Kia Ora

Nous y voila, le pays du long nuage blanc a vu deux frogs supplémentaires arriver sur ses terres. En quelque sorte, le plus dur est passé, partir. Partir, laisser derrière soit sa famille, ses amis, ses habitudes, tout quoi. Pendant un an, au maximum, nous mettons notre petite vie française entre parenthèse pour vivre quelque chose d’inédit ; s’intégrer dans un nouveau pays, y vivre, y travailler.

En Nouvelle Zélande, il ne s’agit plus de voyager comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant, mais reconstruire ici ce que nous avons mis entre parenthèse là-bas, en France. Et c’est un exercice totalement différent, en dehors des premières semaines, rien n’est programmé. Nous savons où nous allons atterrir dans deux semaines, Tuatapere, pour un petit peu de HelpXchange, mais pour la suite, « ???? ». Nous avons une année de découverte devant nous, il serait quand même malheureux de tout programmer à l’avance.

Jeudi 30 août, midi, aéroport de Roissy Charles de Gaulle, notre avion prend son envol, sans encombre. Nous nous y sommes préparés psychologiquement, mais 22h30 d’avion, même préparés, ça pique un peu. Heureusement pour Célia, ses médecines se sont montrées efficaces, sans quoi elle aurait vécu un calvaire. Pour Nico, une bonne liste de nanars suffit à lui faire passer le temps. Malgré tout, les douze premières heures jusqu’à notre escale à Kuala Lumpur sont longues, les 10 suivantes passeront un peu plus rapidement.

Un jour plus tard, les roues de notre Boeing 777 touchent le sol du tarmac aucklandais. Nouvelle-Zélande, nous voila ! Nous réalisons un peu plus que nous sommes aux antipodes, loin de tous, gloups. Nous l’avons voulu, maintenant, nous l’avons !

Maintenant, direction notre auberge, K’road city travellers. Il est plus de minuit, une petite enveloppe avec les clefs de notre chambre nous attend, j’adore quand un plan se déroule sans encombre, c’est le cas, perfect ! Ce qui l’est un peu moins c’est la boîte de nuit qui nous délivre des booms booms jusqu’aux aurores. De toute façon, entre l’émotion, le décalage horaire et les heures d’avion dans les jambes, le sommeil ne se manifeste pas vraiment.

Décalqués, nous allons prendre notre petit déj, immédiatement après, sieste, 10 heures du matin, heure néo-zélandaise. La crapahute attendra un peu, de toute façon cette première étape devait nous permettre de nous remettre un peu à l’endroit.

Après avoir repris un peu d’énergie, nous pouvons partir à la découverte de la ville. Ici, c’est la fin de l’hiver, heureusement nous avons profité du soleil en France, car niveau ensoleillement et chaleur ce n’est pas au top. Pour preuve, il nous faut enfiler nos manteaux pour arriver à mettre le nez dehors. A en juger les nouveaux zélandais déambulant en short, T-shirt et tongues sur Queen street, nous venons à nous dire que nous ne sommes pas tous égaux face au froid, la nature est ainsi faite.

Premiers pas à Auckland, premières impressions. Pour tout vous dire, ce n’est pas foufou, mais l’ambiance détendue nous plaît bien. Sur la Rue de la Reine, artère principale de la ville, nous avons l’occasion de contempler les grattes ciels du Center Business District, dont la fameuse sky tower qui s’amuse à chatouiller les nuages bas. Tout au bout de la rue, c’est une marina qui nous attend. Située en bord de la mer de Tasmanie et de l’Océan Pacifique, Auckland jouit d’une situation idéale pour les marins en herbe, ici un habitant sur trois possède un bateau, cela lui vaut d’ailleurs le surnom de « city of the sails ». Pour avoir longé le port de Waipatu ainsi que sa marina, nous pouvons l’attester, ce surnom n’est pas immérité, nous sentons bien qu’ici, les gens aiment la mer et la navigation.

Mais Auckland, ce n’est pas seulement les buildings et la mer. Lorsque l’on s’éloigne un peu, on découvre de petits trésors d’architecture coloniale. Que ce soit à Ponsonby ou à Parnell, deux quartiers un peu excentrés, nous retrouverons toujours ces petites maisons en bois aux tracés si typiques. Dans ces quartiers, libérés de l’oppressante présence des skyscrapers (et oui nous bossons notre anglais), nous respirons. Non pas que le stress nous envahisse en centre ville, mais notre regard retrouve de la perspective et de l’espace, ça nous va bien. Et surtout, l’ambiance qui y règne est encore plus détendue, c’est étonnant de ressentir à quel point la vie s’écoule tranquillement dans ces quartiers.

Vous ne le savez peut être pas, mais la ville est bâtie sur un impressionnant ensemble de cratères. L’un d’entre eux se nomme d’ailleurs le Mont Eden. Ici, ni pommier, ni serpent, mais un cratère recouvert d’herbes qui vous offre un spectaculaire point de vue à 360° sur la ville. Cheveux au vent, y compris Nico, nous profitons des quelques rayons de soleil pour observer Auckland et sa sky tower, toujours en point de mire.

Dans tout ça, il faut se nourrir et ici les restos internationaux sont maîtres. Un petit peu comme les asiatiques d’ailleurs ! Nous avons presqu’été choqués de voir tant de faciès si peu maoris ! De les voir, cela a réveillé notre appétit de nouilles, avec tant de restos asiatiques, impossible de passer à coté. Si le premier essai s’est transformé en cuisant échec, notre second fut couronné de succès ! Ok, pas des nouilles, mais un rice donbori (un morceau de poulet pané sur un lit de riz avec un assaisonnement que vous choisissez) nous rappelant les douces effluves japonaises, quel bonheur ! Et même si notre burger avalé chez Burger Fuel était lui aussi un pur délice, il jouait moins sur la corde sensible…souvenirs, souvenirs…

Dorénavant, le décalage horaire est encaissé, nous pouvons nous tourner vers la suite de notre périple, Queenstown.

7 réflexions sur “Kia Ora

  1. Juste pour savoir c’est moi ou il n’y a pas encore les photos.
    Pour infos pour en revenir à ma situation les pompiers et les flics ont débarqué et dehors il ne fait pas bien chaud.

    1. Effectivement, il n’y a pas encore les photos, ça va arriver. Mais compte tenu de ta situation tu risques de ne pas pouvoir les consulter tout de suite…Nous espérons en tout cas que tout va bien pour toi suite à cet évènement malheureux et qu’il y a plus de peur que de mal.

  2. Enfin de vos nouvelles un peu plus et je m’inquiétais. Bien content que vous soyez arrivé en un seul morceau. Je m en vais donc de ce pas lire votre billet afin de m’imprégner comme il se doit de vos aventure. Sachant que ça me changera un peu les idées vu qu’il semble que mon immeuble est en train de cramé et ceci n’est pas une blague. Sur ce…

  3. Nous sommes contents que les 22h30 de vol se soient bien passées. Ici nous ne pensions qu’a ça jusqu’à votre e-mail on vous fait de gros bisous et continuons de vous suivre tous les jours. Gros bisous à vous 2

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