Westcoast trip

Tony est seul aujourd’hui, cette fois-ci les deux bises pour Célia y seront bien, pour Nico, une franche poignée de main, il est temps pour nous de mettre les voiles. Ce HelpX aura été de courte durée, mais riche et intense en émotions. Depuis notre réveil, les nuages menacent, après le petit déjeuner, la pluie s’abat, idéal pour prendre la route.

Cette route nous la connaissons par cœur ou presque, nous y passons pour la troisième fois quand nous quittons la Waita River, jamais nous ne l’aurons empruntée par beau temps. Fox Glacier, Franz Josef, Montrose Backpackers, Okarito, du déjà vu. Dès lors, nous nous lançons dans l’inconnu, l’aventure recommence.

Pour débuter, elle nous amènera à Hokkitika, une ville comme il y’en a des centaines en Nouvelle-Zélande. La rue principale est celle qui offre le plus d’attraits, dans les rues perpendiculaires, parallèles et diagonales, ce n’est pas le désert mais presque. Si la pluie a cessé, le temps reste maussade, les nuages bas, l’horizon gris. Pour ne rien arranger, les boutiques ferment aux environs de 17 heures, donnant un peu plus un air de ville fantôme à Hokkitika. Bien nous en a pris d’y faire un tour afin d’y découvrir la fierté locale ; le jade (Pounamu en Moari). La folie du shopping ne s’emparera pas de nous pour autant, rien dans les mains, rien dans les poches. S’il faut saluer le travail des artisans, ce n’est pas de notre goût pour autant. Notre portefeuille pousse un ouf de soulagement, ce n’est pas l’achat d’un petit café et d’une part de carrot cake qui l’épuisera.

Un peu de caféine, un peu de sucre, nous avons refait le plein d’énergie pour continuer notre périple en direction de Greymouth. Ctrl+C, ctrl+V, Hokkitika, en plus grand. Des commerces en plus, des cafés plus nombreux, des backpackers à la pelle, et cette sempiternelle rue principale.

Ville minière, la tragédie intervenue en 2010 avec l’ensevelissement fatal à 29 mineurs dans les exploitations de charbon semble toujours bien vivace dans les mémoires. Ces noirs souvenirs marquent l’atmosphère de la ville, un peu tristounette. Nous ne regretterons pas un seul instant de nous être fait recalé pour un peu de HelpX. En arrivant à Neptunes Internationale Backpackers, nous demandons s’ils ont besoin d’experts en propreté, à tout hasard. Notre CV parle pour nous. La réponse est longue à venir, signe d’hésitations. On finira par nous annoncer que la team est au complet, pas besoin de nous. Il va nous falloir payer nos nuits, habitude un peu perdue.

Abasourdis, l’alcool est le seul remède pour panser nos plaies morales. Nous exagérons, un peu. Depuis quelques temps déjà, nous sommes impatients de faire étape à Greymouth. Pas pour l’intérêt de son centre ville, ni même se ses restaurants, mais pour sa brasserie, celle de la Monteith’s Brewing Company. C’est notre favorite, elle satisfait toutes nos envies. Des bières maltées au  cider fruités, la palette est complète. Leur brasserie respire le neuf, tout y a été refait. Au comptoir, vous pourrez commander bières et en-cas, quelques pas plus loin, à la boutique, acheter le décapsuleur dernier cri trop-beau-je-le-veux-mon-chéri-silteuplait, ou opter pour la visite organisée de la brasserie. C’était notre plan, au départ. La nuit précédente, des fontaines de bières en libre service avaient envahit nos rêves. Finalement, rien de tout cela. En pointant le bout de notre nez, l’atelier est un peu trop propret à notre goût, l’envie de visite nous passe. Au risque de passer pour des pochtrons, celle de boire devient plus grande, notre soif sera assouvie, parole de nous ! Un Beer Tray, six verres pleins du doux liquide produit ici, voila qui nous satisfera. Cinq bières et un cidre composent ce testeur. De l’Apple Cider, léger et sucré, à la Black Beer, caféinée et maltée, les plus populaires sont là, seules les séries limitées manquent à l’appel.

Problème : Célia a 27 ans et mesure 1,67 mètres, Nico a 31 ans et mesure 1,76 mètres. Pour arriver à la brasserie, ils sont venus à pieds depuis leur auberge, en s’arrêtant de part et d’autres. Une fois sur place, ils ont partagé un Beer Tray. Six verres d’alcool contenant en moyenne 25 cl de breuvage dont le degré d’alcool s’élève en moyenne à 4,5 °.

Sachant qu’ils ont partagé une assiette de frites (appelées ici Beer Battered Chips), dans quel état étaient-ils ? Combien de temps sont ils restés dans la brasserie ?

Solution : heureux pendant la moitié de l’après midi qu’a duré la dégustation! Afin de savourer au mieux chacune des bières, ils ont pris tout leur temps, les frites les aidant à passer l’épreuve sans être pompettes.

La principale attraction de la ville effectuée, la visite de Greymouth est terminée. Le départ est annoncé pour le lendemain matin, en direction de Westport, ville près de laquelle nous avons trouvé un plan HelpX.

La chance nous sourie, nous sortons de la grisaille. Le soleil fait son apparition, les paysages sont de suite plus séduisants drapés de cette chaude lumière, c’est une partie de plaisir que de conduire sur ces routes sinueuses.

Tant et si bien que nous n’avons pas vu les kilomètres défilés, Punakaiki est déjà là. Des milliers d’années auparavant, l’accumulation successive de sédiments marins a formé ce qui ressemble à des monticules de pancakes, d’où le nom de Pancake Rocks. Hier au fond des océans, la magie de la nature les a portés hors de l’eau. Aidés d’une mer tumultueuse, le spectacle est unique, ces formations rocheuses n’ont rien d’habituelles. La mer, en s’engouffrant avec violence dans les espaces entre les rochers, rend cette attraction vivante. A marée haute, la violence des vagues est telle que l’écume jaillit jusqu’à nous, c’est la douche. Quelques mètres plus loin, une cheminée naturelle crache sa rage en un panache d’eau salée, captivant. A tel point que par deux fois nous emprunterons la petite boucle qui nous mène le long des pancakes. Une fois avant le café glacée, une fois après. Seul le milshake Banane « McDo style » apportera une toute petite fausse note à cette visite.

Les Pancakes avalés, direction Beaconstone éco-lodge, nos futures hôtes nous y attendent pour la fin de l’après-midi. Réglés comme des horloges suisses, nous sommes dans les temps.

3 réflexions sur “Westcoast trip

  1. La bière légère: la seule chose vraiment internationale…et en voyage elle peut devenir quotidienne…nous c’est le rhum en ce moment, moins leger…mais on est pas des kiwis, nous. Sympa de nous donner des news de galère, ça permet de se dire que c’est pas le rêve tous les jours;-)

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