendant ce temps là…

On ne tournait pas la manivelle ! Six semaines à bosser dans les nashis puis les poires, ça occupe. Pendant cette période, nous nous sommes installés, avons re-goûté à une vie de sédentaire.

0800 TILES, Andy le marchand de sommeil

Pour cela, s’installer dans un logement est nécessaire. Un tour sur Trade Me (un Le Bon Coin kiwi) suffit pour trouver les opportunités. A peine arrivés sur Otaki, nous revenons sur nos pas, à Waikanae, pour nous rendre chez Andy. Tour du proprio, rencontre des flatmates, c’est décrépie, limite en chantier, ça pourrait le faire. MAIS, nous ne sommes pas sûrs de rester un mois, de valider notre période d’essai le lendemain. Pas de souss’ !! Andy nous propose de dormir dans notre tente sur un coin de jardin (pour ne pas virer son pote de la chambre qui nous est destinée) en ayant accès à la cuisine, salle de bain, salle à manger…Dès que nous sommes fixés, on le textote, sweet as ! L’idée est d’autant plus bonne que nous venons d’acquérir une nouvelle tente imperméable. Finalement, même si nous transformerons l’essai dans les nashis, nous ne donnerons pas suite avec Andy, les ingrats ! A deux pas du verger, un camping nous propose une chambre au même prix, nous n’hésitons pas.

Welcome to Bridge lodge

A un mois près, c’est un chantier d’autoroute menant à Wellington que nous aurions trouvé en lieu et place du camping! L’entretien des parties communes, l’équipement défaillant en cuisine, ça sent le sapin ! Mis à part ça, nous sommes contents de notre petite chambre et de son lit trop mou. Surtout, nous avons notre indépendance, tranquillité. Heureusement, car les flatmates ne donnent pas envie. Entre les bucherons de Whanganui qui ne lavent jamais leur vaisselle, le gars qui se trimbale en boxer dans la cuisine et le colosse de Rotorua qui ronfle comme un tuyau d’orgue, nous somme gâtés.

Voiture, boulot, fourneau, dodo

Nico désespérait, mais ça y’est ; Célia a passé son permis ! Enfin, elle l’a retrouvée, s’est même décidée à s’en servir. Dorénavant, matin et soir, mémère prend le volant pour emmener Nico à bon port, ça n’était plus arrivé depuis…pfffffiou…même les historiens ne retrouvent pas trace de cet évènement. Une fois revenus à la maison, l’heure du dîner sonne. Dans notre cuisine rustique et limitée en équipement, nous faisons de notre mieux. Pain, pâte brisée, crème pâtissière, bagels, banana cake…tout (ou presque) est fait maison. Cuisiner est devenu notre passe-temps principal, tous les soirs ou presque, nous tentons une nouvelle recette. Le résultat, un bon dîner est toujours le bienvenu après une journée harassante.

Qu’a-t-on fait pour mériter ça ?

Samedi matin, après un café, pris chez Zenabu, la propriétaire nous offre deux « pies » pour notre repas. Mike et Jenny, les heureux et chaleureux propriétaires de l’orchard où nous travaillons, nous invitent à des véritables festins. Mieux, ils nous prêtent leur maison, deux weekends d’affilés, lorsqu’ils sont « away ». Mieux que mieux, ils nous offrent une truite ramenée d’une de leur partie de pêche. Pourquoi ? On doit sûrement être sympas…

Promenons nous dans les bois

Mer et montagnes, voila ce qu’Otaki offre à celui qui regardera au-delà des arbres fruitiers. D’un coté des plages à perte de vue avec en point de mire Kapiti Island. De l’autre, le Tararua Forest Park, premier parc forestier crée en Nouvelle-Zélande, c’était en 1954. Une balade bucolique en forêt, ou un coucher de soleil savoureux sur Kapiti, voila le genre de douceurs qu’offre Otaki.

Des aires de Provence

La topographie des environs combinée au niveau d’ensoleillement donne de faux aires de Provence à la région, on y trouve même une ferme de lavande à coté d’un champ d’oliviers. Rajoutons les petits marchés locaux de Paraparaumu ou d’Otaki, la coupe est pleine ! Les fruits et légumes, voila bien un autre aspect qui nous a plu dans cette région. Ici, les vendeurs de fruits et légumes sont légion, chacun ayant sa spécialité, ses prix bas. Chez l’un on achète une barquette de délicieuses fraises à 1$NZ, chez l’autre 4kg de succulentes tomates pour 7,5 $NZ, encore ailleurs de savoureuses salades à 1,2$NZ, c’est le bonheur. Dans l’idéal du meilleure des mondes, il faudrait passer dans chacun des veggies shop pour avoirs les meilleurs prix, c’est le carburant qui nous coûterait cher.

Aller plus haut !!!

Parfois, on ferait mieux de garder nos idées pour nous. C’est le genre de réflexion que nous a inspiré notre parcours jusqu’à Martinborugh, lieu d’une importante foire. Pour nous y rendre, nous décelons sur la carte un raccourci. De route, elle n’en a que le nom. Elle tient plus d’un chemin de traverse sur lequel la DDE a appliqué une couche de bitume. Sinueuse, ses innombrables virages s’abordent à l’aveugle. Etroite, deux voitures peuvent à peine se croiser. En un mot dangereuse ! Cinquante kilomètres cauchemardesques, mais quand y’en a plus, y’en a encore ! Une longue, sinueuse et grimpante route nous sépare de Martinborough. Pas d’alternative, il faut y aller. Pour la voiture et pour nos nerfs, c’est terrible ! La jauge grimpe, grimpe, grimpe, flirte avec la zone rouge, heureusement le dernier virage s’annonce, avec lui la descente. L’air s’engouffre, la jauge redescend, plus jamais ça ! Pour couronner le tout, ce parcours ne nous a même pas fait gagner de temps.

Le soleil, les oiseaux et la fair

Arrivés sur les lieux, il nous reste une heure pour profiter de la foire. Aurons-nous suffisamment de temps pour bien profiter ? Oui, car dans tout ce bric à brac, nous passons très vite devant les boutiques de chaussettes en possum, où de t-shirt made in Taiwan à l’effigie de Richie Mcaw, pas trop notre truc. Mais nous y trouvons quelques beaux articles, de qualité. Dans notre panier, une ceinture et un chapeau pour Nico, un pantalon (pyjama ?) et un autre chapeau pour Célia. Finalement, une heure aura amplement suffit pour en faire le tour. Dès la fermeture, nous nous accordons une récompense, mousseuse en terrasse. Toujours pression maintenant, nous sommes des inconditionnels !

Les morues du samedi soir

Nous passons la nuit dans un cinq étoiles, un camping cinq étoiles ! Encore une fois nous sortons la tente. Pour le confort, nous avons même emprunté le sur-matelas en mousse de notre lit, ça serait presque douillet ! Avant le dodo, petit détour à Siam Kitchen, le restaurant thaïlandais du coin, un délice. Sur le chemin du retour nous constatons que la ville n’est pas encore endormie, les restaurants de la place principale affichent complet. Quand nous nous couchons, ô surprise, pile en face de notre emplacement, une bande de nanas alcoolisées braille comme des routiers devant un strip-tease de Régine, c’est l’enfer ! Aux environs de minuit, enfin le silence, nous leur prévoyons une grass’ mat’. Tu parles, dès 7h30 c’est la même chanson, à croire qu’elles sont aussi saoules que la veille, les garces.

Petit déjeuner copieux

Notre estomac s’est lui aussi réveillé, il a faim. Un petit marché se tient à Te Kairanga, producteur de vin du coin, parfait. En humant les senteurs qui se dégagent des stands, nos museaux s’extasient. Ici, les sandwiches sont du genre gourmet, le jambon beurre serait la risée du concours s’il se présentait. Car à côté de la ciabatta au saumon fumé maison, ou de la demi-baguette fourrée de rôti cuit à l’étouffé, c’est de la fast-gastronomie, on se régale. L’atmosphère garden party du dimanche matin est tout aussi plaisante. Pour couronner le tout, nous dénichons un superbe fromage parmi les producteurs du coin venus vendre leurs spécialités. Pour ne rien vous cacher, Martinborough est une terre de vignobles. Qui dit vin, dit dégustation. Chanceux que nous sommes, en ce mois de mars, Margrain Vineyard fête son 21ème anniversaire, pour l’occasion, ils cassent leurs prix. Leur pinot noir est délicieux, in the pocket.

Le chemin des écoliers

Après tout ça, nous prenons le chemin du retour, long, mais pas montagneux. Greytown est notre première étape. Charmante petite ville conservée dans son jus, un peu comme Shannon. L’une comme l’autre jouent sur leurs côtés rétro pour attirer les passants. Ici, les façades d’époque n’ont pas bougées et agrémentent agréablement la rue principale. En leur sein, banques, écuries et autres commerces d’époque ont laissé place à des boutiques, cafés et galeries d’art bien plus adaptés à notre ère consumériste. La boutique de chocolat ne suffit pas à nous faire oublier celle de Collingwood, n’y nous retenir plus longtemps ici. Direction Carterton, pour un long black et une douceur, c’est reparti. Sans être d’une beauté à couper le souffle, la route a son charme, bucolique. Exploitations agricoles, collines et vallées herbeuses s’enchainent à 100 km/h, Yanouchka tient la cadence. Woodville, une note pour terminer la journée. Pas prévu initialement, notre passage nous offre l’opportunité de goûter aux fameux cheesecake de Yummy Mummy’s. Pas le newyorkais, loin de là. Biscuits écrasés, mousse, la superposition se présente dans un pot en plastoque. Bof, trop sucré, trop chimique, trop mousseux. Finalement, le vrai dessert ça sera la Manawatu gorge. Le soleil se couche, illuminant de ses rayons cette ouverture nous menant droit vers la mer, à chaque virage, nous nous délectons de la vue somptueuse.

Après toute une après midi de route, nous retrouvons notre camping, la voiture a survécue, nous sommes prêts à reprendre la cueillette.

2 réflexions sur “Et nous pendant ce temps là…

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