Ti amo Te Anau

Une histoire d’amour, pas une histoire de fesses. Contrairement à d’autres, nous sommes tombés amoureux, pas pour une nuit, pour la vie. Ici, les beautés sont partout, comment ne pas succomber ?

D’ailleurs, telles les sirènes envoûtant les marins, elles ont surement joué un tour à notre taïwanais (un chinois qui parle anglais en gros). Notre allure est plus que modérée lorsque nous empruntons les routes gravillonnées menant au lac Monowai, 40 km/h tout au plus. A cette allure, nous n’avons aucun mal à nous arrêter devant ce taï gesticulant au milieu de la route. Parbleu, pourquoi s’agite t’il autant ? Sa voiture est dans le bas coté, à la renverse. Euh…Can you repeat please ? Nous embarquons l’imprudent… Une centaine de mètres plus loin, nous retrouvons sa voiture dans une posture pour le moins inconfortable. Sur le flanc, dans le sens inverse de notre direction, alors qu’il roulait dans le même sens que nous, les acrobaties du cirque chinois nous surprendrons toujours ! Une bonne dose de vitesse mêlée d’un brin d’inattention auront surement été à l’origine de ce triple lutz piqué renversé. One, two, three… nos efforts conjugués remettent l’accidentée sur ses quatre roues. Nous sommes ses héros, pas des mécanos, nous lui conseillons d’aller consulter un garagiste. Même si la voiture redémarre et  n’est pas trop abîmée, cette fumée qui s’échappe du capot est un peu louche. Sans avoir visité le lac, notre lascar repart, un peu plus prudemment.

Aucun incident de ce genre n’émaillera le reste de notre chemin menant au lac, ni tout au long de cette journée placée sous le signe des lacs, Yanouchka veille sur nous !

Ce jeudi 27 septembre, nos pas nous mèneront jusqu’à Te Anau, aux portes du Fiordland. Avant d’y parvenir, nous croiserons parmi les plus beaux lacs de Nouvelle-Zélande. Sans le dénigrer, le lac Monowai n’est pas à proprement parlé une merveille du monde. Encerclés par les montagnes du Fiordland, ses eaux calmes sont surtout un joli miroir pour les sommets environnants. En revanche, l’immensité du Lac Manapouri est telle que les reflets des montagnes ne suffisent à remplir toute sa surface. Il reste suffisamment d’espace pour y refléter le ciel infiniment bleu s’étendant au dessus de nous. Comment, dans ces conditions, résister à la tentation de piquer une tête dans ses eaux cristallines ? Le froid sans doute. Célia l’a touché du doigt, elle est gelée. Un motard, routard, rasta et courageux aura tenté l’expérience. Ses « Fuck, Fuck ! » le confirmerons, elle est méga gelée, impropre à la baignade. Ne nous reste alors que la contemplation comme seule option. En même temps, rester à scruter le lac et ses montagnes en arrière plan est tout aussi réjouissant. Passé cet instant de détente, nous repartons, Te Anau et son lac nous attendent. Pas bien longtemps, les distances à parcourir sont courtes. Ici aussi, le lac est magnifique, plus grand que le précédent, les montagnes sont omniprésentes et encore plus proches. D’ailleurs, quand le soleil se cache derrière les montagnes à l’heure de son couché, c’est magnifique.

Un peu comme notre recette de curry’n’rice soit dit-en passant. Nous vous la livrons, en exclusivité. D’abord, nous dépiautons le poulet (des hauts de cuisse, le moins cher ici), en parallèle, nous lançons la cuisson de la poêlée de légumes croquants (surgelées, nous l’avouons). Il est alors temps de mettre l’eau à bouillir, pour le riz bien sûr ! Nous vidons ensuite la coconut cream, plus épaisse que le lait de coco, dans une petite casserole. A l’inverse de nous faites la chauffer avant d’y jeter négligemment les carrés de curry magiques (que l’on trouve ici et au Japon, entre autres).  En théorie, l’atmosphère autour de vous commence à embaumer le curry, votre estomac piaffe d’impatience.  L’eau bout, les légumes sont presque cuits, apportons la dernière touche. Nous mettons le riz à cuire, ajoutons le poulet aux légumes, 11 minutes encore et il ne restera qu’à dresser.  Bien sûr, nous n’avons pas perdu des yeux notre coconut cream, que nous avons gentiment mélangé jusqu’à ce que les carrés magiques aient bien fondus, le tour est joué. Sur un lit de riz (une bonne portion), nous versons le mix légumes / poulet, que nous recouvrons de notre sauce onctueuse,  miam, miam ! Le curry’n’rice, l’essayer c’est l’adopter, pour nous c’est fait.

Nous abordons donc la croisière du Milford Sound dans les meilleures conditions. Au delà de son lac, Te Anau est réputée pour être la dernière ville civilisée avant de rejoindre le Milford Sound, un fjord au Nord du Fiordland. Après Te Anau, seule la route nous attend, pas de villages, pas de stations essence, que de la route, mais quelle route ! Elle se faufile au milieu des forêts, serpente au pied des montagnes, esquive les lacs, plus nous roulons, plus le paysage devient montagneux, plus la route est belle. Les occasions d’admirer le paysage sont nombreuses et les angles de vues innombrables, quel plaisir. Lorsque nous arrivons  à Hollyford valley lookout, l’heure de notre petit déjeuner a sonné. Sur 180° des montagnes aux sommets enneigés, n’est ce pas là un endroit rêvé pour déguster notre muesli ?

Après cette pause bien méritée, nous redescendons vers les eaux du fjord, les environs sont trop beaux, difficile de se concentrer sur notre route. Nous arriverons à destination sans encombre, le soleil aussi.

Le planning est parfaitement respecté, les billets achetés, 9h55 sonnent, prêts à embarquer ? Yep ! Mitre Peak Cruise, sera notre tour operator, thé et café à volonté, ne manque que les petits gâteaux. Seulement une quinzaine de personnes prennent places à bord, nous n’allons pas nous marcher sur les pieds, tant mieux. Pour nous, c’est génial, nous essayons tous les points de vue du bateau, devant, derrière, assis dans la cabine à siroter un café, sur le toit, tous les points de vue y passent. Le meilleur c’est la proue. D’ici, le capitaine nous en fait voir de toutes les couleurs, des cascades, la mer, des otaries, des montagnes, ce fjord est magique ! Quand nous achevons notre tour, il est l’heure du déjeuner, nous nous accordons alors un tête à tête avec Mitre Peak, exactement en face de nous.

Dans tout ça, nous sommes à peine à la mi-journée, l’après midi nous appartient, le soleil est toujours aussi radieux, ce serait un crime que de ne pas en profiter. Après que la croisière nous ait bien amusé, nous nous engageons sur les chemins d’une petite randonnée, celle menant au Key Summit. Une heure et demie de marche plus tard, nous voila au sommet. Yummy (en gros, cela veut dire délicieux, trop bon, trop top)! Partout où l’on pose notre regard, c’est beau, le Fiordland est un enchantement.

Pas le temps de tergiverser, la dernière séance de la journée pour Ata Whenua est à 18h, à Te Anau. Met la gomme, met les gazes, met la gomme, met les gazes…En un éclair (d’une heure quand même), Yanoucka nous y dépose. Notre ticket de ciné dans une main, un pear crushed cider dans l’autre, nous sommes prêts pour ce spectaculaire documentaire sur le Fiordland vu du ciel. Les images sont impressionnantes, la musique prenante, 32 minutes durant, les images nous dévoilent des facettes que nous n’aurions pu voir par nos propres moyens. Un moment de détente parfait pour finir la journée et notre séjour à Te Anau, car le lendemain, départ pour les Catlins. Ah oui, nous oublierions presque notre repas chez Ristorante Pizza Da’Toni…

6 réflexions sur “Ti amo Te Anau

  1. MDR le tai et sympa le cirque chinois lol, plié!!
    Magnifique le lac !! je vois bien une ballade en harley la bas^^.
    On attend la suite avec impatience, on vous embrasse.

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